#Sujet: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 24 Juin - 16:41
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Bon, concrètement, Edward n’était clairement pas dans les meilleures conditions pour aller retrouver Perséphone. Ce n’était guère étonnant, au vu de la situation. Le jeune homme était angoissé, parce qu’il découvrait qu’il avait officiellement un fils et ce n’était pas évident quand même. Et puis, il y avait le fait que la situation soit compliquée pour le futur, qu’il ne savait pas exactement comment ils allaient s’en sortir avec Jane. Et puis, il y avait ce qui venait d’arriver avec son âme sœur. Après coup, Edward ne pouvait que se sentir particulièrement idiot, mais en même temps ça n’avait pas été simple de se retrouver frustré de la sorte. Mais Jane était, comme la plupart du temps, la voie de la raison. Il était évident qu’ils ne pouvaient pas juste faire ça comme ça, même si concrètement les deux âmes sœurs avaient toujours un peu ce besoin de se retrouver tous les deux. Mais sur le moment et même encore maintenant, Edward ne pouvait pas nier que la frustration était quand même particulièrement difficile à accepter. Surtout avec tout le reste, avec l’angoisse qui montait au fur et à mesure que Edward approchait de la maison qui avait servi de laboratoire à la sorcière pour le séparer de Jane. Rien dans cette situation lui permettait d’être serein, c’était juste… horrible.
Bon, la perspective de découvrir son fils n’était pas si horrible que ça non plus. Mais son arrivé était juste le départ d’une nouvelle vie et c’était ça qui était angoissant. Outre le fait que Edward n’avait aucune idée de s’il allait pouvoir être un bon père, il craignait que le fait qu’il soit là cause du tort à Jane. Il craignait que la situation déjà explosive s’aggrave encore plus. Et en dehors de cela, il se rendait dans la maison où il avait partagé énormément de chose avec Perséphone ET avec Jane. Des souvenirs d’une époque pas si lointaine que ça en réalité, mais qui lui donnait le sentiment d’appartenir à une autre vie. Et avec le fait qu’il ne se sentait pas vraiment très bien et qu’en prime… il s’était pris le chou avec Jane avant de partir. Bon, pas réellement pris le chou, ils avaient fait pire en termes de dispute. Mais il y avait eu ce moment où elle s’était refusée à lui (pour la première fois depuis… bon, on n’a pas besoin de revenir sur le fait qu’il avait abusé d’elle non ?). Edward ne se sentait pas très bien, mais ce n’était pas comme s’il pouvait reculer dans tous les cas. Il fallait bien qu’il aille voir Perséphone, surtout que si elle avait envoyé Leopold c’était parce qu’elle l’attendait. Il avait de la chance déjà qu’elle lui fasse confiance et qu’elle accepte qu’il ait une place dans la vie de son fils. Son fils.
C’était le cœur battant qu’il arriva devant la porte de l’ancien laboratoire, frappant après une seconde de réflexion où il tenta de reprendre un peu son souffle.
« Perséphone, c’est moi Edward. » Dit-il tout en ouvrant la porte, pour la prévenir.
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 24 Juin - 17:09
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
P
erséphone avait craint et espéré ce jour tout en même temps, et voilà qu'il était enfin arrivé, et à présent qu'elle tenait son fils dans ses bras, toute trace d'hésitation ou d'angoisse avait définitivement disparu. Il n'y avait désormais plus qu'une sorte de sentiment indéfinissable, mélange d'amour, de bienveillance et de tendresse, qui l'envahissait tout entière. Elle n'était plus capable d'avoir le moindre regret à présent que son fils était là, auprès d'elle. Il était adorable, et elle l'aimait d'ores et déjà du plus profond de son être, ce petit être qu'elle se promettait de protéger et de chérir jusqu'à la fin de ses jours. Cela faisait un moment que Léo s'était absenté, et pourtant, elle ne s'alarmait pas vraiment. Elle n'avait pas la moindre idée du temps qui s'écoulait de toute manière, ce pouvait être des minutes ou des heures, ça n'avait pas grande importance, elle était dans sa bulle, tout simplement. Assise sur son lit, elle berçait tendrement son fils dans ses bras, et sa présence, elle en était à présent certaine, valait tous les sacrifices qu'elle avait pu faire. Cet enfant n'aurait pas la possibilité de voir ses parents s'aimer, il ne connaîtrait peut-être jamais ses grands-parents, il naissait avec un bagage familial compliqué, mais elle était incapable de s'inquiéter davantage pour lui, parce que cet enfant, avant toute autre chose, serait aimé, sincèrement aimé, si ce n'est par ce père qui se faisait attendre, au moins par sa mère, qui se promettait de lui dévouer sa vie entière.
Et en parlant du loup. Perséphone n'entendit rien, quand Edward frappa à la porte. Fatiguée, un peu à l'ouest, elle n'avait pas vraiment prêter garde à ce bruit pourtant distinct et ne devina la présence du jeune homme que lorsqu'il se manifesta en parlant après avoir ouvert la porte. Elle esquissa un fin sourire. Elle devrait être anxieuse ou fâchée, mais ce n'était pas vraiment le cas, parce qu'elle ne se sentait pas d'humeur à laisser la colère où la peur prendre le pas sur des émotions plus simples et plus heureuses. Elle verrait bien comment ça se passerait, mais dans tous les cas, elle avait son fils, à présent, alors elle ne craignait plus rien.
-Je suis dans la chambre, lui dit-elle pour qu'il la rejoigne. Elle n'avait pas envie de se relever, d'autant moins que pour le moment, son fils était calme et paisible entre ses bras, et elle voulait que ça dure, elle voulait faire en sorte que cette rencontre entre père et fils se déroule du mieux possible.
Peut-être qu'elle perdrait de sa sérénité dès qu'ils auraient un peu parlé, mais pour le moment, elle laissait leur chance aux circonstances.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 24 Juin - 17:41
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Clairement Edward ne faisait pas le fier du tout alors qu’il entrait dans l’ancien laboratoire de Perséphone, qu’elle avait aménagé pour être sa nouvelle maison. Elle avait évidemment bien fait, le jeune homme n’avait aucun souci avec ça, mais c’était quand même particulier de revenir pour ça en cet instant précis. Il y avait tant de souvenir dans cette maison, au point que le jeune homme ne savait même pas vraiment comment son ex petite amie faisait pour être ici. Quoi qu’en même temps, elle ignorait beaucoup de chose, elle ne savait pas tout ce qui s’était passé dans cette maison. Quand bien même, elle devait un peu s’en douter. Après tout, elle avait découvert que Edward avait épousé Jane dans son dos, lui faisait miroiter ensuite une vie à deux, lui faisant croire qu’il désirait réellement se séparer de son âme sœur. Et il y avait eu cette période où Jane justement avait vécu dans cette maison, en compagnie de Perséphone par moment, pour se cacher des Hellsing. Bref, elle n’était pas idiote non plus. Mais ce n’était pas comme si elle avait eu beaucoup de choix.
Enfin bref, s’il n’y avait que le fait que Perséphone se trouvait là, la situation serait plus simple. Mais il y avait ce fils, ce fils qu’il devait voir et il angoissait énormément. À peine avait-il passé la porte de la maison, qu’il entendit la voix de son ex petite amie, s’élever de la chambre, pour lui dire justement qu’elle s’y trouvait. Pour qu’il aille la rejoindre, c’était le moment tout simplement. Edward prit le temps d’une ou deux secondes, afin de rassembler ce qu’il avait de courage encore, afin de monter dans cette chambre. Définitivement, il n’était pas dans les meilleures conditions, mais ce n’était pas le moment de laisser tout cela gâcher cet instant. Même s’il avait envie d’affirmer que seule Jane comptait, il savait parfaitement que ce n’était pas entièrement le cas. Que maintenant, il y avait ce fils. Il se rendit dans la chambre, donc, afin de faire la connaissance de cet enfant. Quand il s’approcha de la porte, ouverte, il vit Perséphone assise sur ce lit… avec… eh bien, l’enfant dans ses bras. Edward qui avait l’habitude d’être assez sûr de lui, ou en tout cas d’avoir suffisamment de fierté pour le faire croire, ne menait pas large là tout de suite. C’était dans ce genre d’instant qu’il regrettait de ne pas pouvoir demander conseil à ses parents, à son père précisément.
