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 Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)

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Message#Sujet: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyMar 30 Avr - 22:08

Nulle vertu telle que la fraternité

Quelque chose avait changé... et il n'était pas difficile de deviner quoi. Pendant des années, depuis toujours en fait, les Hellsing avaient vécu entre eux, en parfaite communauté. Cela ne les interdisait pas de côtoyer d'autres personnes, bien sûr, mais l'esprit de famille primait malgré tout... William n'en était plus si sûr à présent.

Andrew avait déménagé allez savoir où, et il ne l'avait pas revu depuis bien longtemps (même s'il avait quelques échos le rassurant sur le fait qu'il était au moins toujours en vie)... il semblait s'être totalement désintéressé d'une cause qu'il avait pourtant soutenu bec et ongles. Et même si la venue d'Eponine chez eux ajoutait un membre à leur "famille", cela le confortait dans le sentiment que plus rien n'était pareil. Il y avait du monde chez eux, et pourtant, William trouvait qu'l régnait dans la demeure des Hellsing un silence oppressant, parce que l'un de ses fils n'était plus là, et parce qu'il lui manquait, même s'il ne l'affirmerait jamais si directement. Et oui, William commençait à singulièrement se demander s'il n'avait pas quelque part échoué dans la stricte éducation qu'il avait voulu communiquer à ses enfants. Pourtant, elle se justifiait, exigeait dignité et respect de valeurs profondes de la part de chacun... mais ça ne collait pas.

Des générations de Hellsing avant eux avaient poursuivi le même but sans plier, ce n'était pas le moment de commettre le moindre impair. Mais William commençait à songer qu'il avait peut-être échoué. Dernièrement, il passait le plus clair de son temps dans son bureau. Il en avait un peu négligé les missions de terrain. Ce n'est pas qu'il les oubliait ou qu'il les abandonnait, mais ce genre de recherches avait tout autant d'importance que n'importe quel autre.

Il était attablé à son bureau, le domicile familial était plongé dans le silence, donc, et pour une fois, William ne demandait qu'à ce qu'il soit rompu. Il fut exaucé, on frappa à la porte du bureau. William ne se posa même pas la question, il savait que c'était Annabelle qui se trouvait de l'autre côté.


"Entre."

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyLun 10 Juin - 16:06

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Annabelle s’inquiétait pour William. Son frère s’isolait un peu trop à son goût pour la femme. Elle n’aimait pas du tout le voir comme ça. Elle se doutait que cela avait probablement un rapport avec le départ d’Andrew. Elle aurait très mal réagi si Kathleen lui avait dit qu’elle allait vivre ailleurs. Et d’ailleurs, elle avait aussi mal pris le départ d’Andrew, mais elle s’était calmée depuis. Même si elle ne comprenait toujours pas ce choix, il restait son neveu. Son presque-fils.

Quoiqu’il en soit, et au même titre que les enfants, William était tout pour elle, et il était hors de question qu’elle le laisse dans son coin. Il avait toujours été du genre un peu solitaire, mais là, c’était un peu poussé. Elle avait l’impression qu’elle ne le voyait presque plus, et elle n’aimait pas du tout cela. Ils avaient toujours été proches tous les deux, et elle avait comme l’impression qu’il la mettait à l’écart, et cela ne lui plaisait pas. Il avait tout à fait le droit de mal prendre le départ d’Andrew, et il avait le droit d’avoir du travail, mais ce n’est pas pour autant qu’il avait le droit de délaisser sa famille, et encore moins sa sœur. Dans tous les cas, elle ne se gênait pas pour aller le chercher dans sa grotte quand elle commençait à perdre patience.

Au-delà du fait qu’elle avait envie de passer du temps avec son frère, elle était aussi curieuse de savoir sur quoi il travaillait. Il ne lui dirait peut-être pas, mais ce n’était pas comme si elle se découragerait. Et d’ailleurs, il était temps pour elle d’aller retrouver son frère. Elle ne savait pas si elle le dérangerait ou non, mais Annabelle n’était pas du genre à se poser ce genre de questions. Que ce soit avec William, ou avec les enfants.

Elle décida donc de rejoindre William dans son bureau mais elle ne venait pas les mains vides. Elle apportait du thé et quelques gâteaux, si jamais son frère avait envie de prendre une pause. Mais elle allait le forcer à le faire de toute façon.

"Entre."

Elle ne se fit pas prier et poussa la porte avant de la refermer derrière elle. Elle s’approcha de l’imposant bureau où son frère était installé et déposa son présent sur un coin du bureau. Elle l’observa quelques instants, il paraissait fatigué, ce n’était pas vraiment bon signe pour elle. Elle poussa un léger soupire et contourna le bureau. Elle s’appuya contre le bois, près de lui.

« Je m’inquiète pour toi William. »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyVen 14 Juin - 0:12

Nulle vertu telle que la fraternité

William leva ses yeux cernés de son bureau pour les poser sur Annabelle... En effet, tout, dans sa voix et dans son regard, laissait transparaître l'inquiétude légitime qu'elle éprouvait pour lui ces temps derniers... Il s'en voulait pour ça. William était un roc, et en temps normal, il ne laissait rien l'atteindre, surtout, il réussissait à prétendre que rien ne l'atteignait, ça avait été le cas à la mort de son épouse, à celle de son beau-frère. 

Mais il faut croire que la lassitude et l'épuisement avaient raison de sa nature profonde, et il fallait qu'il y remédie. Pas seulement parce qu'il ne voulait pas inquiéter sa soeur, mais parce qu'il fallait dans tous les cas qu'il reste à sa place, en digne patriarche des Hellsing. Il ne pouvait pas laisser à Annabelle seule le fardeau qui leur incombait. Mais il avait besoin de temps, et de se recentrer. Aussi, il avait besoin que son fils revienne, mais à l'heure actuelle, il n'y croyait plus vraiment, même s'il le faudrait.


"Tu n'as pas à t'en faire"
, répondit-il alors du ton le plus convaincant qu'il pouvait.

Ce n'était en temps normal pas difficile pour lui de convaincre son entourage, mais Annabelle n'était pas n'importe qui... Annabelle était sa soeur, et elle le connaissait par coeur, elle ne pouvait pas se laisser avoir par les apparences qu'il affichait, elle voyait au-delà de ces mêmes apparences. Ce qui n'était pas plus mal dans des circonstances comme celle-là, sans quoi William s'enfermerait sans doute derrière des fausses excuses sans admettre pour autant ce qui n'allait pas. Alors qu'à Annabelle, il ne pouvait pas mentir. De toute manière, ce  qu'il ne lui disait pas, elle le savait déjà. C'était de l'ordre de la certitude, de l'instinct.


"Tout va bien, c'est juste..."
Il marqua une légère pause. C'étaient des mots qu'il ne voulait pas prononcer, mais s'il ne pouvait pas se montrer honnête avec sa propre soeur, alors qui ? "Je pensais qu'Andrew serait déjà revenu, à l'heure qu'il est."

Mais Andrew ne revenait pas, il semblait avoir choisi de partir pour de bon. Qu'est-ce que William avait manqué dans son éducation pour en arriver là ? Il n'en savait rien, mais il devait y avoir quelque chose.

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyMer 24 Juil - 18:30

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Annabelle était inquiète pour William. Et rien qu’à le voir, son inquiétude se décuplait. Il n’allait pas bien, cela se voyait comme le nez au milieu d’une figure. Elle n’avait jamais vu son frère vraiment mal, d’aussi loin qu’elle se souvienne. Et Annabelle s’était souvent, (trop souvent peut-être) appuyée sur lui quand cela n’allait pas. Et elle s’il avait besoin, elle était là pour lui, elle ne comptait pas lui demander son avis dans tous les cas.

