Être têtue est une loi de vie. (Jonathan)

Être têtue est une loi de vie
 

Même si certaines choses avaient changé ces derniers temps, qu’il se sentait moins connecté à Iris, Jonathan préférait ne pas trop s’inquiéter pour le moment. Il y avait très certainement une explication à tout ça, et une solution. Il devait encore en discuter avec elle, et ne manquerait pas de le faire la prochaine fois qu’il la verrait, savoir comment elle se sentait exactement, et comment elle sentait les choses par rapport à lui, et par rapport à leur lien. Ce qui ne devrait pas trop tarder, Jonathan avait beaucoup de mal à se passer de la présence de sa belle amante. Et ce, même sans le fait qu’ils soient des myrihandes. Il avait juste besoin d’elle, tout le temps. Malheureusement, ils ne pouvaient pas être ensemble à chaque moment du jour et de la nuit, mais bon, il tentait de profiter d’elle le plus possible. Il espérait que ce temps s’allonge avec le temps, pour finir par être constant, parce qu’il n’était pas mué d’une patience infinie.

Mais bon, quoiqu’il en soit, il était bien forcé de devoir prendre son mal en patience. Il fallait qu’il s’occupe, pour rendre l’attente moins longue. Mais quoiqu’il tente de faire pour occuper son esprit, Iris revenait dans ses pensées. C’était ainsi depuis la première fois, et cela n’avait pas changé aujourd’hui. Cela ne le dérangeait pas. Iris était une femme qui était faite pour obséder les hommes, cela ne faisait aucun doute, mais ce n’est pas pour autant qu’il laissait les hommes s’approcher d’elle sans rien dire. Certes, il ne pouvait pas montrer clairement sa jalousie, mais il pouvait prétendre qu’en temps que beau-frère de la jeune femme, il trouvait cela déplacer que des hommes tentent d’obtenir ses faveurs pendant son veuvage. C’était toujours cela de pris. Quoiqu’il en soit, il était trop pris dans ses pensées pour apercevoir que quelqu’un s’approchait de lui. Et cela ne changeait pas grand-chose à la finalité, même s’il l’avait vue, il n’aurait pas fuit pour l’éviter, même s’il le devrait peut-être, il ne la considérait pas comme dangereuse ou ennuyante.

« Salut Jonathan ! Comment tu vas ? Dis moi que tu as un peu de temps devant toi. »

Il se tourna légèrement vers elle, et eut presque envie de lever les yeux au ciel. Mais il ne le fit pas, tout de même, il avait reçu une certaine éducation. Mais il savait ce que la jeune femme attendait de lui, et sa réponse n’avait pas changée depuis la dernière fois. Non pas qu’elle n’était pas à son goût, mais depuis qu’il connaissait Iris, plus aucune femme n’avait grâce à ses yeux. Il avait rencontré la femme parfaite, son âme sœur, et les autres femmes n’éveillaient plus rien en lui. S’il avait rencontré Ely avant, ils auraient pu être amants, sans doute, mais elle était arrivée trop tard. Dommage. Il fit un léger sourire.

« Ely, cela faisait longtemps. Je vais bien ma foi et toi, tout va comme tu veux ? Oui, j’ai un peu de temps, je n’ai rien de prévu dans un futur proche. »

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Être têtue est une loi de vie
 

Evidemment, la jeune femme n’avait aucune chance, Jonathan ignorait si elle le savait ou non, mais il n’empêche que cette situation l’amusait assez. Même si cela ne donnerait strictement rien, ce n’est pas pour autant qu’il ne pouvait pas s’amuser un peu. Ce n’était pas contre elle, après tout, Ely était une très belle femme, mais Jonathan avait une femme encore plus belle. La plus belle du village, sans l’ombre d’un doute quand bien même il n’était pas très objectif, mais Iris était vraiment magnifique, elle représentait tout ce qu’un homme pouvait chercher chez une femme. Et elle lui donnait tout ce qu’il pouvait attendre et rechercher, elle était son âme sœur, et il n’avait besoin d’aucune autre femme. Mais il ne pouvait pas vraiment l’expliquer de la sorte à Ely, et puis la voir essayer l’amusait, encore une fois.