« Salut. » Dit-il sur le pas de la porte, n’osant pas vraiment entrer. Il était clairement mal à l’aise en cet instant précis, il n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire, de ce qu’il avait même envie de faire. Enfin si, forcément, son regard se portait sur cette toute petite chose dans les bras de Perséphone. C’était son fils ? Évidemment que c’était son fils… il était si petit. Enfin, de là où il était, le jeune homme ne pouvait pas complètement le voir non plus. Mais il n’osait pas approcher. « Comment… comment ça va ? »
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 24 Juin - 17:59
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
E
dward parut finalement, hésitant, mal à l'aise. C'était presque touchant de le voir comme ça. Clairement, c'était loin de ressembler à ses habitudes, lui qui était en temps normal fier et sûr de lui, mais en même temps, la situation elle-même était parfaitement inhabituelle. Il était normal, par conséquent, qu'ils ne sachent pas vraiment, aussi bien l'un que l'autre, de quelle manière y réagir. Pour Perséphone, c'était quasiment instinctif, peut-être parce qu'elle avait porté son enfant pendant neuf mois et eu le temps de vraiment préparer la venue de son enfant. Dans tous les cas, elle appréciait déjà de voir qu'Edward ne débarquait pas avec de grands airs en cherchant à lui apprendre comment s'occuper de son enfant. Non, il appréhendait la situation avec une réserve certaine. Peut-être même trop de réserve, d'ailleurs, car quand vint le moment pour lui de prendre la parole, il ne parla pas directement de leur fils, mais d'elle, lui demandant comment elle allait. Oh, la jeune femme appréciait qu'il ait la délicatesse de poser la question, mais elle aurait tout à fait compris qu'il préfère plutôt se focaliser sur cet enfant qui n'avait pas encore de nom. Elle esquissa un léger sourire en regardant alternativement Edward et leur enfant.
-Je vais bien, très bien même.
Elle était épuisée et l'accouchement avait été tout sauf une partie de plaisir, mais elle n'avait pas la moindre envie de revenir là-dessus (et elle était convaincue du fait que son ex n'avait pas envie de connaître les détails de l'affaire non plus). Là, présentement, elle allait bien, elle avait même le sentiment de n'avoir jamais été aussi heureuse de toute son existence. La situation était complexe. Elle était une mère célibataire, rejetée par ses parents et sans doute beaucoup trop jeune pour endosser son rôle de maman, mais elle était heureuse tout de même, pour la simple et bonne raison qu'elle tenait dans ses bras la personne qu'elle tenait le plus au monde. Personne ne saurait détrôner son fils dans son coeur désormais, et elle n'avait pas besoin que qui que soit prétende au titre car à l'heure actuelle, elle se sentait tout simplement bien comme elle ne l'avait jamais été auparavant.
-Approche, que je te présente ton fils, lui proposa-t-elle en baissant un regard attendri sur leur enfant, focalisant l'attention sur lui, sans oser trop bouger tout de même afin d'éviter une quelconque crise de larmes.
Tant qu'à faire, elle préférait qu'Edward voit leur fils sous son meilleur jour pour commencer. C'est sûr qu'il ne serait pas toujours aussi calme, c'était même certain, mais à l'heure actuelle, c'était le cas. Et il fallait en profiter au maximum.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 24 Juin - 19:11
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Edward fut content d’entendre Perséphone affirmer qu’elle allait bien, très bien d’ailleurs. En un sens, c’était quand même une très bonne chose, même si ça ne l’aidait pas forcément à être plus à l’aise. Il restait sur le pas de cette porte, observant son ex petite amie porter leur enfant. Leur enfant. Son fils. C’était tellement bizarre de ce dire que ce petit machin – oui oui, machin ça ne collait pas forcément, mais il ne fallait pas lui en vouloir – était son fils. Cet enfant qui avait été plus une hypothèse, une chimère, pour lui ces derniers mois. Et maintenant, il était concret, réel. Il était là tout simplement. En tout cas, c’était une bonne chose que Perséphone aille bien. Et il se doutait que l’enfant devait bien aller aussi. Sinon Perséphone l’aurait précisé. Il hésita tout de même à poser la question, mais encore un fois, le jeune homme n’avait aucune idée de ce qu’il devait dire, de comment il devait agir. Ça ne lui arrivait pas souvent, mais en même temps on ne pouvait pas dire qu’il avait l’habitude de se retrouver confronté à ce genre de situation. Et encore heureux.
Perséphone reprit la parole, lui demandant d’approcher pour qu’elle puisse lui présenter son fils. Son fils. Bon, il commençait à se faire à l’idée qu’il avait un fils, il y pensait depuis que Ridley était venu le prévenir. Perséphone avait accouché, c’était un garçon, il avait donc un fils. Mais c’était encore plus… il ne savait pas trop. Plus concret, sans doute. Plus intense sans doute. Plus angoissant encore. Il était évident que Edward aurait bien aimé que la situation ne soit pas comme ça, il avait conscience que ce tout petit être risquait d’être la cause de nombreux soucis… mais il n’y pensait plus pour le moment. Comme Jane le lui avait dit, il n’avait d’yeux que pour son fils en cet instant précis. Edward fit quelque pas, entrant donc définitivement dans la pièce, se rapprochant de la jeune femme. Il hésita de nouveau, avant de finalement s’asseoir à son tour sur le lit, à côté de la jeune sorcière son regard tourné vers le petit être. Il était tout calme.
« Il est… » C’était un bébé, il avait la tête d’un bébé normal sans doute. Edward n’avait pas réellement eu l’occasion de voir souvent des bébés dans sa vie. Il n’était pas si vieux que cela quand Ambre était née après tout. « Il est magnifique. » Il le pensait vraiment, même si ça manquait sans doute d’objectivité. Il ne disait pas ça juste parce que c’était son fils, parce qu’il avait ses gênes et donc qu’il ne pouvait qu’être beau. Non, il le disait parce que c’était bel et bien ce qu’il pensait. Il était vraiment magnifique et… c’était tellement bizarre. Edward se rendait compte que même juste en posant son regard sur lui, juste en le regardant, il l’aimait déjà tellement. Son fils. C’était son fils. « Et il est si petit. »
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 24 Juin - 19:25
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
E
dward sembla hésiter un moment avant de finalement approcher. Elle pouvait comprendre qu'il soit mal à l'aise, elle ne le lui reprochait. Ca ne devait pas être simple d'appréhender tout à coup un rôle auquel personne ne pouvait vous préparer, mais maintenant que leur fils était né, Perséphone en était convaincue, pour se sentir parent, il suffisait d'avoir posé les yeux sur son enfant, de l'avoir fait vraiment, et c'était tout ce qu'elle attendait du jeune homme. Elle avait terriblement appréhendé de devoir laissé une place à son ex dans la vie de son enfant, mais les craintes qu'elle avait pu avoir à ce sujet s'étaient à présent évaporées, et elle n'avait plus peur, plus peur du tout, même, parce qu'elle était convaincue qu'ils trouveraient leur place et leur équilibre, elle avait en tout cas confiance. C'était sans doute l'euphorie d'être jeune maman qui parlait, et elle redescendrait bien vite de son petit nuage, mais pour le moment, elle profitait d'y être et de s'y sentir bien, et elle voulait qu'Edward les rejoigne pour goûter à cette même joie 'être parent, pas d'être à ses côtés pas à ceux de son fils.
Alors oui, Edward approcha, et Perséphone crut voir son expression changeait tandis qu'il regardait son fils, le premier regard qu'il posait sur lui, un moment qu'il n'oublierait sans doute jamais, comme la jeune sorcière était tout à fait convaincue de ne jamais l'oublier de son côté. L'émotion d'Edward était belle et palpable tandis que considérant son fils, il le trouvait tout simplement magnifique. Il le pouvait, oui, parce que c'est ce qu'il était effectivement. Le plus bel enfant du monde, à leurs yeux du moins, et si le jeune homme était capable de le regarder ainsi, alors c'est que s'était opérée sur lui la même magie que sur elle : il aimait déjà son enfant. Cet enfant magnifique. Et en effet, petit, tout petit.
-N'est-ce pas ? répondit la jeune femme d'un ton amusé sans savoir lâcher le petit ange du regard. Tu veux le porter ?
En fait, elle ne lui laissa pas le choix et, avec infiniment de précaution, elle déposa le petit miracle au creux des bras de son père. Agité par ce changement de position, le bébé bougea un peu mais ne sembla pas se réveiller. Perséphone une fois encore se focalisait uniquement sur son fils. Il estimait que c'était préférable. Le tableau d'Edward tenant son fils était sans doute trop parfait pour qu'elle veuille y accorder de l'attention, ce serait sombrer dans des travers qu'elle préférait éviter au maximum, à choisir.
-Il n'a pas encore de prénom..., lui apprit-elle afin de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas choisi, parce que ce devait être leur choix.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 24 Juin - 22:46
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Il n’y avait sans doute aucune objectivité dans leurs propos… non en fait, c’était évident, il n’y en avait pas. Il n’y avait aucune raison qu’ils le soient. Edward avait bien conscience qu’il n’était clairement pas objectif en affirmant que cet enfant était magnifique. Et en même temps, il n’avait aucune envie de l’être. C’était vraiment un sentiment bizarre, un sentiment étrange… il ne saurait pas réellement comment l’exprimer, comment l’expliquer. Il n’y avait sans doute aucune raison de le faire surtout, à quoi bon expliquer ce genre de chose. Mais une chose était sûre, c’était que le jeune homme aimait déjà cet enfant. Il avait peur, il était angoissé et c’était plus qu’évident qu’il se posait mille questions. Il craignait clairement que tout cela change sa vie, que ça soit problématique avec Jane ensuite. Il n’avait aucune envie que ça affecte son mariage, que sa relation avec Jane en pâtisse. Mais en même temps, là tout de suite, il était évident pour Edward qu’il aimait son fils et il était juste heureux qu’il fasse partie de sa vie.