Elle allait le fliquer pour veiller à ce qu’il prenne soin de lui, et elle ne le lâcherait pas tant qu’il n’irait pas mieux. Il devait déjà s’en douter dans tous les cas. Il la connaissait depuis le temps. En tout cas, Annabelle était convaincue qu’elle ne devait pas laisser William dans sa grotte (façon de parler) et qu’elle devait le secouer un peu. Il était son frère, son sang, quasiment la personne la plus importante pour elle, alors il était tout bonnement hors de question qu’elle le laisse dans son coin, sans se soucier de lui, elle ne pouvait pas, c’est tout.

"Tu n'as pas à t'en faire"

Ce n’est pas avec ça qu’il pourrait la convaincre. Annabelle connaissait son frère mieux que personne, et elle savait que cela n’allait pas. Alors qu’il ne vienne pas avec ses « tu n’as pas à t’en faire » parce que si, elle s’en faisait. Et elle continuerait à s’en faire, tant qu’il ne lui aurait pas parlé, tant qu’il n’irait pas mieux. C’était aussi simple que cela. Ils avaient toujours été là l’un pour l’autre, été soudés, et les choses ne changeraient pas de sitôt. Elle ne laisserait jamais William de côté, elle l’aimait trop pour ça, et elle avait beaucoup de mal à imaginer son grand frère mal.

"Tout va bien, c'est juste... Je pensais qu'Andrew serait déjà revenu, à l'heure qu'il est."

Ce n’était pas une habitude de voir William dans un état de faiblesse, encore qu’il se contrôlait, mais elle comprenait tout à fait. Il s’agissait de son fils, et son départ avait surpris et choqué tout le monde. Annabelle ne comprenait pas son choix, mais il restait tout de même son neveu, son presque fils, et elle comprenait aussi aisément que son frère en soit touché. Elle soupira et passa une main dans les cheveux de son frère, dans un geste affectif.

« Moi aussi. Je déteste l’idée de le savoir loin, de ne pas le savoir avec nous. »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyDim 28 Juil - 0:56

Nulle vertu telle que la fraternité

Il n'était pas simple pour William de se confier, même à sa propre soeur. Il avait toujours été du genre à intérioriser. Il considérait qu'il était de son devoir d'être fort en toutes circonstances et de ne jamais laisser ses failles transparaître. Cela avait peut-être fait de lui un homme trop froid, cela avait peut-être aussi justifié la distance qui s'était notamment creusée entre lui et Aaron (et Andrew à présent), mais il assumait ce choix, cette façon de se comporter. C'est ce qui lui avait permis de garder la tête froide à la mort de sa femme, au décès de son beau-frère. C'est ce qui faisait de lui un bon chasseur. Ce n'était pas de l'indifférence, de l'absence d'empathie, c'était une arme à ajouter à toute la panoplie dont disposaient autrement les Hellsing.

Là, sans baisser pour autant les armes, il acceptait de se montrer, pour un temps seulement, un peu plus... vulnérable. La situation à laquelle il faisait face n'avait pas de précédent, il ne réussissait pas à la justifier de façon froide, distance et rationnelle. Alors les émotions finissaient par avoir le champ libre. Son fils lui manquait, il ne le comprenait plus, et même si le combat continuait quoi qu'il en soit, le sentiment de manque se mêlait au sentiment d'échec. Il n'avait pas été un bon père. Et il n'avait pas l'impression d'en être forcément un non plus pour Aaron.


"J'aimerais juste comprendre ce qui lui a pris"
, soupira William en tournant son regard vers sa soeur.

C'était ça, le pire, pas seulement le départ de l'aîné de ses fils, mais le fait de ne pas comprendre la raison de ce départ, les motivations réelles et profondes d'Andrew. Il pensait quand même assez le connaître pour savoir qu'il ne serait pas juste parti comme ça, du jour au lendemain, sur un coup de tête. Il avait toujours été dévoué corps et âme à la mission familiale, ça n'avait aucun sens. Est-ce qu'il lui était arrivé quelque chose ? Est-ce qu'il était en danger ? Il ne se voyait pourtant rien faire à part attendre qu'il revienne, et il ne revenait pas.


"Andrew part, Aaron nous amène Eponine, j'ai l'impression que plus rien n'est à sa place."


Et lui-même ne serait pas capable de dire si c'était une bonne ou une mauvaise chose.

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyMar 10 Sep - 11:04

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Quoiqu’il en soit, elle serait là pour lui, qu’il le veuille ou non, et qu’il le demande ou non. Elle savait qu’il en avait besoin. Il pouvait décider de jouer l’ours qui se cache dans sa taverne, elle irait quand même le chercher. Andrew allait bien, c’était déjà un semblant de consolation. Certes, William n’en savait rien parce qu’il n’avait pas revu son fils, et Annabelle avait promis de ne pas en parler à William, et actuellement, elle aurait bien aimé pouvoir le faire. Mais bon… elle allait tenir sa promesse, même si elle ne l’aurait sans doute pas fait en toute connaissance de cause.

"J'aimerais juste comprendre ce qui lui a pris"

Elle hocha la tête. Ils aimeraient tous comprendre. Pourquoi Andrew avait-il décidé de partir comme ça, du jour au lendemain ? Lui qui était le digne fils de son père… il était prêt à reprendre le flambeau, mais il avait tout abandonné. Il avait abandonné sa famille. Et c’était une faute impardonnable chez les Hellsing. Ils ne savaient pas encore que ce n’était pas la seule faute que le jeune homme avait commise, et qu’il y avait bien pire. Mais pour le moment, c’était déjà beaucoup, et les choses ne risquaient certainement pas de s’arranger.

"Andrew part, Aaron nous amène Eponine, j'ai l'impression que plus rien n'est à sa place."

Il est vrai que leur famille avait été pas mal mouvementée ces derniers temps. La venue d’Eponine n’était pas une mauvaise chose, Annabelle ne le pensait pas en tout cas. Au moins, Aaron ne partait pas, il emmenait sa petite amie chez eux, c’était la bonne marche à suivre. C’était Andrew le souci, ou plutôt son départ, et elle comprenait le désarroi de son frère. La solution serait qu’Andrew revienne, et que tout redevienne comme avant.

« Je crois qu’on est tous dans l’incompréhension en ce qui concerne le départ d’Andrew. La réorganisation de la famille n’est pas simple. Mais je suis d’avis que la venue d’Eponine est une bonne chose, je trouve Aaron plus accessible, et plus apaisé. Tu ne crois pas ? »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyDim 15 Sep - 21:02

Nulle vertu telle que la fraternité

Il n'y avait pas grand-chose à dire en ce qui concernait Andrew. Personne n'avait compris ce qui lui avait pris, quelle mouche l'avait piqué, et aux dernières nouvelles (mais il n'était pas au courant de tout), personne n'avait de nouvelles de lui. Alors, l'incompréhension dominait. La meilleure façon d'y mettre un terme serait d'aller trouver Andrew et de lui demander des explications en face à face, c'était à coup sûr ce que William finirait par faire, quand il ne se trouverait pas d'autres options, mais pour le moment, il n'avait pas envie d'en arriver là.

 Parfois, ça le démangeait, mais il voulait encore donner à son fils l'occasion de revenir de son propre chef et de faire amende honorable. Sauf que plus le temps passait, plus ce scénario se découvrait bancal. Il y avait vraiment très peu de chances pour que les choses se passent vraiment comme cela en fin de compte. Mais c'était un sujet sur lequel il n'était pas forcément nécessaire de s'apesantir, en tout cas pas tant que des mesures un peu plus radicales ne seraient pas prises. Ce qui était forcément quelque chose d'inévitable. 

