Amis pour la vie ? (pv Sven)

Sven adorait son boulot, sincèrement – passionnément même ! – mais il y avait des jours, comme celui-ci, ou il était quand même content de voir arriver l’heure de la sortie des classes. Et pour cause, c’était un Sven tentant de décoller des restes de compotes de son manteau (d’ailleurs comment Diable la petite avait-elle pu lui en mettre sur son manteau pourtant suspendu à bonne hauteur ?) et n’ayant même pas remarqué le trait de fusain noir ornant son front qui s’avançait dans les rues du village pour rentrer chez lui.

Ce ne fut que lorsqu’il entendit son nom que Sven releva la tête et se retrouva nez à nez avec Leo. Cela lui fit bizarre, les deux hommes, pourtant amis, ne s’étaient pas réellement reparlé depuis la terrible mésaventure de Leo et pour cause, Sven en avait honte, certes, mais il l’avait inconsciemment évité.

Les choses étaient simples lorsque Leo ignorait tout du monde des créatures. Mais à présent, il savait pour les sorciers et allez savoir quoi d’autre ! Pour couronner le tout, voila qu’il passait pas mal de temps avec Hellsing. Et ça, ce n’était pas pour rassurer Sven même s’il avait un peu soufflé en apprenant ses fiançailles avec Jane.

Hey Leo ! Salut !, répondit-il avec un sourire malheureusement trop nerveux à son goût. Je vais bien, merci ! Et toi ? J’ai appris la bonne nouvelle, toutes mes félicitations…

Et voila, encore un type autour de lui qui se mariait. A ce rythme-là, Sven allait rester le seul homme désespérément célibataire du village.

Cela aurait pu en rester là, échanger encore deux trois banalités puis chacun repartant de son côté pour se perdre peu à peu et ne plus que ce saluer en se croisant. Mais la vérité était que ses soirées à boire en plaisantant avec Leo manquaient à Sven. Et puis si Leo devait apprendre que son ami n’était pas humain, Sven préférait encore qu’il l’apprenne de lui au lieu d’un de ses ennemis.

Ecoute Leo heum… Il faut que je te parle. J’aurai dû le faire il y a déjà des années mais bon, tu me connais… Toujours un peu tête en l’air, tenta-t-il de plaisanter. C’est en rapport avec… tu sais… Ce que tu as vécu dans la forêt avec… le sorcier…

Il n’avait même pas encore réellement commencé qu’il ne trouvait déjà pas ses mots. Voila qui promettait pour la suite. Mais il fallait qu’il se lance car il savait que s’il lui proposait de se revoir plus tard pour en parler, il se dégonflerait. C’était une des choses qui lui reprochait régulièrement son père, il se défilait souvent trop vite. Sauf que son père lui faisait cette remarque lorsqu’il s’agissait de séduire les jeunes femmes. Mais l’idée restait la même. Ainsi, Sven jeta un coup d’œil autour de lui et découvrit, presque à regret, que la rue était déserte. Il désigna alors un banc.

On s’assoit ?

Sans vraiment attendre de réponse, il se dirigea jusqu’au banc, profitant de ces quelques secondes pour mettre un ordre à ses pensées.

Ma question va sûrement te paraître étrange mais bon, vu les circonstances… Qu’est-ce que tu sais au sujet… Des créatures ? Je veux dire, pas uniquement les sorciers mais… Toutes les créatures…

Il restait plus qu’à Sven à croiser les doigts en espérant que Leo ne découvrait pas soudainement à cause de lui que les sorciers n’étaient pas seuls. Mais Jane avait bien dû lui en toucher deux mots non ?


 

Que c’était compliqué. Sven avait juste envie de faire marche arrière, de laisser tomber et de proposer à Leo d’aller boire une bière pour fêter son prochain mariage. Mais il devait aller jusqu’au bout, il le savait. Il était obligé avec la menace d’Andrew Hellsing. La dernière chose que Sven voulait était que ce type fasse un lavage de cerveau à Leo. Car oui, même s’il ne le connaissait pas plus que cela, Sven n’avait pas la moindre confiance en Andrew Hellsing et le fait que son père, avant sa mort, lui ai longtemps répété de ne jamais se fier à cette famille y était pour beaucoup.