C’était peut-être un sentiment qu’il avait maintenant et qu’il ne ressentirait peut-être pas ensuite, quand la situation allait être différente. Quand il ne serait pas au moment où il allait découvrir son fils. Quand il allait réellement prendre conscience de la place de l’enfant, quand le quotidien allait reprendre. Ou tout simplement quand il allait partir d’ici et qu’il allait retrouver Jane… peut-être particulièrement énervée à cause de leur dernière discussion, à cause de ce qui s’était passé. Il ne savait pas ce que ressentait son âme sœur d’ailleurs, il ne parvenait pas à se concentrer afin de le savoir. C’était sans doute mieux au vu de la situation. Parce que Perséphone lui demanda s’il voulait lui porter. Il allait répondre, lui dire qu’il ne voulait pas. Non pas qu’il ne voulait pas, mais plutôt qu’il ne se sentait pas vraiment capable de le porter, alors qu’il était si petit. Qu’il était évidemment si fragile. Mais il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que Perséphone lui mettait déjà son fils dans les bras. Edward ne put s’empêcher de se raidir, ne sachant pas vraiment quoi faire sur l’instant. Mais finalement, il se retrouva donc l’enfant dans ses bras, qui remua quelques instants avant de se rendormir. Ou du moins, il resta endormi. Et finalement, au fil des secondes, il se détendit légèrement. Quand bien même, il ne se sentait pas entièrement à l’aise non plus. Il avait peur de mal faire quelque chose. Même si concrètement, le jeune homme se contentait juste de le tenir dans ses bras. Il leva seulement son regard vers on ex petite amie quand elle reprit la parole, parlant du prénom de leur fils. Effectivement, ils ne s’étaient pas mis d’accord. En même temps, puisqu’ils ne savaient pas qu’il allait être un garçon. Et dire que la jeune femme avait pensé que ça serait une fille… pour le coup, Edward était assez heureux que ça soit un garçon. Mais en fait, une fille, il aurait été content aussi.
« Il y avait un nom sur la liste que tu m’avais donné… » Puisqu’ils avaient établi des listes, quand même. Ils avaient tenté de s’organiser au mieux même si ce n’est pas évident. « Samuel. »
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 24 Juin - 23:17
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
P
erséphone savait que c'était sans doute forcer la main d'Edward que lui mettre directement son fils dans les bras, mais elle le connaissait bien encore, en tout cas elle le pensait, quand bien même ils n'étaient plus ensemble et quand bien même il n'avait pas oublié de la décevoir par le passé, elle savait que si elle ne le poussait pas, il allait se figer et ne rien faire, et il était important qu'il tienne son fils dans ses bras, même s'il était tout petit et tout fragile. C'était un premier contact essentiel, d'autant plus qu'il s'écoulerait peut-être un petit temps avant que le père et le fils se voient, même si Persy ne savait pas trop encore comme ils allaient organiser ça. Si le jeune homme parut réticent dans un premier temps, il finit par se détendre, et la jeune femme se fit violence pour ne pas trouver ce spectacle trop attendrissant. Ce qui importait, c'était que les deux s'apprivoisent, car maintenant, ils allaient faire partie de la vie l'un de l'autre, quoi qu'il advienne (et leur avenir était forcément fait d'incertitudes. Ils étaient tous les deux bien placés pour savoir qu'il n'était pas bon de faire de plans sur la comète dans leur monde fait de drames et d'incertitudes - mais où de belles choses pouvaient advenir, comme maintenant, par exemple). En tout cas, tout avait l'air de bien se passer, et c'était assez rassurant en fin de compte. La vraie variable d'incertitude, pour la jeune sorcière, avait jusqu'ici été de savoir si le jeune homme était vraiment capable d'assumer son rôle. Maintenant, elle était sûre que ce serait le cas. Le seul obstacle éventuel pourrait être Jane, mais s'il y avait bien une personne à laquelle elle n'avait pas envie de penser pour le moment, c'était bien à elle, donc elle allait s'abstenir, à choisir. Elle préférait se concentrer sur le moment et ce sur quoi ils avaient prise. Le nom de leur enfant, par exemple.
-Samuel..., répéta-t-elle doucement en regardant leur enfant.
C'est vrai, ce nom était sur sa liste, parce qu'elle l'aimait, ce nom... et en effet, à le couver du regard comme maintenant, elle pouvait bien le reconnaître, ce nom lui allait bien. Elle avait mis plus de passion à chercher des noms de fille que de garçon, mais puisque la vie leur avait fait don d'un petit garçon, eh bien soit. Il s'appelait Samuel. Et Samuel était une véritable petite merveille.
-Ca lui va vraiment bien, approuva-t-elle en caressant doucement la joue de son fils du bout des doigts. Elle était vraiment folle de son fils déjà. Tu te débrouilles bien, ajouta-t-elle alors pour encourager le jeune homme.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 1 Juil - 19:11
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
En un sens, c’était peut-être un peu la preuve qu’ils n’étaient clairement pas prêt s’ils n’étaient même pas capable d’avoir décidé quel nom ils allaient donner à leur enfant à sa naissance. Mais ce n’était que partie remise après tout. Ce n’était pas comme s’ils étaient si pressé que cela en un sens. Et ils pouvaient très bien le décider maintenant. Au final, toute cette situation était particulière et il était évident qu’ils ne pouvaient pas être entièrement à l’aise tous les deux, du moins que les choses auraient été différentes si leurs vies avaient été différentes. Mais il n’y avait aucune raison qu’ils n’y arrivent pas non ? Edward mentionna l’un des noms qu’il avait vu sur la liste de Perséphone, parce qu’ils avaient pris la peine quand même d’écrire des listes. Et quand la jeune femme le répété, Samuel, Edward eut bien envie de dire que c’était le prénom parfait. En un sens, il n’y avait aucun prénom parfait, mais définitivement, le jeune homme se disait juste que ça lui convenait parfaitement. Un peu comme si c’était une évidence au final.
Perséphone approuva ce prénom, affirmant qu’il lui allait très bien, tout en touchant la joue du petit Samuel donc. Edward leva les yeux vers elle. C’était... bizarre, définitivement. Edward n’avait pas l’intention de changer les choses en soit, mais quand même. C’était une situation particulière, le fait qu’ils soient là tous les deux, qu’ils aiment déjà cet enfant. Edward, même s’il ne le méritait sans doute pas du tout, continuait quand même d’avoir de l’affection pour la jeune femme. Il ne l’avait pas aimé à la mesure de ce qu’elle méritait vraiment, il ne l’avait pas traité comme il aurait dû la traiter... Mais rien n’enlevait le fait qu’il considérait vraiment que Perséphone était quelqu’un d’exceptionnelle. En fait,s on seul défaut avait toujours été de ne pas être Jane. Mais bon, ce n’était pas le moment pour Edward de penser à son épouse, surtout au vu de ce qu’ils s’étaient dit avant qu’il ne parte.
« Je ne suis pas aussi sûr que toi. » Répondit-il quand Perséphone affirma qu’il se débrouillait très bien. En un sens, le jeune homme ne pouvait pas nier qu’il appréciait de l’entendre dire ça, mais ce n’était pas pour autant qu’il le pensait. Pour le moment, il se contentait simplement de porter l’enfant dans ses bras. Et il avait la chance que Samuel soit endormi. « Mais je vais tout faire pour... pour faire les choses bien. » Ajouta-t-il tout de même, son regard posé sur le doux visage de son enfant, comme une promesse.
C’était bizarre, il s’était souvent imaginé comment les choses allaient se passer – en s’empêchant un peu de le faire, parce qu’il avait préféré jouer aux autruches, en se disant qu’il avait le temps de toute façon –, mais ça ne ressemblait pas du tout à ce à quoi il avait pensé. Ça semblait si naturel finalement... cet enfant, c’était son fils, et il était sûr et certain qu’il ferait tout pour rien ne lui arrive.
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 1 Juil - 19:32
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
P
erséphone se garda de tout commentaire, mais au fond d'elle, elle aurait vraiment préféré que son interlocuteur se contente d'accepter son compliment et d'y répondre par un "merci", tout simplement. Mais les choses ne se passèrent pas ainsi, et à la place, il fit une nouvelle fois part de ses hésitations. Elle comprenait bien qu'il appréhende, qu'il craigne de ne pas faire les choses comme il faut, qu'il redoute de ne pas savoir être un bon père, elle aussi avait encore peur d'être une mère digne de ce nom, même si elle se sentait maman au plus profond d'elle-même à présent. Mais elle ne considérait pas qu'il soit encore temps de manifester ce genre de craintes, même si c'était faire preuve d'honnêteté. Leur enfant, Samuel, était là, et il ne suffisait pas d'essayer de faire au mieux, il fallait faire au mieux, point barre. Perséphone voulait qu'Edward soit fier d'être père et sûr de son rôle, et ce n'était pas le sentiment qu'il lui communiquait en cet instant. Elle avait besoin qu'il se sente en confiance pour qu'elle-même se sente en confiance. C'était peut-être assez égoïste, comme manière de faire, mais elle ne contrôlait pas sa manière de penser. Mais dans tous les cas, elle prenait grand soin de ne pas exprimer les choses trop directement (ce qui avait tendance à être l'un de ses plus grands défauts). Elle fit quand même part de sa position et de son sentiment en quelques mots seulement.