C'était plus simple d'occulter le sujet et de se concentrer sur ce qui allait effectivement bien au sein de la famille Hellsing (car il y avait du positif quand même, il ne fallait pas exagérer non plus). Aaron, contre toute attente, faisait tout ce que William avait attendu de son frère, comme si les rôles s'étaient subitement inversés. Il pouvait reconnaître que la jeune Eponine se donnait du mal pour faire partie de la famille. C'était un caractère à endurcir, mais elle semblait prête à prendre les armes pour défendre leur cause, et ça, c'était une très bonne chose. Et en effet, Aaron n'était plus tout à fait pareil avec sa petite amie dans son sillage. Même si leurs rapports restaient houleux.


"Je dois reconnaître qu'elle a une bonne influence sur lui"
, admit William. "Enfin, pour le peu que j'ai pu en juger." Parce que même si Aaron se montrait plus ouvert, il restait Aaron, et le père et le fils avaient toujours beaucoup de mal à établir une bonne communication. "Eponine a l'air d'être une fille bien, je pense qu'on en tirera quelque chose." Drôle de façon de parler de sa "belle-fille" mais William n'était pas forcément le plus habile en matière de rapports humains. "J'avoue que j'imaginais que Aaron serait le dernier à nous ramener quelqu'un... s'il nous ramenait quelqu'un un jour."

Non, il avait misé sur Andrew et Kathleen pour ça, et pas seulement en vertu de leur âge (après tout, Aaron avait largement l'âge de s'engager dans une relation sérieuse)... il n'aurait pas été surpris non plus que Maybell se case avant Aaron. Comme quoi, tout arrive.

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyMer 4 Déc - 2:11

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S’il y avait bien quelque chose qu’Annabelle savait, c’est qu’il était tout bonnement impossible de tirer les vers du nez de son frère si ce dernier avait décidé qu’il ne parlerait pas. En termes de caractère, les Hellsing n’étaient pas mis de côté, mais il y en avait des plus forts que d’autres, des plus affirmés. William faisait partie des plus coriaces. Cela faisait bien quarante ans maintenant qu’Annabelle connaissait son frère, ce n’est pas pour autant qu’elle réussissait toujours à obtenir ce qu’elle voulait de lui, ce qui n’enlevait rien au fait qu’ils étaient proches, évidemment.

Mais pour cette fois, elle ne voulait rien de lui. Elle voulait juste, lui apporter du soutient. Même s’il lui affirmait là tout de suite qu’il n’avait besoin de rien ni personne, et que tout allait pour le mieux, elle ne pourrait pas le croire. Annabelle réagissait déjà très mal au départ d’Andrew, qui restait inexpliqué, et cela lui faisait beaucoup de peine. Et malgré ses airs froids et distants, elle savait que William était très loin d’y être insensible. Mais son but n’était pas de brusquer son frère, et s’il ne voulait pas en parler, elle n’insisterait pas plus que nécessaire.

Et de ce qu’elle voyait pour le moment, il ne semblait pas motivé plus que ça à parler de l’aîné de la famille. Même s’il ne réfutait pas totalement le sujet, il ne l’approfondissait pas vraiment. En un sens, ce n’était peut-être pas non plus une mauvaise chose. Si Annabelle devait taire le fait qu’elle l’avait vu à William, parler de son fils n’était peut-être pas une bonne idée. Mais là tout de suite, elle songeait plus au ressenti de son frère qu’autre chose. Mais bon, chacun gérait les choses à sa manière. Ils avaient beau être une famille unie et fusionnelle, ils étaient tous différents.

"Je dois reconnaître qu'elle a une bonne influence sur lui. Enfin, pour le peu que j'ai pu en juger. Eponine a l'air d'être une fille bien, je pense qu'on en tirera quelque chose. J'avoue que j'imaginais que Aaron serait le dernier à nous ramener quelqu'un... s'il nous ramenait quelqu'un un jour."

Bon, de toute évidence, il préférait laisser Andrew de côté et parler plutôt d’Aaron. Cela ne la dérangeait pas, surtout si elle pouvait trouver une petite brèche afin d’essayer de tempérer les choses entre le père et le fils, ce qui n’était pas une mince affaire. Le vrai problème entre eux, c’était surtout qu’ils fonctionnaient de la même manière, et ils se ressemblaient beaucoup. Alors évidemment, cela rendait les choses compliquées, quand les deux partis se braquaient pour un rien et étaient de base difficilement abordables… mais bon, Aaron avait fait des efforts de comportement, c’était flagrant, et Annabelle en était contente.

« Oui, j’ai discuté un peu avec elle, elle est intelligente, et je pense qu’elle saura s’habituer à nos règles et nos principes. Je suis contente de voir Aaron un peu plus ouvert, même s’il garde son caractère, il est plus… disponible, et impliqué. C’est vrai que ça fait bizarre de le voir avec quelqu’un, mais ça c’est aussi parce qu’il reste un petit garçon à mes yeux. Mais je n’aurai pas parié sur lui non plus, après tout, il a de qui tenir son caractère. »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyVen 13 Déc - 22:16

Nulle vertu telle que la fraternité

L'opinion d'Annabelle avait une très grande importance pour William. Le chasseur tenait en grande estime sa parole, et il était soulagé d'entendre qu'elle aussi validait la présence d'Eponine au sein de leur foyer. Intégrer qui que ce soit au sein de leur cercle très fermé exigeait qu'ils prennent toutes les précautions possibles. C'était prendre un risque que de donner leur confiance et partager leur savoir-faire avec une nouvelle venue. William avait envie de faire confiance à Aaron, mais il ne pouvait pas se permettre de le faire aveuglément non plus, évidemment. 

Il vivait ses premiers émois amoureux, il n'y aurait rien d'étonnant à ce que cela affecte son jugement, d'une façon ou d'une autre, l'amour rend aveugle, c'est bien connu. Alors le discours de sa soeur était effectivement encourageant. C'était au moins une bonne chose das toute cette situation. Le coeur de Aaron était gardé entre de bonnes mains, et c'était vraiment rassurant. Et c'était vrai aussi que, depuis son arrivée, il se montrait un peu plus... investi. Ou en tout cas, il avait davantage l'esprit de famille. Investi auprès des chasseurs, il l'avait toujours été, la question ne se posait même pas en réalité, mais il se freinait lui-même en jouant les loups solitaires. Les choses changeaient, pour tout le monde, au sein de leur tribu. C'était pour le meilleur. Et peut-être un peu pour le pire aussi. 

William esquissa un sourire quand Annabelle observa que Aaron avait de qui tenir en matière de caractère. Il ne le prenait pas mal, il devait bien avouer que c'était effectivement la vérité. C'était amusant de se dire que Aaron serait sûrement incapable de s'en rendre compte. Et pourtant, ils n'étaient pas différents du tout. Il avait fallu Dorothy à William pour qu'elle parvienne à abandonner sa coquille, comme quoi, certains schémas étaient voués à se répéter. Et d'autres, contre toute attente, pas du tout, alors qu'on aurait pourtant pu le penser.


"Attends que je me retrouve avec des petits-enfants, là tu auras de bonnes raisons d'avoir un coup de vieux"
, dit-il alors, réussissant à détendre un peu l'atmosphère, ce qui lui faisait quand même du bien. 

Et il ne croyait pas si bien dire, par la même occasion.