Arrivé au banc, Sven souleva par habitude l’arrière se son manteau et prit place sur le bois frais mais, heureusement, pas mouillé.

Grave… ? Et bien, comment dire… Disons que ça dépend de ce que ton pote Hellsing à bien pu te raconter.

Allez savoir pourquoi, Sven avait l’image de ce type éclairé par un feu de camp racontant à Leo comment toutes les créatures étaient des monstres nuisibles à éliminer en tête. Et l’image n’avait rien de bien plaisante.

C’est vrai, les sorciers ce sont généralement des ordures, ça je te dirais pas le contraire. D’ailleurs crois-moi, je suis sincèrement désolé pour ce que tu as subit.

Non, ce n’était absolument pas de la mauvaise foi de sa part, nourrie par des siècles de haine entre sorciers et fées. Du tout…

Maintenant, cela se compliquait. De quelles créatures Leo avait-il pu avoir entendu parler ? Peut-être que ses connaissances se limitaient aux sorciers après tout. Sven ne savait même pas jusqu’à où s’étendait le savoir ancestrale des Hellsing. Mais quelque chose lui disait qu’ils devaient être quand même plutôt bien informés.

Avec un soupire, Sven se pencha en avant, prenant appui de ses avant-bras sur ses cuisses, mains jointes. Pendant un instant, il resta ainsi a regarder ses doigts avant de finalement tourner la tête vers Leo avec ce qu’il espérait être un petit sourire rassurant.

Qu’est-ce que tu sais au sujet des fées ?

Autant commencé par poser la question. Au mieux, il savait déjà tout, sauf peut-être le fait qu’il en était une et au pire… Ses connaissances se limitaient aux petites créatures ailées scintillantes dansant dans les cercles de champignons et là, ça allait être probablement un sacré choc pour son pote.

Voila, il s’était lancé. Du moins en partie. Il fallait dire que ce n’était pas vraiment un sujet facile à mettre sur la table quand même. Encore moins après ce que Leo avait vécu et la manière dont il avait découvert l’existence des créatures. Mais il se devait de lui dire la vérité, c’était la moindre des choses.

Et Sven n’eu pas besoin d’en dire plus pour que Leo comprenne où il voulait en venir. Cela ne l’étonnait pas outre mesure, son ami avait toujours montré un esprit vif, une des qualités qu’il appréciait chez lui.

Sa réaction ne le surprit pas vraiment même s’il était vrai qu’il se serait bien passé de la crise de fou rire. Tout ça, c’était à cause de ses fichus clichés. Quand on parlait de fées, tout le monde imaginait des petites créatures féminines espiègles voletant de fleurs en fleurs le soir dans une lueur dorée. Et effectivement, Sven ne correspondait pas vraiment à cette description.

Laissant Leo se marrer, il se contenta de lever les yeux au ciel en prenant une profonde inspiration, attendant en silence qu’il finisse par se calmer avant de se tourner vers lui en fronçant des sourcils.

C’est idiot ce que tu dis là… Comment est-ce que les fées pourraient se reproduire si elles n’étaient que des femmes ?

Il n’était pas venu à l’esprit de Sven que pour un humain découvrant à peine l’existence des êtres magiques, la reproduction de ses derniers n’étaient pas la plus grande question. Et tant bien même, si les fées existaient, elles pouvaient tout aussi bien naître dans les roses suite au premier rire d’un jeune enfant. Ils ne devaient plus vraiment être à cela prêt. Toutefois, certaines choses restaient toujours les mêmes que ce soit pour les humains, les animaux ou les créatures.

Mais sinon oui, ta déduction est bonne. Pas d’ailes ni de poussière magique, désolé, mais je suis une fée.

Pour Sven, c’était un véritable soulagement. Certes, il n’était pas à l’abri de moqueries de la part de Leo désormais mais au moins ce dernier n’avait pas fuit en courant après l’avoir insulté et, encore mieux, il semblait véritablement bien le prendre ! En même temps, il était vrai que le pauvre Leo découvrait soudainement, en peu de temps, qu’il était entouré d’êtres surnaturels mais cela aurait pu être la révélation de trop. C’était quitte ou double, ça passe ou ça casse. Par bonheur, c’était passé.