-Tu n'as pas le choix de toute façon.
Non, il n'avait pas le choix, parce que leur enfant était là, et il serait là toute leur vie. Tout ce qu'ils feraient ou décideraient dorénavant, ce serait en fonction de Samuel, l'égoïsme, aux yeux de Perséphone, n'avait pas sa place au sein d'un socle parental fort et digne de ce nom (à ce titre, elle avait peut-être un peu trop hérité de sa mère, même si elle détesterait très franchement qu'on le lui fasse remarquer. Quoi qu'il en soit, non, il n'avait effectivement pas le choix : s'engager à être père, c'était l'engagement d'une vie entière, tout simplement.
-Je préfèrerais qu'il reste ici, pour commencer, lui apprit-elle, n'ayant jamais discuté de ce genre de détails avec lui, mais qui avaient leur importance à présent et méritaient d'être abordés directement pour ne pas créer de conflits inutiles. Tu pourras le voir quand tu veux, mais je pense que c'est mieux de ne pas lui faire subir sans arrêt des allers-retours... dans un premier temps.
La vérité, c'était qu'elle n'était absolument pas prête à laisser Samuel seul avec son père pour le moment, ou à plus simplement le laisser loin d'elle.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 8 Juil - 14:30
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Edward n’avait pas besoin d’entendre Perséphone affirmer qu’il n’avait pas le choix, parce qu’il savait bien qu’il ne l’avait pas. Outre le fait qu’il devait assumer sa «connerie» – mais au final, ce mot collait encore moins maintenant que Samuel se trouvait dans ses bras – s’il décidait d’assumer d’être père, il ne pouvait pas le faire à moitié. Le jeune homme en avait conscience et il n’avait pas besoin que Perséphone lui fasse la leçon. Même si elle avait évidemment de bonnes raisons de le faire. A sa place, le jeune homme ne se ferait pas du tout confiance. D’ailleurs, même là, il ne se faisait pas confiance. Il avait peur de foirer quelque part. Il n’avait pas envie que ça soit le cas, il n’avait pas envie de merder comme ça lui arrivait bien souvent, la seule chose dont il avait envie c’était de faire les choses bien. Mais il ne se faisait pas confiance pour autant, ce qui n’allait pas forcément aider Perséphone à lui faire confiance.
Le jeune homme ne put s’empêcher de considérer que ses propos suivants étaient la conséquence de ce qu’il avait dit plutôt, quand elle affirmait qu’elle préférait que Samuel reste ici pour commencer. Qu’il pourrait le voir quand il le voudrait, mais qu’elle pensait que c’était mieux pour lui de ne pas faire constamment des allers-retours. En un sens, c’était évident, Samuel était bien trop petit pour changer constamment d’endroit et Edward pouvait l’accepter sans soucis. Mais en même temps, Edward ne pouvait pas s’empêcher de se dire que son ex petite amie n’avait simplement pas suffisamment confiance en lui pour s’occuper de l’enfant. Elle avait peut-être raison d’ailleurs, le jeune homme ne savait pas du tout s’il était réellement prêt pour s’occuper de Samuel. Même si en cet instant précis, il prenait plus en plus confiance en tenant l’enfant dans ses bras, ce n’était rien, ce n’était pas s’en occuper comme il allait falloir le faire. C’était plus raisonnable bien sûr, mais Edward bêtement ne pouvait pas s’empêcher de se sentir bêtement vexé. Alors qu’il aurait très bien pu proposer la même chose de son côté.
« Comme tu voudras. » Se contenta-t-il de répondre donc, parce qu’il ne voyait pas bien ce qu’il pourrait dire d’autre dans tous les cas. Elle n’avait pas tort, c’était sans doute mieux qu’il reste ici dans un premier temps. A savoir combien de temps allait durer ce premier temps... Mais bon, le jeune homme pourrait le voir quand il le voudrait et il savait que c’était le cas, Perséphone ne mentirait pas. Si c’était en prime pour qu’il vienne chez lui dans l’ambiance actuelle... Ça allait laisser un peu de temps encore à tout le monde pour se préparer, même si c’était peut-être reculer un peu pour mieux sauter ensuite. Il aurait pu dire autre chose, ajouter quelque chose... mais il en fut incapable. Il prenait sur lui en fait, son regard tourné vers le visage de son fils. Il prenait sur lui, pour lui.
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 8 Juil - 14:51
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
P
erséphone avait bien conscience de s'être montrée un peu trop directe, sans doute même blessante, en parlant de son intention de garder Samuel ici pour le moment, un temps qu'elle-même ne saurait déterminer. Elle estimait vraiment que c'était le mieux pour son fils. Il était tout petit, bien trop petit pour être trimballé sans arrêt d'un cadre à l'autre, ça risquait de ne pas être bon pour lui. Mais ce serait mentir que de prétendre que sa motivation première n'était pas seulement de garder son fils à ses côtés, et donc loin de son père. Ce n'était pas pour autant qu'elle doutait de sa capacité à s'occuper de Samuel, en réalité. En fait, elle se surprenait à le penser vraiment capable et investi, il suffisait de voir la façon dont il tenait son fils dans ses bras... mais... bref, c'était compliqué. C'était forcément compliqué. Et ça l'avait toujours été, en réalité. Elle ne changerait pas d'avis quoi qu'il en soit, et ne comptait pas non plus s'excuser d'avoir été un peu brusque, il est vrai. Pour le nombre de fois où c'était elle qui avait dû accuser ce genre de contrecoup, après tout, elle estimait avoir tout de même le droit d'imposer ses conditions. Et d'ailleurs, il y en avait certaines dont ils n'avaient pas encore pris le temps ni la peine de discuter.
-Oui, on va faire comme je veux, pour cette fois, confirma-t-elle avec une autorité qui lui ressemblait assez peu. Mais le fait de devenir maman, sans la changer du tout au tout, remettait pas mal de choses en perspective, et notamment le rôle qu'elle devait tenir. Elle agirait, désormais, toujours au nom de ce qu'elle estimerait être le mieux pour son fils, et cela, que ça plaise ou non à son entourage. De toute manière, elle les avait presque tous perdus, déjà, alors ça n'avait plus grande importance, dorénavant. Ce sera temporaire de toute façon. Même s'il y avait quelque chance pour qu'elle décide de prolonger un tantinet, elle n'allait pas s'en cacher non plus. De toute façon, c'était une bonne chose qu'ils harmonisent leurs méthodes d'éducation avant de brasser le chaud et le froid chacun de leur côté, non ? Et pendant ce temps, Edward pourrait baiser tout son content avec la salope qui lui servait d'épouse, il n'avait vraiment pas de quoi se plaindre. Il y a pas mal de choses dont il faut qu'on discute, aussi... Parce que même s'ils avaient essayé de se mettre un peu en accord sur l'une ou l'autre chose, ils étaient demeurés en surface. Maintenant, il allait falloir procéder autrement. Elle marqua une légère pause et reprit avec une information de poids. J'ai demandé à Léo d'être le parrain de Samuel.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 8 Juil - 17:44
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Edward voulait croire qu’il connaissait quand même bien Perséphone, parce qu’ils avaient quand passé beaucoup de temps ensemble. Mais pour autant, la jeune femme se montra d’une autorité qu’il ne l’avait jamais vu faire preuve, quand elle affirma qu’ils allaient faire comme elle le voulait, pour cette fois-ci. Bon, Edward avait envie de considérer qu’il ne décidait pas toujours les choses. Qu’il faisait quand même beaucoup de concession, mais ça ne servait à rien qu’ils en discutent en cet instant tous les deux. Si Perséphone tenait à ce que Samuel reste un peu ici, avant de commencer les allers-retours, en soit, ce n’était pas si grave que ça. C’était juste sa façon à lui de prendre les choses. Et encore, il ne savait pas ce qui l’attendait après.
Perséphone précisa tout de même que ça allait être temporaire, à savoir combien de temps cette temporalité allait durer. Edward se doutait que son ex ne devait même pas savoir elle même combien de temps elle voulait que ça dure. Ils verraient bien. En même temps, ce n’était pas comme s’ils n’auraient pas le temps devant eux justement. Ce n’était pas comme si Samuel était là juste pour un temps. Ils auraient largement le temps de voir les choses venir et d’ailleurs... ils avaient d’autres choses à régler. Perséphone affirma qu’il y avait pas mal de chose dont ils devaient discuter... et elle lâcha la bombe.
Il était évident que si Edward ne tenait pas Samuel dans ses bras, il aurait peut-être explosé directement. Sauf qu’il avait son fils dans ses bras. Le jeune homme prit sur lui, mais il sentit quand même son corps se tendre tout entier. Et d’ailleurs, Samuel ouvrit les yeux à ce moment-là, peut-être qu’il l’avait senti. Edward savait qu’il devait prendre sur lui, vraiment, mais ce n’était pas pour autant que c’était simple, bien au contraire. Découvrir que Perséphone avait demandé à cet enfoiré de Ridley d’être le parrain, ce n’était pas rien...