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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptySam 25 Jan - 20:20

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Annabelle était tout de même heureuse, de pouvoir discuter un peu avec son frère aîné. Elle avait l’impression de le retrouver. Ces derniers temps, il était assez inaccessible, et il n’avait pas souvent le temps, ou l’envie. Et même si Annabelle était du genre à le forcer à en trouver, elle préférait tout de même quand il était d’humeur.

Mais là, elle le sentait assez ouvert à la conversation, alors elle était contente. Elle avait besoin, de ces moments avec William, elle n’avait pas envie de le voir s’éloigner, même si elle comprenait qu’il n’était pas forcément au mieux à cause d’Andrew, le voir se refermer sur lui-même n’était pas quelque chose qu’elle appréciait particulièrement, au contraire, elle préfèrerait qu’il vienne lui parler directement, quand ça n’allait pas, mais William avait son caractère, et elle ne le changerait pas.

Elle faisait avec, cela ne la dérangeait pas d’être celle qui venait le plus souvent vers lui. Elle savait qu’il l’aimait, qu’il aimait toute la famille, il ne le montrait pas c’est tout. Ou pas de façon conventionnelle, mais William était comme ça, et ce n’était pas quelque chose qu’elle lui reprochait. Elle le connaissait par cœur, et elle avait appris à faire avec. Comme elle apprenait à faire avec chacun des membres du reste de la famille. Ils étaient tous différents, mais ils lui étaient tous essentiels, chacun d’entre eux.

Et voir sourire son frère lui réchauffait le cœur. Elle aimerait que cela arrive plus souvent, mais elle ne voulait pas se montrer trop gourmande non plus. Autant se contenter de ces petites choses. Visiblement, la comparaison entre Aaron et lui le faisait sourire, mais Annabelle la trouvait plus que juste. Aaron tenait beaucoup plus de William que de Dorothy, alors il était normal que cela frotte parfois entre les deux hommes, mais Aaron s’était largement bonifié, et elle ne doutait pas que cela continuerait, elle n’en avait jamais douté.

"Attends que je me retrouve avec des petits-enfants, là tu auras de bonnes raisons d'avoir un coup de vieux"

Oui, eh bien le plus tard serait le mieux. Aux yeux d’Annabelle, aucun n’était prêt à avoir un enfant. Ils étaient encore tous des enfants, ses bébés. C’était beaucoup trop tôt pour qu’ils songent à agrandir la famille Hellsing. Mais fort heureusement, ce n’était qu’une plaisanterie de la part de William. Elle n’était pas du tout prête dans tous les cas, et ne le serait pas avant un très long moment, c’était certain.

« Non, c’est trop tôt. Ce sont encore des bébés, tu as du sursis. Et moi aussi. »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyMar 11 Fév - 23:28

Nulle vertu telle que la fraternité

Trop tôt, trop tôt. C'était surtout ce dont ils essayaient de se convaincre tous les deux, mais dans les faits, William était plus jeune qu'Aaron quand Dorothy était tombée enceinte pour la première fois, alors en vérité, exception évidente faite de Maybelle, leurs enfants avaient largement l'âge de fonder une famille, et ils n'étaient plus des bébés. Malgré tout, il comprenait parfaitement le point de vue de sa soeur, et c'est pour cette raison qu'il avait tant de mal à observer les changements qui s'opéraient chez ses deux fils. Oui, le départ d'Andrew en lui-même était un choc, parce que c'était un départ, presque une disparition tant le jeune homme ne se donnait pas de nouvelles... mais ce qui le travaillait beaucoup aussi, c'était évidemment le fait que ses fistons devenaient des adultes.

Et bien sûr, ça ne le rajeunissait absolument pas. En soi, il ne voyait pas vraiment de mal à vieillir, mais ça fichait quand même un coup. Et aussi, il regrettait que sa femme ne soit pas là pour voir ce que ses fils devenaient. En espérant qu'elle serait fière de son éducation. Le sursis, il était sans doute dans leur imagination seulement, mais ils avaient besoin de s'en convaincre, manifestement. Et ça ne faisait pas de mal. Même s'ils avaient peut-être moins de marge qu'ils se l'imaginaient, ils en avaient quand même un peu. William n'imaginait définitivement pas Aaron vouloir devenir papa, en tout cas pas tout de suite (même si, pour être honnête, il ne l'avait pas imaginé non plus fréquenter quelqu'un d'autre), Kathleen, aux dernières nouvelles, était célibataire et pas spécialement impatiente de se caser, et Andrew... Andrew, c'était le flou total, en ce qui le concernait, mais dans tous les cas, William était tout sauf en train de s'imaginer ce qu'il s'imaginait exactement.


"Tu sais, un jour ou l'autre, il va falloir que tu acceptes qu'on prend de l'âge. Et que nos enfants sont des adultes."

Bon... Maybell n'était pas du tout à considérer comme une adulte, encore. Mais en grande majorité, ils avaient des adultes parfaitement fonctionnels au sein de leur famille, et c'était très bien, parce qu'au moins, ils étaient plus aptes, à présent, à se protéger, à se défendre, à défendre les valeurs de leur famille et à nettoyer notre terre de la menace bien réelle des créatures.
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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyDim 8 Mar - 11:47

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Non, Annabelle refusait catégoriquement d’avouer le fait que les enfants étaient grands, et en âge de procréer. Elle refusait d’être grand-mère. Et que ce soit ses filles ou ses neveux qui enfantent, ce serait la même chose à ses yeux, elle serait grand-mère. Parce qu’Aaron et Andrew étaient comme ses fils. Mais elle n’avait aucune envie que cela se produise. Du moins pas tout de suite. Quand ils seraient plus mûrs, plus âgés, oui, évidemment qu’elle leur souhaiterait une famille heureuse, et beaucoup d’enfants qu’elle pourrait pouponner. Mais en aucun cas, elle n’acceptait que cela se produise maintenant. Et elle était loin d’imaginer qu’Andrew avait déjà enfanté (ou plutôt souillé leur sang et leur nom).

Elle n’avait pas envie de l’admettre, et elle ne le ferait pas. Elle avait besoin d’être indispensable aux enfants, elle voulait qu’ils aient toujours besoin d’elle. S’ils étaient adultes et indépendants, alors elle ne servirait plus à rien, et ils s’éloigneraient d’elle. Elle voulait continuer à s’occuper d’eux, elle aurait voulu qu’ils ne grandissent jamais en fait. Andrew était l’aîné, et voilà où cela l’avait mené, loin d’eux, à faire elle ne savait trop quoi. Et elle refusait qu’Aaron ou Kathleen soit le prochain. Elle ne voulait pas perdre ses enfants un par un, alors elle refusait qu’ils grandissent. Elle se fichait que son comportement soit égoïste, ou puéril. Annabelle était une mère au plus profond d’elle-même. Elle l’avait été avant même de tomber enceinte de Kathleen, parce qu’elle s’était toujours occupée de William comme si c’était son devoir, alors qu’il était son grand frère. C’était comme ça, elle avait besoin de materner. Mais s’il n’y avait plus d’enfants à materner, alors elle se sentirait vide, et inutile, même s’il resterait son frère, bien entendu.

"Tu sais, un jour ou l'autre, il va falloir que tu acceptes qu'on prend de l'âge. Et que nos enfants sont des adultes."

Annabelle fronça les sourcils, pas vraiment ravie de ce qu’elle entendait. Prendre de l’âge ? Autant le dire tout de suite, qu’elle n’était plus qu’une vieille à présent. Si c’était à cela qu’elle était identifiée maintenant, elle n’avait pas envie de savoir ce qu’était la suite du programme. Elle croisa les bras, en lançant un regard courroucé à son frère.