Jonathan était censé être célibataire, puisque la seule personne à qui il avait parlé de sa relation avec Iris, c’était Arthur, mais ce dernier était son ami d’enfance. Donc il ne pouvait pas vraiment rétorquer à la vampire qu’il avait une âme sœur et donc qu’il n’était pas du tout intéressé par elle. Ce qui aurait peut-être été le cas avant qu’il ne rencontre Iris, mais cela faisait déjà que la belle était dans sa vie, et il en était très heureux. Mais bon, voir une femme tenter de le séduire ce n’était jamais désagréable, quand la femme restait jolie à regarder bien entendu, sinon, il serait déjà parti depuis longtemps. Mais là, il pouvait bien s’octroyer cela, étant donné que ça n’irait pas plus loin. Même si Iris venait à l’apprendre, il n’y avait pas de raisons qu’elle soit jalouse. Il ne voyait qu’elle, mais bon, lui-même pouvait se montrer très possessif avec sa compagne, alors qu’il savait qu’elle lui appartenait. Des fois, les réactions ne s’expliquaient tout simplement pas.

« Parfait ça ! »

Si elle trouvait ça parfait, grand bien lui fasse. Elle ne dirait peut-être plus ça quand elle comprendrait qu’il n’y aurait rien entre eux. Quoique, cela donnait presque envie à Jonathan de rentrer un peu dans son jeu. Il n’était pas question qu’il couche avec elle bien sûr, mais avant de connaître Iris, il était plutôt séducteur, et cela lui manquait un peu des fois. Même s’il y avait toujours un petit jeu de séduction avec son âme sœur, ce n’était pas la même chose. Il verrait bien comment les choses évoluent, si Ely est douée pour ça ou non, et il déciderait en fonction. Cela l’occuperait un peu au moins.

« Ça te dit que je te paie un verre alors ? J’ai bien envie de passer énormément de temps en ta compagnie. »

Jonathan n’allait certainement pas dire non à un verre gratuit. Même s’il ne manquait pas de moyens, cela ne se refusait tout simplement pas. Il lui sourit, amusé et la laissa commander, dans tous les cas, elle n’avait pas vraiment attendu sa réponse, la considérant comme acquise, et il n’allait pas la contredire pour cette fois. Cela lui allait qu’elle lui paye un verre.

« Eh bien, me voilà flatté. Je ne savais pas que tu recherchais autant ma compagnie. »

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Jonathan voyait évidemment clair dans les intentions de la jeune femme, il ne fallait pas être un géni pour comprendre ce qu’elle voulait. Et même si cela ne donnerait suite à rien du tout, pour cause principal qu’il avait Iris, il appréciait tout de même les jeux de séduction, comme c’était le cas en ce moment même. Ça ne faisait de mal à personne après tout, mais si Ely finirait peut-être déçue, elle n’allait pas non plus souffrir. Et puis, en un sens, cela lui manquait un peu, tout ce processus de conquête. Avant de rencontrer Iris, Jonathan avait eu toute une flopée de maîtresses, que ce soit court ou bien plus long. Il n’avait jamais été amoureux, du moins pas comme il aimait Iris mais c’était un cas particulier, mais cela ne l’avait pas empêché de s’amuser, et d’avoir tout de même quelques sentiments pour quelques femmes.

Mais tout cela était derrière lui à présent, il ne voyait que et par Iris, et il ne voudrait pour rien au monde revenir à la période de sa vie où elle n’en faisait pas partie. Mais ce n’est pas pour autant qu’il ne pouvait s’accorder une petite nostalgie, après tout. Quoiqu’il en soit, il ne ferait strictement rien avec Ely, mais il ne comptait pas lui dire tout de suite, et il comptait bien flirter un peu pourquoi pas, en tout bien tout honneur bien sûr, mais tout de même, cela était amusant de son point de vue.

« En même temps, je ne vois pas pourquoi je ne la chercherais pas. Tu es une personne très intéressante Jonathan. J’apprécie beaucoup ta compagnie. Je suis tout bonnement… sous ton charme. »

Il lui adressa un sourire, amusé. Elle avait de la suite dans les idées en tout cas, on ne pouvait pas lui enlever. Ely était une belle femme, c’était une certitude, mais pas aussi belle qu’Iris, personne n’était aussi belle qu’Iris, c’était un fait. Et même aux yeux des autres hommes, il savait qu’ils la trouvaient tous magnifique, parce qu’elle l’était, sans l’ombre d’un doute.

Jonathan ne dit rien pendant un moment, profitant de sa boisson. Il ne saurait dire si elle était vraiment sous son charme, mais il devait sans doute lui plaire au moins un peu pour qu’elle se comporte de la sorte. Jonathan reconnaissait de toute manière qu’il était un homme séduisant, et modeste mais ça c’était autre chose. Enfin, dans tous les cas, ça ne changeait pas grand-chose. Il posa son regard sur elle, en la toisant quelques secondes puis afficha un sourire séducteur.