« Sérieusement ? » Demanda-t-il, plus sombrement qu’il ne l’aurait voulu. En soit, Edward avait envie que Ambre soit la marraine de Samuel et donc ça serait un bon retour des choses que Perséphone désigne son parrain, mais là il était question de ce type. Et pas seulement l’ex de Jane, même si ça jouait dans la haine que Edward ressentait pour lui, surtout le gars qui les avait envoyé dans les grottes. « Prend-le. » Dit-il en tendant le petit délicatement à sa mère, parce qu’il sentait que ce n’était pas une bonne chose qu’il le garde dans ses bras. Et quand il fut dans les bras de Perséphone, il se leva. Il avait beaucoup de mal à prendre sur lui, l’effet grotte, Ridley et ce genre de chose. Il n’avait normalement aucune raison d’être énervée contre Perséphone, mais il ne comprenait pas comment elle pouvait demander à ce type d’être le parrain de leur fils après ce qu’il avait fait. A moins qu’elle ne sache rien... « Tu sais comment je me suis retrouvé dans les grottes ? » Demanda-t-il finalement, même si ça semblait ne pas avoir de rapport.
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 8 Juil - 18:04
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
P
erséphone se doutait que la nouvelle ne serait pas agréable pour Edward. Ce n'est pas pour rien qu'elle avait hésité à mettre le sujet sur le tapis et qu'elle n'avait pas tenu à lui en parler avant que Léo ait accepté sa proposition. Elle savait qu'Edward n'aimait pas Léo, mais à ses yeux, il n'avait aucun argument valable puisque la seule chose qu'il ait pu avoir à lui reprocher était le fait qu'il était sorti avec son âme soeur. Et autant dire que c'était le genre d'argument que la jeune sorcière n'estimait pas comme valable. Oui, elle s'attendait à ce que le jeune homme proteste, mais elle n'était pas préparée, en revanche, à la réaction qu'il eut alors. Quand Edward, en lieu et place de réagir, se contenta dans un premier temps de lui rendre Samuel, elle ne sut pas quoi en penser. Etait-ce parce qu'il avait ouvert les yeux. Dans tous les cas, la jeune femme ne se fit pas prier. Elle se sentait perdue quand elle n'avait pas son enfant dans ses bras. C'était une drôle de sensation, puissante et inexplicable à la fois. Samuel était agité, mais il avait le mérite de ne pas pleurer. Instinctivement, Perséphone le berça tandis qu'elle regardait Edward se lever... Elle ne comprenait pas sa réaction, il semblait hors de lui. Que le jeune homme estime ne pas vouloir Léo dans l'entourage de son fils, elle s'y attendait, mais elle ne pensait pas qu'il le prendrait e cette manière, qui lui semblait proprement disproportionnée. Léo, dans tous les cas, serait dans l'entourage de son fils. Il était comme un frère pour Perséphone, alors il serait comme un oncle pour Samuel. Sans oublier le fait que Léo avait été plus présent qu'Edward pour elle tout au long de sa grossesse. C'était le genre d'arguments qu'elle était prête à lui sortir, mais qu'elle oublia bien vite quand Edward lui posa une question qui la prit totalement de court.
-Quoi ?
La jeune femme ne comprenait pas. Comment en venaient-ils, tout à coup, de parler de la terrible expérience qu'il avait vécu dans les grottes. Qu'est-ce qu'il cherchait ? Tenter de l'apitoyer pour obtenir gain de cause ? Oh, elle n'avait pas du tout envie de penser ainsi mais elle était totalement dépassé par ce revirement soudain et inattendu.
-Non, j'en sais rien, répondit-elle, impuissante, incapable de savoir quoi dire d'autre, et plus incapable encore de voir le lien avec son frère de coeur. Elle était loin de soupçonner l'implication de Léo dans cette affaire, elle était loin d'imaginer Léo capable de faire ce qu'il avait fait. Quelque chose lui échappait... et elle n'était pas prête à l'entendre.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 8 Juil - 20:34
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Si jamais il n’y avait pas eu l’épisode de la grotte – et clairement, le jeune homme n’aurait pas pu dire grand-chose concernant la décision de Perséphone de demander à Ridley d’être le parrain de Samuel. Non pas que ça l’aurait enchanté, ce n’était clairement pas le cas, mais il se doutait bien que l’excuse seul sur le fait qu’il était l’ex de son âme sœur ne pouvait pas coller. Il aurait simplement pris sur lui, il aurait accepté la situation et il aurait rongé son frein, parce qu’il n’aurait rien eu à dire. Il savait bien que la jeune femme et cet enfoiré étaient proches, il ne pouvait rien faire à ce sujet. Donc, il aurait pris sur lui. Sauf que non… pour le coup, il était hors de question de sa part de prendre sur lui bien au contraire, pas alors que l’enfoiré avait tenté de se débarrasser de lui de cette façon. Même si Ridley avait de bonnes raisons de s’en prendre à lui, de lui en vouloir, cette façon de faire… il ne le lui pardonnerait jamais.
Edward se doutait que son ex petite amie ne devait pas vraiment comprendre où il voulait en venir, ce qui lui prouvait bien qu’elle n’était au courant de rien. Même s’ils avaient de bonnes raisons d’avoir des soucis tous les deux, que Perséphone avait de bonne raison de lui en vouloir pour beaucoup de chose, mais il pensait quand même qu’elle serait incapable de défendre de tels actes. Après tout, la jeune femme avait quand même pris la peine de venir le sauver, elle avait pris des risques à le faire, elle avait mis sa propre vie en danger, mais aussi celle de Samuel donc.
« C’est lui. » Dit-il durement. « C’est cet enfoi… » Le jeune homme s’arrêta dans sa phrase, se retenant de la terminer simplement parce qu’ils étaient en présence de Samuel. Bon, bien sûr, ce dernier n’avait que quelque… heures, il n’allait rien comprendre mais quand même, autant prendre de bonnes habitudes. Edward était censé devenir un père responsable, ce n’était pas avec ce genre de comportement qu’il allait l’être. Et en même temps… ça n’était pas évident quand il était question de Leopold Ridley. « C’est Leopold qui a permis au Sorcier de m’enlever. » Il ne parlait pas de Jane, volontairement. Non pas qu’il n’ait pas envie d’en parler, mais au vu de la situation, c’était sans doute beaucoup mieux qu’il ne fasse pas mention de son âme sœur. Quand bien même, elle était forcément concernée par tout ça. « C’est à cause de lui tout ça, alors tu comprends que je n’ai aucune envie qu’il soit le parrain de mon fils après ce qu’il a fait ! »
Après les avoir conduit dans les grottes, après ce qu’il avait subi dans les grottes à cause de Leopold. C’était au-delà d’une simple jalousie, parce qu’il était l’ex de sa femme et qu’ils n’avaient jamais pu se sentir. Même si ça faisait parti du truc aussi.
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 8 Juil - 21:45
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
D
ans un premier temps, Perséphone refusa obstinément de comprendre. Le propos d'Edward, même si on pourrait le qualifier d'un tantinet cryptique dans son introduction, était limpide, pourtant. C'était lui. Soit, c'était lui, l'homme qui avait livré les myrihandes du feu au sorcier des grottes. L'affection de Perséphone pour Léo, conjuguée à la brusquerie de la révélation, faisait qu'il y avait comme un blocage, mais qui ne serait que de courte durée. Une partie d'elle avait tout de même compris que l'affaire était vraiment grave, sans quoi elle se serait laissée attendrir par la façon dont Edward prenait soin de modérer son langage devant Samuel. Certes, pour le moment, ça n'aurait rien d'utile, mais c'était bien qu'il en prenne l'habitude directement, pour la suite. Quoi qu'il en soit, elle le laissa parler, tout en essayant d'apaiser son fils, qui s'agitait de plus en plus, mais ce n'était pas très efficace. En même temps, rien d'anormal à ça, entre la colère rentrée d'Edward et l'anxiété de Perséphone, le petit avait de quoi être tendu. Le regard tourné vers le jeune homme, elle attendait ses explications, quand celles-ci se clarifièrent, Perséphone en resta bouche bée, et surtout, particulièrement mal à l'aise.
Elle n'en revenait pas... Léo aurait conduit les myrihandes du feu à la torture et à une mort potentiellement probable... Elle avait envie de rejeter cette pensée en bloc, pouvoir expliquer par A plus B que ce n'était absolument pas possible. Malheureusement, il n'en était absolument rien. Au fond d'elle, elle savait qu'en dépit de toute la rancoeur du jeune homme, il ne la menait pas en bateau, il ne ferait pas ça, pas avec elle, et pas juste pour empêcher le jeune homme d'être le parrain de leu fils. Sans oublier que Perséphone ne pouvait que se remémorer ce qu'avait été le comportement de Léo quand elle était allée le trouver dans l'espoir qu'il l'aide à sauver Jane et Edward, ce qu'il avait refusé catégoriquement. Elle s'était profondément offusquée de le voir si peu réagir, de constater qu'il était capable d'abandonner des humains, même cruels, à leur sort... mais c'était encore pire, il n'était pas juste un témoin impassible, il était un acteur direct de la situation.
-C'est pas possible..., dit-elle la voix tremblante, sous le choc.