« Eh oh, je suis peut-être ta sœur mais je suis aussi une femme. On ne t’a jamais dit de ne jamais dire à une femme qu’elle prenait de l’âge ? Traite-moi de vieille pendant que tu y es ! »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyDim 15 Mar - 19:45

]
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William se contenta d'afficher un sourire quand Annabelle lui fit observer qu'elle était une femme en plus d'être sa soeur, et qu'à une femme on ne parlait pas de son âge. Peut-être, peut-être. Mais aux yeux de William, Annabelle serait toujours sa soeur avant d'être une femme, et puisqu'elle était sa soeur, il ne se priverait jamais de la charier et surtout de faire preuve de l'honnêteté de mise entre eux, dont elle ne se privait pas de son côté non plus quand il était question de lui. Ils avaient besoin de ça, d'ailleurs. L'honnêteté dont ils faisaient preuve l'un envers l'autre était essentielle aussi bien à leur fraternité qu'à leur cohabitation, même s'ils le vivaient forcément plus ou moins bien selon les circonstances. Que ce soit quand il était question de se taquiner gentiment ou auu contraire de discuter de situations beaucoup plus sérieuses, donc.


"Eh oui, tu es vieille, Annabelle, je suis au regret de te l'apprendre"
, affirma William sans abonder, donc, dans le sens de sa soeur qui devait savoir de toute manière, le connaissant, qu'il n'en ferait qu'à sa tête quoi qu'il en soit. Les Hellsing avaient tous ceci en commun : ils étaient particulièrement têtus. C'était parfois pour le meilleur, et à certains moments, ça pouvait être, au contraire, pour le pire. "Quant à moi..." Il marqua une légère pause, comme s'il avait besoin de réfléchir, ce qui n'était pas du tout nécessaire. "Je suis un dinosaure."

C'était dit sans grand sérieux, mais c'était une chose qu'il pensait quand même, et qu'il avait le sentiment que les circonstances lui démontraient constamment. Il était dépassé par tout, dernièrement. Par les circonstances, par un grand nombre d'éléments qu'il ne parvenait ni à isoler, ni à véritablement conjurer. Ce qui n'était pas simple, pour quelqu'un comme lui qui aimait avoir toujours prise sur tout. Est-ce que ça voulait dire qu'il perdait la main ? Il en avait l'impression, à certains moments. En revanche, il ne lâchait jamais l'affaire, malgré tout. C'était ce qu'il lui restait, justement. Cela et sa famille... Concernant laquelle tout était en train de devenir singulièrement et presque inéluctablement relatif, il en avait bien peur. Alors forcément... Dinosaure il se sentait.

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyJeu 30 Avr - 16:57

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Annabelle n’avait absolument aucune envie de s’entendre dire qu’elle était vieille. Bon d’accord, elle avait dépassé la cinquantaine, et elle n’était plus dans la fleur de l’âge. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle avait envie qu’on la qualifie comme si elle était bonne à jeter, et qu’elle n’était plus rien qu’une vieille loque qui traînait. Ce n’était pas ce que William avait dit, et elle extrapolait tout de même beaucoup, mais elle le prenait mal. L’âge était en général un sujet sensible chez les femmes, surtout lorsqu’elles avançaient dans l’âge, comme c’était le cas pour Annabelle. William n’était pas réputé pour sa délicatesse, et il ne faisait pas dans la dentelle, elle le savait, mais ce n’est pas pour autant qu’elle lui laissait tout passer. Elle avait pourtant tendance à souvent (voire tout le temps) excuser le comportement de son frère, mais il y avait des limites.

"Eh oui, tu es vieille, Annabelle, je suis au regret de te l'apprendre"

William avait beaucoup de chance qu’elle n’ait actuellement rien dans les mains, parce qu’elle le lui aurait sans aucun doute lancé à la figure. Annabelle n’avait jamais été du genre susceptible, elle laissait cela au reste de la famille, elle se contentait d’être la maman de tout le monde. Mais elle restait une Hellsing, et donc, elle avait une certaine fierté, et elle n’aimait pas que cette dernière soit bafouée, que ce soit de la taquinerie ou non.

"Quant à moi... Je suis un dinosaure."

Alors là, elle le prenait tout aussi mal. Oui, il parlait de lui, mais ils n’avaient pas non plus dix ans d’écart. Ils n’en avaient que trois. Alors si lui se voyait comme un dinosaure, comment il la voyait elle. Bon oui, elle se vexait pour rien, mais c’était comme ça. N’avait-elle pas le droit de ne pas réagir avec le sourire de temps en temps ? La petite taquinerie de son frère ne la faisait pas vraiment rire, et elle aurait presque envie de bouder. Mais si elle ne voulait qu’on dise qu’elle était vieille, elle n’avait pas non plus quinze ans, mais elle reconnaissait que c’était tout de même tentant. Surtout qu’Annabelle avait plutôt un tempérament à bouder et ne parler à personne, plutôt que de piquer une crise monumentale.

« Alors tu devrais arrêter la chasse. Tu ne dois plus être très efficace. »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptySam 9 Mai - 23:47

Nulle vertu telle que la fraternité

William avait simplement voulu détendre l'atmosphère, lui qui se sentait d'humeur particulièrement morose à l'heure actuelle, mais de toute évidence, il avait tout sauf réussi son coup. Sans surprise, ce n'était pas comme si William était connu pour son sens aigu de la plaisanterie ou autre. Ce n'était pas pour rien si on ne l'entendait jamais faire la moindre blague, il n'était pas bon pour ça, et quand il décidait d'en faire, ça tombait à plat, et ça avait même le don de vexer sa soeur... Déjà que lui-même avait le moral dans les chaussettes, s'il devait entraîner Annabelle dans sa chute par-dessus le marché, ils n'étaient réellement pas sortis de l'auberge.

Mais il faut dire aussi que sa réponse avait peut-être eu des accents un peu trop criants de réalisme. Parce que c'était vrai, qu'il avait pris un coup de vieux, et c'était vrai aussi qu'il prenait conscience que les années jeunesse étaient derrière lui. Du haut de ses cinquante-sept ans, il ne pouvait absolument pas prétendre être de toute première fraîcheur. Oui, il s'entretenait, il avait encore toute sa tête et n'avait pas perdu, en tout cas il en avait jusque-là l'impression, ses réflexes, sa force et son agilité, mais ce n'était pas pour rien s'ils avaient à coeur de former leurs enfants. C'était à eux de reprendre le flambeau. Et Andrew l'avait rendu si fier... Son choix de s'en aller ne faisait définitivement aucun sens... Mais il radotait. Preuve, une fois de plus, du fait qu'il avait quand même pris un sacré coup de vieux. Mais il allait éviter de faire une nouvelle remarque à ce sujet. Il se rendait compte que loin d'avoir amusé sa soeur, il l'avait blessée. Qu'est-ce qu'il ne faisait pas de travers, en ce moment ? C'était à se demander.


"Je te signale que les dinosaures étaient pour la plupart d'excellents chasseurs"
,
répondit William dans l'espoir que sa remarque, cette fois, réussirait à faire sourire un peu sa soeur. "Désolé si je t'ai vexée pour rien, je suis juste pas... de bonne compagnie."

Autant qu'elle rejoigne ses filles, qui elles auraient de meilleures chances d'égayer sa journée. Lui, de toute évidence, faisait plus de bien que de mal à son entourage en ce moment.