« Quel chanceux je suis. Je dois bien reconnaître qu’il est toujours agréable d’entendre ce genre de choses de la part d’une jolie femme. »

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Être têtue est une loi de vie
 

Il était clair dans la tête de Jonathan, qu’il ne se passerait rien du tout avec Ely, bien évidemment. Pour une raison très claire. Iris. Ce n’était même pas une question de fidélité, juste qu’il ne voulait aucune autre femme qu’elle, et qu’il savait d’ores et déjà qu’aucune autre ne pourrait pleinement le satisfaire. Ely était arrivée trop tard. Si elle lui avait fait son numéro de charme avant qu’il ne rencontre Iris, il était certain qu’ils auraient partagé un agréable moment tous les deux. Mais bon, il avait tout de même envie de jouer un pu, juste pour la séduction. Jonathan avait toujours eu l’âme séductrice, et c’était surtout une distraction pour rien. Même si cela ne menait à rien. La séduction était une des parties les plus intéressantes du jeu, si ce n’est la plus intéressante, à dire vrai. Alors même s’il ne se passerait rien entre eux, Jonathan estimait qu’il avait le droit de jouer un peu, ça ne ferait de mal à personne.

Peut-être un peu à Ely, du moins à son ego, parce qu’il savait que tout ceci n’était que charnel. Et heureusement. Il ne s’amuserait pas à jouer avec les sentiments de quelqu’un. Et il préférait de loin ne pas s’embarrasser d’une fille amoureuse de lui. Briser des cœurs, ce n’était pas une occupation qu’il aimait particulièrement, même si jamais rien ne serait possible avec quelqu’un d’autre qu’Iris, donc il n’aurait pas forcément le choix. Enfin bref, il ne pensait pas qu’Ely soit dans ce cas de figure, et c’est ce qui lui permettait de rentrer un peu dans son jeu, juste pour s’amuser.

« C’est vrai, tu me trouves jolie ? C’est tout ? Tu ne me trouves pas plus que ça ? »

Jonathan sourit légèrement. Il n’allait pas jouer les mauvaises fois, Ely était une très belle femme. Pas plus belle qu’Iris, parce que personne n’était plus belle que son âme sœur, mais elle était tout de même très séduisante. Et c’était tout à fait le genre de femme que Jonathan aimait, mais il ne donnerait pas suite à cette attirance. Qui n’en était pas tout à fait, puisque Ely n’évoquait rien en lui. Elle était belle, oui, mais il n’avait aucun désir pour elle. Mais il ne pouvait pas lui dire les choses comme ça. Pas vraiment. Il ne voulait pas que les choses se terminent tout de suite, mettre un coup d’arrêt à sa démarche dans l’immédiat. Il voulait jouer un peu, alors il fallait bien qu’il y mette un peu du sien. Il laissa son regard parcourir la jeune femme des yeux, comme s’il était en train de la jauger.

« Je trouve que tu es une femme magnifique, et que tu as tout ce qu’il faut pour plaire aux hommes. »

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La situation amusait fortement Jonathan, et c’était d’ailleurs pour cela qu’il ne lui disait pas de but en blanc qu’il ne se passerait rien entre eux. Il n’avait pas envie que ce petit jeu cesse, à ses yeux, c’était totalement innocent, parce qu’il ne ressentait rien pour Ely. Elle était une femme magnifique, et il aurait certainement adoré en faire son amante, avant de rencontrer Iris, mais maintenant… il n’avait plus du désir que pour son âme sœur, et cela le satisfaisait amplement. Mais il appréciait les efforts que se donnaient la jeune femme pour réussir à le mettre dans son lit.

Il savait bien cependant que si elle y mettait autant d’ardeur, c’était parce qu’elle n’avait jamais réussi à avoir ce qu’elle voulait. Il savait quel genre de femme elle était, elle n’aimait pas qu’une proie lui échappe quand elle en avait trouvé une, et il était certain que s’il couchait avec elle, elle lui trouverait beaucoup moins d’intérêt. Mais pour le moment, elle n’avait pas encore eu ce qu’elle voulait, alors Jonathan avait toute son attention, ce qui était vraiment très flatteur. Il aimait qu’on le regarde avec ces yeux-là, il aimait que les femmes soient séduites par lui, même s’il ne comptait absolument rien leur donner, si ce n’est peut-être un sourire, un mot gentil mais cela s’arrêtait là. Il avait toujours été un séducteur, et Iris l’était aussi, c’était dans leur nature, leur façon d’être, mais cela ne voulait pas dire qu’ils comptaient être infidèles, c’était juste impossible.