Je te comprends pour le sorcier. Je ne les porte pas vraiment dans mon cœur non plus.

Voila qui était un doux euphémisme en sachant que sorciers et fées étaient des ennemis depuis des siècles.

Je trouvais important que tu sache la vérité et que tu l’apprennes de moi. Si tu as des questions, te gênes pas, je tacherai d’y répondre au mieux. La curiosité est une chose saine. Mais je compte sur ta discrétion. Nous vivons parmi les humains depuis la nuit des temps en leur cachant nos identités pour ne pas les effrayer. Beaucoup n’aurait pas ton ouverture d’esprit.

Lorsque Leo lui fit remarquer qu’il ne savait pas qu’ils se reproduisaient, Sven leva les yeux au ciel avec un soupire.

Ça va, j’ai déjà ma famille qui n’en fini plus de me faire remarquer ma longue période de célibat et le fait que je n’ai toujours pas d’enfants mais oui, on aime aussi… Se reproduire.

Ce n’était pas vraiment le type de discussion avec laquelle Sven était le plus à l’aise. Il travaillait avec des enfants qui lui posait souvent LA question fatidique mais avec eux, c’était facile, on se limitait aux explications biologique. Parler sexe avec ses potes en revanche, c’était une toute autre paire de manche. Ainsi, il priait intérieurement pour que Leo ne lui demande pas de détails. D’autant que dans le fond, sur la pratique, c’était exactement pareil que pour les humains.

Mais le plus dur était passé. Maintenant, Leo savait la vérité et cela soulageait grandement Sven de le voir prendre la nouvelle aussi bien. Il aurait réellement regretté de perdre son amitié juste pour des histoires de génétiques. Et il était encore plus soulagé que Leo lui annonce de lui-même qu’il ne dirait rien aux Hellsing.

A bien y réfléchir, les fées étaient probablement les créatures les moins dangereuses des environs. Ils n’attaquaient personne à la pleine lune, ne se nourrissaient pas de sang et était plutôt du genre tellement pacifiste que s’ils devaient se servir de leur pouvoir pour blesser quelqu’un, ce n’était généralement que pour se protéger. Mais pour les Hellsing, une créature était une créature, fin de la discussion. Du moins, c’était ce que Sven avait cru comprendre. Il n’avait jamais vraiment eu envie d’aller sonner chez eux pour aller leur poser la question.

Je t’en remercie grandement… Je ne suis pas vraiment pressé de me retrouver avec ma tête plantée sur une pique.

Rien ne lui prouvait que les Hellsing opéraient ainsi mais c’était l’idée qu’il se faisait de la situation.

Si tu as des questions, je veux bien y répondre, ajouta-t-il après une courte pause. Mais je peux déjà te dire que oui, je peux plus ou moins voler, non, je n’ai pas d’ailes et encore moins de poussière magique ou va savoir quoi… Et pour répondre plus en détail à ta question de tout à l’heure, non, je ne suis pas venu au monde grâce au tout premier rire d’un bébé, ni en sortant d’une rose lors de la première rosée du printemps mais de la même manière que toi.

Sven se sentait soulagé d’un énorme poids. Il n’avait jamais confié la vérité sur sa nature à un humain avant cela et il avait craint la réaction de Leo, c’était un fait. Mais son ami l’avait bien mieux prit qu’il ne le craignait. L’atmosphère était détendue entre eux, comme avant. Il n’y avait pas de gènes ou de crainte. Cela dit, Sven pensait que le fait qu’il soit une fée y était pour quelques choses. Soyons franc, qui pouvait bien prendre des fées pour des menaces ? Les siens manquaient terriblement de crédibilités à ce niveau-là, Sven en avait parfaitement conscience, mais cela avait toujours été dans leur nature d’être pacifistes et cela malheureusement trop souvent à leurs dépends. Beaucoup en avait payés de leurs vies.