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyMer 29 Juil - 8:54

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Bon, il est vrai qu’Annabelle avait peut-être pris la mouche un peu trop rapidement pour le coup. Mais elle ne trouvait pas cela très drôle, d’entendre de la part de son frère qu’elle était vieille. Elle n’avait pas spécialement peur de prendre de l’âge, mais elle estimait qu’il était tout de même très indélicat de tenir ce genre de propos. Elle savait bien qu’elle n’avait plus vingt ans, et qu’elle en était loin, mais elle n’était pas non plus totalement bonne à jeter, il ne fallait pas exagérer. Ce n’était pas ce qu’avait dit William, mais elle extrapolait, comme cela arrivait parfois. Mais elle se montrait trop susceptible, là tout de suite.

Cela lui passerait, ce n’était pas comme si elle pouvait vraiment en vouloir à son frère. Ils avaient toujours été fusionnels, ils n’allaient pas se brouiller pour des broutilles pareilles. Le fait qu’ils s’aiment n’empêchait pas qu’ils puissent se prendre le bec. C’était le lot de toutes les fratries, quelles qu’elles soient, et les Hellsing n’échappaient pas à cela. Quoiqu’il en soit, elle ne serait pas longtemps fâchée contre son frère. C’était plus de la vexation qui parlait, là tout de suite. La situation actuelle rendait toute la famille un peu plus à fleur de peau. C’était essentiellement à cause du départ d’Andrew, et malheureusement, cela n’allait pas s’arranger. Il avait presque détruit leur famille, et le noyau qu’ils avaient réussi à créer et préserver, par pur égoïsme.

"Je te signale que les dinosaures étaient pour la plupart d'excellents chasseurs. Désolé si je t'ai vexée pour rien, je suis juste pas... de bonne compagnie."

Annabelle poussa un petit soupir, se rendant compte que sa réaction avait été un peu trop enflammée. Il est vrai que William n’était pas dans son assiette, ce qui était totalement compréhensible. Ce n’était pas la peine qu’elle en rajoute en lui donnant de nouvelles raisons d’être quelque peu ennuyé. Elle était venue pour lui tenir compagnie, et surtout faire en sorte qu’il ne soit pas totalement renfermé sur lui-même, pas pour lui prendre la tête. Elle décida donc de prendre son frère dans ses bras, dans un geste affectif et fraternel.

« C’est moi qui suis désolée, je me suis vexée toute seule, tu n’y es pour rien. Et j’apprécie beaucoup ta compagnie. »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyDim 16 Aoû - 20:44

Nulle vertu telle que la fraternité

William était un homme caractériel, en plus de ne pas être d'un abord facile, il n'était pas rare qu'il se prenne la tête avec ceux qui l'entouraient, qu'ils soient des amis ou des membres de sa famille (surtout, dans ce dernier cas, s'il s'agissait d'Aaron... En même temps, Andrew ne lui laissait pas spécialement le loisir de se prendre la tête avec lui, mais... bref, s'il savait...), mais il y avait normalement les intouchables, les personnes avec qui il ne supportait pas de se disputer. Les argumentaires un peu trop vifs et virulents, c'était un peu son quotidien, mais ce n'était pas la même chose, tout de suite, quand il était question de sa soeur. Annabelle et lui avaient toujours été unis et solidaires, et à présent, son renfermement aurait même le don de l'éloigner, elle, c'était dire si la situation était critique.

Fort heureusement, Annabelle Hellsing n'était définitivement pas de ces femmes qui disparaissaient de votre vie après un mot blessant ou une blague mal interprété. Elle s'accrochait, et c'était une chance, car William, c'est vrai, en ce moment, avait besoin que l'on s'accroche, qu'on le tolère même quand il commettait des impairs, des erreurs évidents. Et elle lui prouva, une fois n'est pas coutume, qu'il pourrait toujours compter sur elle en venant le prendre dans ses bras.

William resserra cette étreinte. Contrairement à sa soeur, il n'avait définitivement jamais été tactile, mais force lui était d'admettre en cet instant que c'était très exactement le geste dont il avait eu besoin. Un geste de soutien très simple, qui se passait ces mots, ces mots qui très souvent, surtout quand on avait l'habitude de ne pas y mettre les formes, pouvaient avoir le don d'être plus tranchants que la lame du couteau de chasse le plus aiguisé. Il s'abandonna donc à cette étreinte le temps qu'elle dura.


"Je sais que tu apprécies ma compagnie"
, répondit William avec un sourire en coin. "Tu n'as pas le choix, c'est ton devoir de soeur." Et cette fois, il espérait quand même que la plaisanterie serait bien audible. "Mais ce n'est pas parce que tu l'apprécies qu'elle est forcément bonne. J'ai bien conscience de ne pas être au meilleur de ma forme ces derniers temps. Et tant que je n'aurais pas eu une vraie conversation avec Andrew, je pense que ça ne s'arrangera pas."
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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyDim 18 Oct - 20:49

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Annabelle n’avait aucune envie de se disputer avec William. En dehors des enfants, William était la personne la plus importante dans la vie d’Annabelle. Ils avaient toujours été là, l’un pour l’autre. William l’avait soutenu à la mort de son époux, Annabelle avait été là à la mort de Dorothy. Ils étaient liés par le sang, et n’avaient jamais failli à ce lien. Annabelle ne savait pas si c’était la même chose pour Maybell et Kathleen. Et pour Andrew et Aaron, mais jamais elle n’abandonnerait son frère. Ils avaient tous les deux été malchanceux en amour, le veuvage était arrivé trop vite pour l’un comme pour l’autre, mais s’ils avaient su aussi bien surmonter cette épreuve, c’était grâce à la présence de l’autre. En tout cas, c’était ainsi pour Annabelle, peut-être pas pour William, mais elle avait envie de croire que si.

Quoiqu’il en soit, elle reconnaissait s’être emportée trop vite, et pour rien surtout. Elle n’était pas la plus susceptible qui soit, mais il y avait tout de même certains sujets sensibles. Elle comprenait que son frère avait juste voulu se montrer un peu taquin, et elle n’aurait pas dû s’emporter. Ce n’était pas le moment pour créer des tensions inutiles, au contraire. La famille se devait de rester soudée, et de pouvoir compter les uns sur les autres.

Elle fut heureuse qu’il ne la repousse pas. Elle savait bien que William n’aimait pas spécialement être touché, et qu’il n’avait pas besoin de démonstrations (physiques comme verbales) pour exprimer son affection, mais elle supposait qu’il en avait besoin. Et elle aussi, elle en avait besoin. Peu importe son âge, William restait son grand-frère, et elle ressentirait toujours ce sentiment de protection, et d’apaisement en sa présence. Et elle n’avait aucune envie que ça change.

"Je sais que tu apprécies ma compagnie. Tu n'as pas le choix, c'est ton devoir de soeur. Mais ce n'est pas parce que tu l'apprécies qu'elle est forcément bonne. J'ai bien conscience de ne pas être au meilleur de ma forme ces derniers temps. Et tant que je n'aurais pas eu une vraie conversation avec Andrew, je pense que ça ne s'arrangera pas."

Annabelle afficha un petit sourire, son devoir de sœur, probablement. Mais fort heureusement, il n’y avait pas que ça. Quoiqu’il en soit, elle comprenait sans mal qu’il était perturbé par le départ d’Andrew, ils l’étaient tous, mais William devait l’être davantage. Son fils aîné, qui avait toujours marché dans ses pas, avait subitement changé de mode de vie, et personne ne comprenait pourquoi. Parce qu’Andrew ne s’était jamais vraiment expliqué… et même si elle l’avait croisé récemment, elle ne comprenait toujours pas. Si ce n’est qu’il cachait quelque chose.