Mais en vérité, elle ne remettait pas en question la sincérité de son interlocuteur. Elle encaissait juste la nouvelle... et c'était douloureux. Pourquoi toutes les personnes autour d'elle finissaient immanquablement par causer de telles horreurs ? Est-ce qu'elle n'y était pas pour quelque chose... ? Les larmes commencèrent à lui monter aux yeux, et ce fut manifestement trop pour Samuel, qui pleura à son tour, bien trop fort pour sa part.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 15 Juil - 15:18
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Edward ne pouvait pas nier qu’il avait eu envie de balancer ce genre d’information à Perséphone dès qu’il l’avait découvert. Juste parce qu’il savait que son ex tenait à cet enfoiré et que ça lui ferait une belle jambe. Sauf qu’il ne l’avait pas fait jusqu’à présent et en réalité, il s’était dit que tant qu’à faire, autant ne rien dire du tout. Pour Perséphone, pas pour l’ex de son épouse, il n’avait que faire de ce qu’il pourrait bien penser celui-là. Mais il avait cherché à ménager un peu la jeune femme, en grande partie parce qu’elle avait déjà suffisamment souffert à cause de lui. Elle n’avait pas besoin de ça et surtout pas maintenant. Sauf que voilà, l’idée qu’elle puisse décider que Leopold serait le parrain de leur fils, c’était beaucoup trop. C’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Il ne pouvait pas le laisser devenir le parrain de son fils sans rien dire, alors qu’il l’avait quand même envoyé dans ses grottes.
Oui, il avait donc lâché la bombe, mais comme souvent, on ne pouvait pas dire que Edward y mettait les formes. Il se contenait le plus possible, parce qu’il ne savait que trop bien ce qu’une grande colère savait provoquer chez lui. Il n’avait aucune envie d’exploser, mais ce n’était pas pour autant qu’il se montrer très délicat. Perséphone affirma que ce n’était pas possible, mais le jeune homme savait qu’elle ne remettait pas en doute ses paroles. Elle se contentait simplement d’encaisser difficilement ses propos. Très difficilement parce qu’elle se mit à pleurer et tout ça, ça fit pleurer Samuel également. Concrètement, Edward ne savait pas réellement comment réagir, que ça soit concernant Perséphone ou Samuel. À se demander s’il était réellement capable d’apporter quelque chose de bien, mais pour le coup c’était quand même de la faute de Ridley. Il hésita une seconde, avant de venir s’assoir à côté de Perséphone. Leur situation était complexe, forcément, depuis qu’ils s’étaient quittés. Et le fait que Samuel soit là rendait tout ça encore plus compliqué. Mais rien n’enlevait le fait que le jeune homme avait toujours eu de l’affection pour son ex, qu’il l’avait sincèrement aimé même si ces sentiments n’étaient en rien comparable à ceux qu’il avait pour Jane. Il ne voulait pas en faire trop, il craignait qu’elle le rembarre, mais il se contenta de suivre son instinct en les prenant dans ses bras.
« Je suis désolé. » Dit-il sincèrement, tentant un peu d’apaiser la situation globale pour que Samuel se calme, même si ça n’allait pas être simple. « Je ne voulais pas te dire ça comme ça. »
Il était un peu parti du principe de ne rien lui dire pour la protéger – mais le silence était rarement une bonne chose – mais s’il avait dû lui apprendre, il aurait envisagé de mettre des formes. Sauf que Edward était sanguin et les choses ne se passaient que très rarement comme il le voudrait. Et là, tout de suite, il s’en voulait de lui avoir dit les choses de cette manière. Vraiment.
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 15 Juil - 15:44
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
M
ême si la situation était clairement complexe et que Samuel ne naissait pas dans les meilleures conditions, Perséphone avait voulu que ce jour soit le plus beau de sa vie, que si des larmes soient à déplorer, ce soient des larmes de joie, ou bien seulement les larmes de son fils, qu'elle parviendrait à apaiser le temps d'une berceuse. Mais voilà qu'elle pleurait sans pouvoir se retenir, abattue par la vérité que son ex venait de lui asséner en pleine figure. La déception, la douleur, le tout conjugué à l'état d'extrême fatigue où elle se trouvait faisaient qu'elle se sentait au plus bas, quand elle aurait voulu être au plus haut. Elle pourrait le reprocher à Edward, qui clairement n'avait choisi ni le bon moment ni la manière la plus délicate de lui annoncer les faits, mais à la vérité, elle n'arrivait même pas à lui en vouloir. Lui, au moins, ici et maintenant, était là pour elle. Qui d'autre allait pouvoir en dire autant ?
La jeune sorcière savait qu'elle devrait reculer alors qu'Edward la prenait dans ses bras. Elle savait que si cette étreinte pouvait lui faire du mal, elle pourrait, avec du recul, lui faire encore plus de mal. Sauf qu'elle était trop mal et trop fragile pour vouloir réfléchir à tout cela. Edward les prenait, elle et Samuel, dans ses bras, et ça lui faisait un bien fou. Elle se sentait envahie de sensations anciennes et familières, qui avaient si bien eu le don de la réconforter autrefois, la chaleur de son étreinte, son parfum, lui... C'était horrible parce qu'au moment où il la serrait dans ses bras, elle sentait bien que son coeur battait un peu plus fort, et elle s'en voulait horriblement... Parce qu'elle ne devrait pas tant apprécier d'être dans ses bras, parce que cette situation ne révélait que trop violemment des faits qu'elle réussissait à nier en temps normal. Elle aimerait qu'il soit toujours là, auprès d'elle, pour la prendre dans ses bras et pour prendre soin de leur fils. Mais il finirait par partir, rejoindre sa femme, cette femme qu'il aimait vraiment, et elle allait se retrouver seule, totalement seule...
-J'ai plus personne, ne put-elle s'empêcher d'articuler à voix haute dans un nouveau sanglot.
Elle s'en voulait de réagir comme ça. Elle voudrait se coller des gifles mentales pour prendre sur elle, avoir l'air plus forte, et juste ne pas se laisser aller. Mais non, elle ne parvenait pas à se contrôler. Ses émotions avaient pris le dessus, et elle se sentait vraiment pitoyable, pathétique. Comment avait-elle pu espérer, l'espace d'un instant, qu'elle allait s'en sortir ? Il était évident qu'elle n'était capable de rien, qu'elle ne pouvait rien, qu'elle n'avait plus rien. Sauf Samuel.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 15 Juil - 21:36
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Ce n’était pas vraiment comme ça que le jeune homme avait imaginé cette rencontre avec son fils, Perséphone en larme et lui la prenant dans ses bras pour la consoler. Mais en même temps pour le coup, il s’en voulait. Non pas qu’il regrette concrètement d’avoir dit à la jeune femme ce qu’il en était par apport à l’autre enfoiré, mais parce qu’il le faisait maintenant et que ça n’avait pas vraiment été avec de bonnes formes. Mais il n’avait pas eu le choix, le jeune homme ne se voyait pas accepter comme ça, sans rien dire, que Leopold soit le parrain de son fils. Pas après ce qu’il avait fait. Bon, après il n’avait pas spécialement cherché à comprendre son geste, mais c’était clairement parce qu’il n’avait aucune envie de le faire. Ridley était celui qui l’avait envoyé avec Jane dans les grottes, à cause de lui qu’il peinait encore par moment à trouver le sommeil. Donc non, il n’allait pas chercher à comprendre.
Et cette situation était donc… particulière. Pour le coup, heureusement que Jane n’était pas là, parce qu’il savait d’avance ce qu’elle aurait ressenti. Mais quoi, il ne pouvait pas laisser Perséphone pleurer comme ça sans chercher à la consoler, à la soutenir. Même si leur relation était étrange et clairement froide maintenant après ce que le cadet des Baker avait fait, rien n’enlevait le fait qu’il n’appréciait pas de la voir à ce point dévasté et qu’il avait de la peine pour elle. Parce qu’il avait toujours de l’affection pour son ex, malgré ce qu’il lui avait fait. Sans doute trop, sauf que ce n’était pas comme s’il pouvait juste balayer d’un revers de la main ce qu’ils avaient vécu tous les deux. Même si maintenant, Edward n’imaginait pas sa vie sans Jane, à une époque, il s’était vraiment imaginé vivre le reste de ses jours avec Perséphone. À une époque, il aurait vraiment pu imaginer ce genre de moment, l’arrivé d’un fils, alors qu’ils seraient encore ensemble. Mais tant de chose avaient changés, Edward savait que même s’il avait énormément d’affection pour Perséphone, ce n’était pas de l’amour. Pas comme celui qu’il ressentait pour son épouse, qu’il allait forcément retrouver plus tard. Même si là, c’était forcément difficile pour lui de se dire qu’il allait devoir partir à un moment donné. Surtout alors que Perséphone n’allait pas bien et qu’il l’entendait lui dire qu’elle n’avait plus personne. Edward avait envie de la contredire, de lui dire par exemple qu’il était là. Mais même s’il était là en cet instant précis, ça n’allait pas être le cas tout le temps. En un sens, c’était une bonne chose à ses yeux si Perséphone décidait de ne plus jamais revoir Leopold mais… encore une fois elle lui faisait de la peine. Plus qu’il ne le faudrait sans doute. Mais il n’y pouvait rien.