« Et pas seulement des hommes tu sais. Et encore tu n’as rien vu encore. Je suis parfaitement douée quand il est question de plaire aux hommes. »

Est-ce que Jonathan était choqué d’apprendre qu’elle n’aimait pas seulement les hommes ? Pas le moins du monde, en fait, il trouvait même cette information plaisante. C’était peut-être le fantasme de tous les hommes d’imaginer deux femmes ensemble, mais il n’échappait pas à la règle. Il ne broncha pas quand elle posa sa main sur sa cuisse, qu’elle se montre entreprenante était encore plus amusant à ses yeux. Il ne dit rien non plus quand elle remonta sa main. Il allait la repousser, bien évidemment, mais pas encore, pas tout de suite. La manche n’était pas encore terminée pour lui.

Jonathan ne doutait vraiment pas du fait que Ely devait être une amante particulièrement agréable, mais il n’aurait pas l’occasion de vérifier cette théorie. Elle n’avait sans doute pas l’habitude qu’on la repousse. Pourtant, quand le jeune homme en aurait assez de ce flirt, c’est ce qu’il ferait, mais il s’arrangerait pour ne pas trop la repousser sèchement, pour lui laisser encore une porte ouverte, pour qu’ils recommencent le jeu la prochaine fois. Jusqu’à ce que sa relation avec Iris soit mise en lumière. Il lui adressa un sourire calculé et but à nouveau une gorgée de son verre, se rapprochant légèrement et subtilement d’elle par la même occasion.

« Vraiment… dis m’en plus, ça m’intéresse »

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Jonathan reconnaissait que pour le coup, il n’était pas vraiment très gentleman. Il faisait espérer Ely pour rien, sans que celle-ci ne s’en rende compte, il jouait un peu avec elle, mais combien de fois l’avait-elle fait avec d’autres de son côté ? Oh, il ne cherchait pas du tout à la punir, il s’amusait simplement. Il ne se passerait rien entre eux, il ne ferait jamais ça à Iris, et Ely ne lui paraissait pas aussi attirante qu’elle ne l’aurait dû. Il n’y avait pas mieux qu’Iris, toutes les femmes étaient fades comparées à elle, c’était un fait. Ely n’y pouvait rien, elle n’avait pas les armes. En d’autres circonstances, dans un monde où il n’aurait pas connu son âme sœur, il se serait fait une joie de partager la nuit avec elle.

Mais bon, ce n’était pas le cas, et il allait bien falloir qu’il mette fin au jeu avant que ça ne dérape de trop. Pas qu’il était tenté, mais il avait tout de même un petit cœur, et il ne voulait pas trop faire espérer Ely, et qu’elle se mette dans un état pas possible. Il comptait se montrer subtile, c’était assez facile pour lui, il le faisait souvent.

« Eh bien… Il s’avère que je suis particulièrement… Très particulièrement doué avec mes doigts. Mais pas seulement… je suis aussi très, très, douées avec tout le reste de mon corps. Je peux te faire découvrir un tas de chose que personne ne t’aura jamais fait découvrir. »

Il ne bougea pas quand elle remonta sa main, ni quand elle mordilla le lobe de son oreille. C’était probablement le moment de tout arrêter. Même s’il ne ressentait pas grand-chose (ce serait mentir que de dire qu’elle ne lui faisait absolument aucun effet), Iris n’apprécierait probablement pas qu’une femme ait ce genre de comportement avec lui. Lui n’apprécierait pas qu’elle se comporte ainsi avec un homme. Il termina son verre et le posa sur le bar.

« Tout ceci est particulièrement aguichant, et plaisant à entendre. Ma curiosité est piquée à vif. Seulement… »

Il se recula légèrement pour la regarder et glissa l’une de ses mèches derrière l’oreille de la jeune femme.

« J’ai des obligations dont je ne peux me soustraire, pourtant, j’aimerais pouvoir le faire pour profiter du programme que tu me proposes. Mais ce n’est que partie remise n’est-ce pas ? Après tout… ne dit-on pas que l’attente et la frustration augmentent significativement l’intensité ? »

Oui, Jonathan aimait tout de même beaucoup jouer.

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