Le fait que Leo veuille rattraper son retard sur tout ce qui concernait les créatures aurait pu être une excellente nouvelle si Sven n’avait pas déjà su où est-ce qu’il comptait aller chercher ses informations. C’était probablement l’idée la plus idiote que son ami ait jamais eu. Le mieux pour apprendre à connaître les créatures était de les côtoyer, pas d’en apprendre à leur sujet auprès d’une famille ayant juré leur extinction complète.

Je t’avoue que j’ai peur de où tu compte obtenir tes sources, avoua-t-il gentiment. Helsing risque fort de te dire que nous sommes tous pareils, tous aussi nuisible mais c’est faux. Alors oui je reconnais que les vampires n’en font qu’à leurs têtes, que les loups-garous ont vraiment sale caractère et les sorciers… Tu sais déjà de quoi il en retourne mais il y a d’autres sortes de créatures bien plus pacifistes. Et même parmi les vampires et les lycans, tous ne sont pas des monstres assoiffés de sang.

Enfin ça du moins, il l’espérait. Mais vu que le nombre d’humains au sein du village restait à peu près constant, il fallait croire qu’ils ne faisaient pas de massacres réguliers.

Quant à tes proches, si ça peut te consoler dis-toi que nous étions là les premiers alors rien d’étonnant à ce que tu en aie beaucoup autour de toi. Tout les humains ont des créatures autour d’eux, certains même dans leurs propres familles sans même le savoir. Avec le temps, on a apprit à se fondre dans le décor.

La réaction de Leo rassurait Sven. Comme quoi, la preuve était que les humains pouvaient bien prendre la nouvelle. Et pourtant, son ami avait toutes les raisons du monde de détester les créatures après ce que lui avait fait subir ce sorcier. Il aurait pu décider de penser comme le Hellsing, de tous les condamner sans chercher plus loin, sans vouloir comprendre les nuances du monde qui l’entourait.

Et ainsi donc il était au courant pour Jane ? En même temps c’était la moindre des choses mais Sven avait connu des créatures mariées à des humains qui ne leur avaient jamais avoué la vérité et qui s’étaient contenter d’espérer que leurs enfants seraient humains eux aussi pour ne pas avoir à donner d’explication.

Je t’avouerai que je n’ai jamais vraiment comprit le mode de fonctionnement des myrihandes, avoua-t-il avec une mine déconfite. Elles sont censés avoir des âmes sœurs mais elles ne sont jamais vaec ou presque. Crois-moi, si j’avais mon âme sœur de déjà désignée quelque part, j’en serais le plus heureux.

Après tout, cela aurait été une manière simple et efficace de mettre fin à son célibat mais malheureusement, cela ne fonctionnait pas de cette manière pour les fées. Mais que Jane ne soit pas avec son âme sœur était finalement une bonne chose pour Leo. Son ami était heureux, amoureux, sur le point de se marier, que lui souhaiter de plus ? Si certains voyaient d’un mauvais œil les unions entre différentes races, Sven estimait que cela n’avait que peu d’importance. Sa famille en était un bon exemple. Ses parents ne cessaient de s’arranger pour qu’il passe du temps avec des jeunes femmes fées mais il savait très bien que si un jour il arrivait avec une à son bras par exemple, ils sauraient faire avec tant que leur fils était heureux. Il était même sûr qu’ils accepteraient de serrer les dents s’il ramenait une vampire.

Sven sorti de ses pensées lorsque Leo l’interpella gentiment. La demande qu’il lui fit eu le mérite de réellement le prendre par surprise. Il n’avait jamais songé à la possibilité d’être un jour témoin de mariage et il n’y avait même pas songé quand Leo lui avait annoncé ses fiançailles alors la surprise se lu jusqu’à son regard

J’en serai plus qu’honoré !, répondit-il avec entrain tout en venant soudainement étreindre son ami, oubliant que dans un premier temps, Leo avait craint qu’il ne lui fasse son coming out.

Bon d’accord, évoquer la particularité des myrihandes à avoir leur « âmes sœurs » toutes désignées au fiancé humain de l’un d’entre eux n’était pas être pas la meilleure idée qu’il ai pu avoir dernièrement. Sven en prit pleinement conscience à la réponse plus que lacunaire de son ami. Bien évidemment, cela devait sûrement peu lui plaire cette idée et il y avait de quoi. Sven s’en voulu aussitôt de ne pas avoir prit la peine de réfléchir avant de parler.