« Je te remercie de te rendre compte que j’ai beaucoup de mérite à t’avoir comme frère. Mais sache que personne ne te reproche rien, et je pense aussi qu’une conversation avec Andrew est nécessaire, ne serait-ce que pour comprendre. »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyMer 21 Oct - 21:32

Nulle vertu telle que la fraternité

William sut afficher un fin sourire quand Annabelle constata quel mérite elle avait à l'avoir comme frère... C'était certain. En fait, Annabelle avait du mérite à bien des égards. A eux deux, ils étaient le socle de cette famille dont malheureusement trop de membres avaient fini par manquer, mais William restait convaincu que celle qui parvenait à faire le lien entre tous les membres de cette famille, ce n'était certainement pas lui mais bel et bien sa soeur, qui non seulement réussissait à supporter ses humeurs mais savait agir en mère non seulement pour ses deux filles mais également pour ses deux neveux, en leur adressant la tendresse que lui-même ressentait toujours sans être forcément capable de l'exprimer de la manière qui conviendrait, et ayant bien conscience de cela. C'était une chance, pour tout dire, qu'elle le sache et sache en plaisanter, car Annabelle aurait parfois de bonnes raisons d'être à bout, surtout quand William sentait qu'il l'était lui-même et ne trouvait plus vraiment en lui la capacité d'aller de l'avant.

"Oui je sais bien, je ne demande que ça, de lui parler", répondit William.

C'était bien sûr la plus stricte vérité. Jouer les planqués n'était pas le genre du patriarche des Hellsing. Quand il avait un problème, il n'hésitait pas à l'exprimer, quand il avait quelque chose à dire, il n'y passait pas par quatre chemins. Il préférait de très loin la confrontation directe à tous les atermoiements qui accompagnaient certains comportements humains. Oui, il ne demandait que cela, une direction franche et posée avec son fils pour enfin comprendre ce qui lui était passé par la tête, mais Andrew était un courant d'air, il semblait impossible de lui mettre la main dessus. Parfois, par un intermédiaire ou l'autre, il apprenait que telle ou telle personne l'avait croisé dans les rues du village, et ainsi, il savait que son fils était toujours vivant et, semble-t-il, en bonne santé. Mais personne n'était capable de lui dire ce qu'il faisait ou encore où il vivait.


"Mais pour ça, il faudrait que j'arrive à lui mettre la main dessus. J'ai pas la moindre idée de ce qu'il fabrique, d'où il habite, rien. Je l'ai pas revu une seul fois depuis son départ, et c'est pas faute d'avoir essayé."


C'était cela aussi qui le démoralisait. Il avait fait des dizaines de pas vers son fils, mais ce dernier restait hors de sa portée.
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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyMer 6 Jan - 11:22

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Annabelle ne serait jamais déçue d’avoir William pour frère, jamais. Ils avaient tout partagé depuis leur enfance, ils avaient été constamment ensemble. Et même quand leurs chemins s’étaient séparés pour vivre leurs vies d’adulte, ils avaient gardé contact, étaient restés soudés, pour finalement prendre la décision de vivre ensemble lorsqu’ils furent veufs trop tôt tous les deux. Cela aurait pu être étrange de vivre avec son frère, mais pour Annabelle, c’était surtout logique. Les Hellsing devaient rester en famille, c’était leur plus grande force, de pouvoir s’appuyer les uns sur les autres, de se protéger mutuellement. Et puis, William avait toujours été son pilier, la personne sur qui elle pouvait compter, et qui serait toujours là, alors non, elle n’était définitivement pas malheureuse de l’avoir pour frère. Elle était fière, et reconnaissante, envers tout ce qu’il avait fait pour elle, pour ses filles, et bien plus encore.

"Oui je sais bien, je ne demande que ça, de lui parler"

Elle le savait, d’ailleurs, c’est ce qu’ils voudraient tous, lui parler, comprendre ce qui lui passait par la tête. Mais cette envie était sans aucun doute plus forte chez William. Après tout, Andrew était son fils aîné, il avait toujours marché dans ses traces, il avait toujours été le fils exemplaire, le neveu idéal, le chasseur parfait… et du jour au lendemain, il avait totalement changé, il avait tout renié, avait tout quitté, sans que personne ne sache pourquoi. Elle était frustrée, et malheureuse de cette situation, mais elle ne pouvait qu’imaginer dans quel état était William. Son frère n’était pas un homme qui confiait beaucoup sur ses émotions, sur ce qu’il ressentait, il gardait tout en lui, tout pour lui, mais Annabelle le connaissait assez bien pour réussir à le décrypter, même si ce n’était parfois pas évident, et qu’il gardait tout de même sa part de secrets, et de mystères pour lui-même.

"Mais pour ça, il faudrait que j'arrive à lui mettre la main dessus. J'ai pas la moindre idée de ce qu'il fabrique, d'où il habite, rien. Je l'ai pas revu une seul fois depuis son départ, et c'est pas faute d'avoir essayé."

Sur ce coup-là, elle ne pouvait pas l’aider. Elle n’avait aucune idée d’où il se trouvait. Elle l’avait vu oui, mais c’était totalement par hasard. Elle se sentait d’ailleurs coupable de ne pas le dire à William. Elle l’avait promis à Andrew, contre sa promesse qu’il parlerait à son père, pour le moment il ne l’avait pas encore fait, mais elle espérait qu’il ne tarderait pas, cela commençait à faire long, et William avait besoin de réponses. Ils en avaient tous besoin. Elle ne savait pas quoi faire pour aider son frère, et cela la frustrait grandement.

« Je n’en sais pas plus de mon côté. Au moins, tu peux te féliciter qu’il ait retenu tes instructions sur le fait de camoufler ses traces. »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyJeu 25 Fév - 22:10

Nulle vertu telle que la fraternité

William ne s'attendait pas, en effet, à ce que sa soeur en sache plus de son côté. En même temps, il voulait croire que si elle disposait de la moindre information en ce qui concernait Andrew, elle lui en parlerait immédiatement, surtout au vu de l'état dans lequel le mettait le fait de ne rien savoir d'où il se trouvait ni de ce qu'il faisait précisément. Il devinait d'ailleurs qu'elle devait être tout aussi inquiète que lui à son sujet, même si elle le montrait d'une autre manière. C'est que même s'ils affichaient tous un comportement relativement serein, ils ne pouvaient prétendre que cette situation ne pesait pas sur leur moral ou sur leur conscience, c'était évidemment le cas, car même s'ils décidaient de ne pas présager le pire, cela n'écartait pas pour autant les pires options, et quand on était un Hellsing, on n'avait pas d'autre choix que d'y revenir, à ces options.

Il afficha un sourire ironique quand Annabelle remarqua qu'il avait bien retenu la leçon pour ce qui était de cacher ses traces. Oui, c'est sûr qu'il avait été à bonne école, et visiblement, l'élève avait dépassé le maître. Mais dans quel but ? Andrew n'avait d'intérêt à dissimuler ses traces que dans le but de chasser, aucune chasse ne durait aussi longtemps, et surtout, ce n'était jamais à eux qu'étaient dissimulées ces traces en question.


"Je sais que tu vas me dire que je ne dois pas m'imaginer le pire mais... et si on avait tort de présumer qu'il va bien ? Et s'il lui était arrivé quelque chose ?"