« Tu as Samuel. » Dit-il dans un souffle, même si ça semblait pauvre. Edward n’allait pas mentir en affirmant qu’elle l’avait lui, parce que même s’il avait l’intention d’être présent pour leur fils et pour elle si elle avait besoin… ça serait bien trop ambigüe. Quoi que la situation telle qu’elle était maintenant était déjà ambigüe. « Et je suis sûr que tu n’es pas toute seule. Je suis là si tu as besoin. » D’accord, il ne devrait pas mais tant pis. « Et tu es forte, tu n’as pas besoin des autres.
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 15 Juil - 22:04
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
P
erséphone n'avait aucune envie de jouer les victimes ou de se lamenter sur son sort, même si c'était peut-être l'impression que cette situation pouvait bien donner. Elle s'en voulait de se montrer si faible et vulnérable en présence d'Edward. Elle aurait voulu se montrer forte, volontaire, sûre d'elle et de l'avenir... et c'était dans cet état d'esprit qu'elle se trouvait au début de leur conversation. Mais tout ça s'était évaporé, dorénavant, et elle se sentait mal, démunie... Et les paroles d'Edward, même si elles se voulaient sans doute réconfortantes, ne suffisaient pas. Bien sûr, le jeune homme avait raison : elle avait Samuel, mais ce n'était pas la même chose. Elle avait Samuel, et Samuel était toute sa vie, mais elle avait besoin du soutien de personne de son âge.
Elle ne se sentait pas les épaules de tenir son rôle de mère toute seule. Elle avait besoin de soutien, elle avait besoin de sentir que des personnes étaient là, autour d'elle, prêtes à intervenir, elle avait besoin de présences amies. Et elle pensait que tout ça ne lui était pas autorisé. Oui, Edward était là, mais il était là pour Samuel, pas pour elle, et dans l'idéal, il fallait que les choses demeurent ainsi. Bien sûr qu'elle aimerait avoir la faiblesse d'en profiter, mais ça ne la rendrait que plus malheureuse au bout du compte. Non, elle était tout bonnement livrée à elle-même. Et elle n'était pas aussi forte qu'Edward voulait bien le prétendre. Le compliment lui faisait certes du bien, mais il n'en était pas moins erroné. Elle s'était émancipée du mieux qu'elle le pouvait, mais même après sa rupture, même après le rejet de ses parents, elle n'avait pas cessé de dépendre des autres : de Julian, puis de Penny et Andrew, de Léo... L'idée de devoir affronter la vie seule avec Samuel, puisque c'était ce qui avait l'air de l'attendre, était positivement terrifiant... Mais elle n'avait pas le choix.
Pendant quelques secondes, elle ne dit rien, elle baissa les yeux sur Samuel, son fils, son joyau. Elle prit une grande inspiration, le serra plus fort contre elle et le berça doucement afin d'espérer calmer ses larmes au maximum. Tant pis pour elle. Sa vie et ses états d'âme ne comptaient pas. Son fils étaient la priorité. Elle, elle devait arrêter de pleurer sur sort et tout simplement tenter d'aller de l'avant. Elle irait parler à Léo, elle apprendrait à vivre sans dépendre des autres... et avec un peu de chance, elle serait aussi forte que le prétendait Edward.
-Ouais..., dit-elle en hochant légèrement la tête, d'un ton qu'elle aurait voulu plus convaincu, mais c'était peine perdue. Elle gérait trop d'émotions en même temps. Désolée, c'était... pathétique. Je suis juste un peu fatiguée.
Beaucoup serait plus exact.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 22 Juil - 14:12
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
En soit, Edward ne savait pas trop ce qu’il devait réellement dire, faire, pour tenter d’aider Perséphone. Forcément, au vu de la situation, le jeune homme avait envie de l’aider mais il savait bien qu’il n’était pas le mieux placé pour ça. En réalité, il était sans doute en partie le cœur du soucis. Perséphone ne serait pas seule, comme elle l’affirmait, s’il n’y avait pas eu Samuel et s’il n’y avait pas eu ce qui s’était passé donc pour que Samuel soit là. Elle ne serait pas seule s’il était resté avec elle, quand bien même c’était forcément elle qui avait décidé de tout arrêter (ce qui n’arrangeait pas vraiment la matricule du myrihande du feu). C’était sans doute se donner beaucoup trop d’importance, comme très souvent, mais il se disait forcément que tout ça c’était à cause de lui. Et au vu de leur situation, de leur position, Edward savait bien qu’il ne pouvait pas autant soutenir son ex petite amie comme il le voudrait. Parce qu’il devait garder leur place. Si Edward était là pour la jeune femme, en réalité, il était surtout là pour Samuel. Sans lui, le jeune homme n’aurait sans doute pas cherché à garder contact avec la sorcière, pas depuis qu’il avait eu besoin de la potion pour sauver Jane. Ça aurait été mieux pour tout le monde d’ailleurs, qu’ils se contentent de rester chacun de leur côté. Sauf qu’au vu de la situation, il était évident qu’ils ne pouvaient pas le faire.
Enfin, bon, le jeune homme ne savait donc pas vraiment comment il devait faire, ce qu’il devait dire, comment il pouvait aider Perséphone. Au bout d’un moment, elle hocha la tête, confirmant ses propos sans que Edward ne soit convaincu qu’elle était réellement convaincue de son côté. Il ne savait pas vraiment ce qu’elle avait en tête, mais il osait croire qu’il la connaissait assez pour savoir que ça n’allait pas et que ce n’était pas juste un peu de fatigue.
« C’est pas pathétique. » Répliqua-t-il, incapable de la laisser penser ce genre de chose. Non, la sorcière ne l’était pas une seule seconde, Edward ne se voyait pas une seule seconde penser que Perséphone puisse être pathétique. « Si tu veux, je prends Samuel avec moi, on te laisse un peu tranquille pour te reposer. On bouge pas d’ici t’en fais pas. » Au cas où qu’elle s’imagine qu’il allait partir avec le bébé. Il avait bien compris qu’elle ne voulait pas qu’il soit trop loin d’elle pour le moment, sans doute parce qu’elle ne lui faisait pas confiance, ou juste parce qu’elle voulait l’avoir à ses côtés. « Comme ça tu te reposes un peu et après, on pourra parler des derniers détails qu’on doit voir ensemble. »
Parce qu’en fait, le moment où Perséphone avait affirmé à Edward que Ridley serait le parrain de leur fils, ça avait un peu coupé court à la conversation où ils devaient régler des trucs. Et ils avaient des choses à voir.
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 22 Juil - 14:35
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
P
erséphone esquissa un très léger sourire quand son interlocuteur affirma que son attitude n'était pas pathétique, il le pensait peut-être, mais elle n'y croyait pas. Il fallait qu'elle soit forte, elle n'avait pas le droit de se lamenter, elle n'aurait plus jamais le droit de pleurer sur son sort (ce qui serait mieux pour tout le monde) dans tous les cas. C'était pathétique, oui, de craquer maintenant, car après tout, elle vivait le plus beau jour de sa vie, elle n'avait pas le droit de l'oublier. Si elle cédait dès le début, qu'est-ce que ce serait ensuite ? Des désillusions, des obstacles à affronter, elle en rencontrerait constamment, ainsi va la vie. Elle savait bien que cette dernière ne faisait jamais de cadeaux à personne, elle avait été aux premières loges pour le constater, alors elle devait faire abstraction, et elle devait se montrer sinon forte, du moins digne, ce serait la moindre des choses. Forcément avoir Edward à ses côtés en cet instant, le sentir si proche et distant à la fois, c'était une épreuve, ça remuait tout un tas de choses, ça lui faisait se demander ce qui se serait passé si elle n'avait jamais découvert la vérité, s'ils ne s'étaient pas séparés, tous les deux. Fonder une relation sur la trahison n'était pas une bonne chose, mais ils auraient vécu ce moment à trois sans ce sentiment d'étrangeté qui accompagnait inévitablement la situation en l'état. Ils auraient sans doute trouvé une forme d'équilibre. En tout cas, le bonheur ne lui aurait pas semblé à ce point inaccessible... Car oui, à l'heure actuelle, il tenait bien plus du fantasme que de tout autre chose.
-Non, fit-elle vivement, s'entendant parler avant de réaliser combien sa réponse était sans réplique.
Edward avait un milliard de fois raison, bien sûr. Même si ce n'était pas le fond du problème - et ils en avaient bien conscience tous les deux, elle était bel et bien fatiguée (en même temps, un accouchement, ce n'est pas rien, loin de là) et avait besoin de se reposer pour avoir l'esprit plus clair. Qu'il reste à côté avec Samuel pour lui laisser la possibilité de dormir était une bonne option surtout qu'il lui promettait de ne pas partir trop loin... Mais elle ne pouvait pas, un point c'est tout.