Excuse-moi, c’était maladroit de ma part…, tenta-t-il de se rattraper tant bien que mal mais avec sincérité, espérant que Leo ne lui en tiendrait pas rigueur.

Mais sa maladresse fut vite oubliée à la proposition que lui fit tout à coup son ami. Il ne s’y était vraiment pas attendu mais était sincèrement touché qu’il ai pensé à lui, ne se souciant pas de savoir s’il était ou non son premier choix. Cela n’avait pas la moindre importance dans le fond. Il était juste heureux de pouvoir être au premier rang pour partager le bonheur de son ami et de sa fiancée. Et puis un mariage était toujours un moment heureux et en plus celle fois-ci humains et créatures seraient mêlés les uns aux autres,  mêmes si la plupart des premiers ignoreraient les spécificités des seconds, ce qui était une bonne chose. Ou presque, une pensée lui traversa soudainement l’esprit.

Cela ne me regarde pas le moins du monde mais est-ce que ton ami Hellsing est au courant pour Jane ?

Sven tentait déjà d’imaginer Andrew à la noce, le prédateur au milieu des créatures. Mais si Hellsing était réellement l’ami de Leo, alors Sven espérait que s’il était parmi les invités, il ferait abstraction de ce détail le temps d’une journée, par amitié envers le jeune époux.

Puis un second détail s’imposa à lui. Un détail probablement encore plus inquiétant que la possible présence d’Andrew au milieu des créatures et surtout bien plus effrayant pour Sven.

Il est de coutume que le témoin soit accompagné d’une cavalière… Non… ?

Il suffisait de voir la tête de Sven alors qu’il posait la question pour comprendre qu’à choisir, il préférait encore partir affronter tout un clan de vampire seul et à mains nues.

Ainsi Hellsing ne serait pas présent ? Certes, Sven en était désolé pour Leo qui méritait d’avoir tous ses amis autour de lui pour ce grand jour mais en même temps, c’était un soulagement. Il ne connaissait pas personnellement Andrew Hellsing mais sa famille en elle-même suffisait à rendre la fée méfiant. C’était probablement injuste de juger cet homme juste à son nom mais c’était ainsi. Et le fait qu’il suspect les Hellsing d’être responsable de la mort de l’époux de Penny n’arrangeait pas vraiment ses sentiments à leurs égards.

Mais son plus grand soulagement vînt quand Leo lui apprit qu’il n’était pas obligé de venir accompagné au mariage. Parce que franchement, il n’avait aucune idée d’avec qui est-ce qu’il aurait bien pu s’y rendre et cette simple idée aurait été bonne pour lui filer des insomnies pour les nuits à venir.

Ce n’est pas vraiment que je ne le veuille pas…, répondit-il en toussotant légèrement. C’était juste qu’il était une véritable catastrophe avec la gente féminine, qu’il avait tendance à faire fuir celles à qui il avait trouvé le courage de proposer un rendez-vous et qu’ainsi, trouver une cavalière consentante avant le grand jour lui semblait être une mission aussi périlleuse qu’impossible. Leo avait de la chance, il avait trouvé celle qui lui fallait lui. Et Sven espérait qu’il avait pleinement conscience de la grande chance qu’il avait là.

Merci en tout cas, je le répète, je suis très touché, reprit-il en entendant sonner les cloches du clocher. Je dois te laisser, il est l’heure que je retourne au boulot et je ne peux pas vraiment laisser mes monstres même deux minutes sans surveillance.

Et pour cause, des enfants de 4-5 ans livrés à eux-mêmes cela signifiait un quota d’environ 3 conneries par minutes. Or, ils n’allaient plus tarder à entrer en classe et Sven préférait prendre les devants et déjà s’y trouver à leurs arrivées.

Encore toutes mes félicitations, termina-t-il en lui donnant une accolade avant de prendre la direction de l’école. Et embrasse ta fiancée pour moi !