Les options étaient si nombreuses à ce titre. Les Hellsing étaient une famille influente et redoutable, et par conséquent, elle avait beaucoup d'ennemis, et pas des moindres puisque la plupart d'entre eux étaient sorciers, vampires, loups-garous... Ces deux dernières catégories ne s'en seraient pas pris à Andrew sans laisser de traces évidentes. Mais les sorciers étaient plus vicieux, plus pernicieux, surtout quand il était question de la bande de Dean Appers, et celle-ci avait parfois été trop proche des Hellsing (la faute à qui, on se le demande, hein). A mesure que le temps passait, il allait peut-être falloir commencer à envisager le pire. Et en effet, le pire était advenu, juste pas celui qu'il imaginait.
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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptySam 3 Juil - 22:40

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Annabelle s’en voulait un peu de mentir à son frère. Enfin, elle mentait en partie. Ce n’était pas comme si elle en avait appris beaucoup quand elle avait vu Andrew. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il était en vie, qu’il était parti pour une raison qu’il n’avait pas communiqué, et qu’elle avait senti qu’il avait une annonce à faire. Bref, rien de bien concret. Et elle avait promis de ne rien dire, elle ne voulait pas trahir la promesse faite à son neveu, mais cela la mettait tout de même dans une position délicate. Si les choses avaient été inversées, si c’était une de ses filles qui était partie, elle aurait été folle d’inquiétude de ne rien savoir, et n’aurait pas apprécie qu’on lui dissimule quoique ce soit, surtout si cela avait été par William. Mais elle n’était pas vraiment du genre à trahir ses promesses.

Cependant, elle s’inquiétait toujours pour Andrew. Certes, il lui avait paru aller bien, très bien même, mais elle sentait tout de même qu’il y avait quelque chose derrière tout cela. Le départ d’Andrew n’avait aucun sens, et les cachoteries ne pouvaient plus durer. Il serait temps qu’Andrew parle, parce qu’ils n’allaient plus le supporter plus longtemps. Et si jamais son père lui mettait la main dessus, il ne le lâcherait pas avant d’avoir eu réponses à toutes ses questions, et Andrew devrait le savoir.

"Je sais que tu vas me dire que je ne dois pas m'imaginer le pire mais... et si on avait tort de présumer qu'il va bien ? Et s'il lui était arrivé quelque chose ?"

Encore une fois, elle sentait la culpabilité la tirailler. Les inquiétudes de William étaient plus que légitimes. Cela faisait maintenant longtemps qu’il n’avait pas vu son fils aîné, alors il était totalement normal qu’il imagine le pire. Mais Annabelle ne voulait pas qu’il prenne une telle direction de pensées. Elle ne voulait pas que l’inquiétude finisse par le ronger. William était la personne la plus forte, et la plus solide qu’elle connaissait, mais il restait un homme, il avait ses faiblesses, et elle n’était pas sûre de savoir gérer, si jamais elle le voyait trop en proie aux tourments. Cela avait été dur à la mort de sa femme, et elle n’avait pas envie qu’il s’imagine que son fils avait connu le même sort.

« Il ne lui est rien arrivé. Ou du moins, il n’est pas mort. »

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyVen 3 Sep - 21:59

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"Comment est-ce que tu..."


William tourna vers sa soeur un retard intrigué où brillaient à la fois l'incrédulité et un fond de colère, car même s'il formulait sa phrase en mode interrogatif, il pensait avoir très bien compris ce qui se tramait. Ou en tout cas, il en était presque certain. Annabelle n'avait pas parlé d'Andrew en laissant entendre qu'elle suggérait qu'il allait bien ou qu'il était en vie. Elle semblait absolument certaine qu'il était bel et bien vivant, et donc qu'à première vue, il se portait bien. Aux yeux de William, il n'y avait qu'une seule et unique façon de l'interpréter : une façon qui ne lui plaisait évidemment pas du tout.

"Tu l'as vu."


Ce n'était pas une question, cette fois, même pas une supposition, c'était une affirmation. Pourtant, il se pouvait très bien qu'il aille un peu vite en besogne. Il était aussi possible qu'elle n'ait pas véritablement vu Andrew mais ait entendu des rumeurs à son sujet, ou que de leurs connaissances leur ait signalé la présence de son fils, mais il ne croyait pas en cette hypothèse. S'il ne s'agissait que de suppositions ou de rumeurs, elle ne lui en parlerait pas de cette manière. Peut-être qu'il se trompait, mais il en doutait. Elle ne savait que trop combien l'absence de son fils lui pesait, elle n'alimenterait pas ses interrogations ou ses espoirs avec des "on-dit", elle devait être assez sûre de cet qu'elle avançait, au bout du compte.


"Quand ? Comment ? Pourquoi tu ne m'en as pas parlé immédiatement ?"


Il avait d'autres questions à l'esprit, bien sûr. Il avait envie de savoir ce qu'ils s'étaient dit, il avait envie de savoir ce qu'Andrew, surtout, avait pu lui dire, et comment il était. Le fait qu'il soit en vie ne signifiait pas qu'il soit forcément au meilleur de sa forme. Dans tous les cas, il s'était forcément passé quelque chose. William connaissait son aîné, ou en tout cas, il pensait le connaître, il voulait vraiment se convaincre que jamais Andrew ne s'amuserait à disparaître de la circulation pour une raison futile, il avait forcément dû se passer quelque chose, et quelque chose de grave, très certainement, et il avait besoin de comprendre quoi.

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Message#Sujet: Re: Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle)   Nulle vertu telle que la fraternité (Annabelle) EmptyMar 22 Fév - 14:37

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"Comment est-ce que tu..."

Annabelle n’aimait pas le regard que lui jetait son frère en ce moment. C’était tout ce qu’elle avait redouté. En aucun cas, elle n’était habituée à faire des cachoteries à son frère. Andrew l’avait mise dans une situation compliquée, elle savait qu’elle lui avait promis de ne rien dire… mais techniquement, c’était William qui avait deviné, non ? Certes, il n’avait encore rien dis, mais elle le connaissait, et elle comprenait dans son regard qu’il avait compris. Après tout, il était un homme très intelligent, et il la connaissait parfaitement.

"Tu l'as vu."

Bon, eh bien elle voyait mal comment elle pouvait se défiler. Lui mentit effrontément était au-dessus de ses forces. Elle ne pouvait pas. Elle pouvait comprendre qu’il puisse être en colère, mais elle espérait tout de même qu’il ne lui en voudrait pas. Elle ne lui avait pas caché qu’elle avait vu Andrew dans le but de lui nuire, mais elle n’était pas sûre qu’avoir des nouvelles de son fils allait réellement lui faire du bien. Ils avaient besoin de se parler, Andrew devait s’expliquer avec le reste de la famille, une bonne fois pour toutes. Mais elle ne pouvait pas forcer son neveu, même si en échange de sa promesse, elle lui avait fait dire en retour qu’il fallait qu’il aille parler à son père. Il en avait besoin, réellement. Ils en avaient tous besoin, pour pouvoir avancer, et elle l’espérait, se retrouver.

"Quand ? Comment ? Pourquoi tu ne m'en as pas parlé immédiatement ?"

C’était donc parti pour l’interrogatoire intensif. Encore que pour le moment, il était plutôt modéré. Dans tous les cas, elle n’avait pas grand-chose à dire, parce qu’Andrew n’avait presque rien dit du tout. Mais elle comprenait qu’il veuille savoir, et elle comptait répondre aussi clairement qu’elle le pouvait, même si elle savait d’ores et déjà que ça ne serait pas suffisant pour son frère, parce qu’elle n’avait pas toutes les réponses à ses questions, bien qu’elle l’aurait souhaité.

« Je l’ai croisé par hasard il y a plusieurs jours. Je suis vraiment désolée William, mais il m’a fait promettre de ne pas t’en parler… je sais que je n’aurai pas dû, mais sur le moment je n’ai pas pu lui refuser. »

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