-Je veux le garder avec moi... Elle comprenait que c'était bête et égoïste, mais elle n'arrivait pas à se séparer de Samuel. Il était son pilier, sa valeur sûre. Elle savait bien qu'il allait falloir qu'il quitte ses bras tôt ou tard, mais là elle n'en avait pas la force, c'est tout. Je ne vais pas réussir à dormir de toute façon. Trop de pensées pour se bousculer dans son esprit, impossible en conséquence de trouver le sommeil... mais c'était surtout une excuse. On peut parler de tout ça tout de suite, je préfère.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 22 Juil - 20:53
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Quand Edward proposait à Perséphone de prendre un peu Samuel, de sortir de la pièce, dans le but qu’elle se repose, ça partait évidemment d’une bonne intention. Et le jeune homme n’avait pas l’intention de s’en aller, juste de rester dans la pièce d’à côté. Sauf que la jeune femme ne l’accepta pas. En tout cas, elle ne manqua pas de prouver son refus très rapidement, d’un ton clair et sans appel. Soit, Edward n’avait pas l’intention d’insister plus. Il était évident dans tous les cas qu’elle n’accepterait pas de toute façon. Et il n’avait aucune envie de la brusquer, donc d’accord, il n’allait pas la laisser se reposer. Elle voulait le garder avec elle et en soit, Edward se doutait que c’était normal. C’était juste un peu... bizarre pour lui. Il ne savait pas trop où se positionner. La seule chose qu’il savait, c’était qu’il n’aurait sans doute dû rien dire concernant l’ex de Jane. Mais bon, en même temps, il ne se voyait pas du tout faire comme si de rien n’était, comme s’il pouvait accepter que ce type devienne le parrain de son fils sans rien dire. Enfin, maintenant, c’était dit dans tous les cas.
Perséphone précisa qu’elle ne trouverait pas le sommeil dans tous les cas et donc que ça ne servait à rien qu’elle cherche à dormir, qu’ils pouvaient donc parler de ce qu’ils devaient encore voir ensemble maintenant. En un sens, le jeune homme se disait qu’il faudrait peut-être qu’il laisse Perséphone se reposer, avec Samuel donc, mais il n’avait pas envie de donner le sentiment de fuir. Surtout, il ne voulait pas que son ex petite amie puisse penser une seule seconde qu’il décidait de l’abandonner. Ils devraient donc discuter de ce qu’ils avaient à discuter, comme ils avaient commencé avant que Edward n’apprenne à la sorcière que le type qu’elle voulait comme parrain pour leur fils soit celui qui l’avait envoyé dans les grottes du Sorcier.
« Ok, comme tu veux. » Dit-il simplement, toujours quelque peu refroidit par la manière dont la jeune femme avait décrété que non, Samuel n’allait pas ailleurs que dans ses bras. Mais bon, il n’avait pas envie d’aller à l’encontre de ce qu’elle voulait, tout comme ne voulait pas qu’il vienne chez lui dans un premier temps. Ce qui était compréhensible quand même, mais légèrement frustrant pour lui. « Eh bien du coup... » Edward ne savait pas exactement comment emmené tout ça du coup, il avait le sentiment de devoir prendre des pincettes. Parce que mine de rien, le jeune homme voulait parler du rôle de Ambre... mais après ce qui s’était passé avec Ridley, c’était quand même potentiellement délicat. « Je m’étais dis que... Ambre pourrait être sa marraine. Elle adorerait. » Elle ne le dirait pas à haute voix à Perséphone, c’était sûr, mais il savait que ça lui ferait plaisir.
Code by Gwenn
Perséphone S. Enjolras
Messages : 1073
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 22 Juil - 22:04
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
P
erséphone se rendait bien compte qu'elle était vexante, et qu'elle avait sans doute déçu Edward en choisissant de garder Samuel. Mais tant pis, la jeune femme se sentait seule, perdue, démunie, elle avait besoin de sa valeur sûre à ses côtés, tout contre elle... Elle savait que c'était contradictoire de demander le soutien du père de son enfant et d'être à ce point possessive avec ce dernier. Elle aurait tout le temps de se remettre en question plus tard, mais pour le moment, elle se contentait de prendre ses décisions en fonction de ses émotions. Plus tard, à tête reposée, elle saurait faire la part des choses, sans doute. Ou pas. Elle verrait bien. Elle ne se sentait pas capable de ménager les sentiments de son interlocuteur à l'heure actuelle, elle était juste trop... bouleversée, en réalité. Elle ne les mettait sans doute pas dans les meilleures dispositions pour discuter tous les deux, mais peu importe, ce serait sûrement plus simple d'aborder tous les sujets maintenant pour en être débarrassés. Même si au fond, la jeune femme ne savait même pas par quoi commencer. Ils savaient qu'ils avaient énormément de choses à décider, depuis les fondamentaux de leur vie à venir jusqu'à de menus détails qui ne sembleraient pas importants sur le moment, mais qui finiraient par en avoir sur la longue durée et pourraient bien devenir au passage terriblement handicapants. Ce fut le jeune homme qui lança les hostilités, et au fond, c'était tant mieux. Elle força un léger sourire à se déposer sur ses lèvres quand le garçon proposa que Ambre soit la marraine de leur enfant. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il s'implique au point de vouloir choisir un parrain ou une marraine pour leur enfant dans son entourage, mais elle ne pouvait pas le lui refuser dans tous les cas.
-C'est une bonne idée, approuva-t-elle dans un sourire.
Perséphone avait pensé à Penny, de son côté, mais cette dernière avait bien assez à faire avec son propre enfant, au bout du compte. Et puis, un parrain, une marraine, c'était bien au cas où il arrivait quelque chose aux parents (ce qui était très possible les concernant), au moins, les Baker (qui n'étaient pas Jane et Edward) apportaient une garantie de confort, un modèle familial inhabituel, mais solide.
-Preston pourrait être parrain, suggéra-t-elle simplement ensuite.
Parce que de son côté, elle n'avait personne à suggérer du tout. Léo, c'était le choix logique et idéal pour elle, mais au vu e ce qu'elle venait d'apprendre, elle ne se sentait pas capable de faire quoi que ce soit. Samuel devait avoir un parrain, une marraine... C'était un point important, alors même si ça lui serrait le coeur et alors qu'elle se sentait encore humiliée et trahie... Mais il fallait en parler.
code by Mandy
Edward Baker
Je résiste à tous sauf à la tentation
Messages : 2529
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 2 Sep - 16:44
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Il était évident qu’ils n’étaient pas forcément dans les meilleures dispositions pour discuter des menus détails, principalement Perséphone. Au final, Edward aurait sans doute du se résoudre à ne rien dire à la jeune femme concernant Ridley, mais en même temps il n’aurait pas pu accepter que cet enfoiré puisse être le parrain de son fils, même si c’était une décision logique de la part de la jeune femme. Peut-être qu’ils devraient discuter de tout ça une autre fois, parce que la jeune sorcière devait quand même accuser pas mal de chose en même temps. Clairement, Edward n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire. Au fond, peut-être qu’il devrait simplement partir, laisser Perséphone seule et ils verraient tout ça plus tard. Puisque dans tous les cas, il était évident qu’il n’était pas forcément d’une aide.
Quand Perséphone affirma que l’idée que sa sœur devienne la marraine de Samuel était une bonne idée, Edward ne savait même pas si elle était sincère. Non pas que Perséphone soit le genre de fille à mentir à outrance (dans ce domaine, Edward la surpassait clairement), mais il se disait qu’elle disait ça peut-être simplement pour lui faire plaisir. Mais bon, en un sens, si elle acceptait que Ambre soit la marraine de leur fils, alors c’était une bonne chose. Parce qu’ainsi, il était sûr de ne pas subir les foudres de sa sœur, puisqu’il n’aurait pas tenu sa promesse. C’était une très bonne chose… une épine du pied en moins, quand bien même on en revenait toujours au fait qu’à la base, Perséphone voulait que Leopold soit le parrain de Samuel et que maintenant la situation était quand même compromise. D’ailleurs, en parlant de parrain…
« Hors de question. » Répondit Edward quand Perséphone mentionna que son frère pouvait être parrain. Bon, en soit, ce n’était pas une idée si mauvaise que ça, parce que le jeune homme avait au moins les moyens de gérer si jamais il arrivait quelque chose. Mais même si les relations entre les frères Baker étaient un peu plus stables maintenant, ça ne voulait pas dire que Edward avait spécialement envie que son aîné ait une telle responsabilité. Bon, certes, le jeune homme était bien plus responsable que son frère, mais Edward n’avait définitivement pas envie d’envisager cette possibilité. « Je préfère éviter de devoir compter sur lui. » Cela dit, ils n’avaient pas non plus énormément de choix. Si Perséphone était arrivé au point de proposer son frère, c’était qu’elle ne devait avoir aucunes autres idées. Et on ne pouvait pas dire que Edward avait beaucoup de possibilité non plus (au final, il y avait quand même beaucoup plus de femmes qui gravité autour de lui). « On n’est pas obligé de trouver quelqu’un tout de suite, on peut prendre le temps de réfléchir. »
Est-ce qu’attendre allait changer grand-chose ? Peut-être pas, mais ils pouvaient quand même tenter. On ne savait jamais, ils avaient l’habitude de voir les choses évoluer parfois drôlement dans leurs vies.
Code by Gwenn
Contenu sponsorisé
#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)
Accueil
