#Sujet: Telle mère, telle fille | AnnabelleJeu 16 Mai - 8:53
Telle mère, telle fille
L
es deux femmes de la famille Hellsing venaient de rentrer à la maison (elle ne comptait pas Maybell car, qu’importe ce qu’elle disait, elle était encore une gamine. Ce qui finissait toujours mal, quand quelqu’un supposait ça à l’oral et en présence de la cadette) après une chasse non traditionnelle… Une créature qui leur avait, malheureusement, échappé de justesse, non sans qu’elles ne donnent tout ce qu’elles avaient. Kathleen était d’ailleurs quasiment certaine qu’elle avait touché la créature avec son arbalète avant qu’elle ne réussisse à s’enfuir, comme l’avait indiqué le sang laissé par la créature, qu’elles avaient pisté jusqu’à ce que les traces disparaissent, à la rivière. Autant dire que Kathleen n’était pas satisfaite, était même remontée. Elle ne supportait pas l’échec, elle ne supportait pas quand les évènements lui échappaient. Que ce soit une chasse qui ne se déroule pas comme prévu (même si ça venait avec le métier, il y avait trop d’éléments à prendre en compte pour espérer un succès systématique) ou Andrew qui avait quitté leur foyer pour X raison.
Elle commence à se délester de ses armes dans l’armurerie, tout comme sa mère, et retire bottes, gants, masque, diverses protections et vêtements trempés de sueur. Une fois délestée de tout ce poids, juste en brassière sportive et shorty, la jeune femme s’étire en faisant craquer ses articulations. Elle s’empresse de s’approcher de sa mère.
« Mère, tu n’es pas blessée ? » Kathleen s’enquiert d’abord de son état de santé, pour vérifier qu’elle n’avait rien. Elle-même n’avait que quelques égratignures, et les côtes légèrement douloureuses à cause d’un coup, mais rien d’important. La vérification était avant tout protocolaire, mais Kath était aussi très protectrice, et s’enquérait toujours de l’état des autres chasseurs avant le sien. Elle savait que c’était le devoir d’une mère, de protéger ses enfants, mais c’était tout autant le devoir d’une fille, de protéger ses parents. Pour les villageois normaux, cela ne devait pas dire grand-chose mais, Kathleen était une combattante, elle avait les outils nécessaires pour pouvoir faire son devoir et veiller sur les siens. Elle aimait et admirait profondément sa mère. Il n’y avait aucun doute, à ses yeux, que sa mère était la femme de sa vie, celle à qui elle devait tout.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Annabelle n’était pas mécontente de ce moment passé entre mère et fille. Ce n’était certes, pas les occupations traditionnelles que pouvaient avoir une mère et sa fille, mais c’est ainsi que l’on faisait chez les Hellsing. Annabelle était donc satisfaite d’avoir pu aller chasser avec sa fille aînée, même si cela ne s’était pas soldé d’un succès, au moins, cela avait fait un entraînement. Annabelle était un peu frustrée, mais elle avait appris à gérer toutes ces émotions-là. C’était quand on se laissait submerger par les émotions que l’on pouvait commettre des erreurs qui pouvaient être fatales, c’est ce qu’elle avait appris avec le temps. Evidemment, si elle se retrouvait face à celui qui lui avait pris son mari, elle ne tiendrait peut-être pas le même discours, tant elle voulait voir ce maudit loup souffrir avant de mourir. Mais là, ce n’était pas ça. La bête qu’ils avaient pisté n’était pas l’assassin de son époux, sinon, elle ne l’aurait pas laissé s’enfuir, c’était une certitude. Mais elle n’aurait pas emmené Kathleen avec elle, si jamais elle avait pris l’initiative de retrouver le loup en question.
Annabelle ne perdait pas de vue sa vengeance, jamais. Elle ne voulait pas se précipiter, il fallait qu’elle réussisse à retrouver ce monstre, et elle savait qu’elle y arriverait, avec l’aide de William, parce qu’elle ne voulait pas mêler les enfants à ça, et parce qu’elle partageait tout avec son frère. Absolument tout.
« Mère, tu n’es pas blessée ? »
Elle sourit légèrement, de l’attention de sa fille. Kathleen avait toujours été attentionnée envers la famille, et Annabelle ne pouvait que l’encourager dans ce sens, étant donné qu’elle-même couvait tout le monde, y compris ses neveux et son frère quand bien même il était plus âgé que lui. Mais elle était comme ça, ils pouvaient bien protester tous, ce n’est pas pour autant qu’elle allait changer quoi que ce soit à son comportement. Elle était comme ça, et elle le resterait. Il faut croire qu’elle avait transmis cela à Kathleen, ce elle ne voyait pas ça comme une mauvaise chose, ou une faiblesse. Prendre soin des siens, c’était quelque chose de très important dans leur famille, ce que certains avaient oublié, comme Andrew.
« Non, je n’ai rien. Tu me crois trop vieille pour rester en un seul morceau ? »
black pumpkin
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- Annabelle Hellsing -
Kathleen Hellsing
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#Sujet: Re: Telle mère, telle fille | AnnabelleJeu 18 Mar - 10:54
Telle mère, telle fille
L
est Hellsing étaient vraiment une famille à part, dans tous les sens du terme. Parfois, dans l'intimité de son esprit Kathleen se surprenait à les comparer avec une meute de loup, férocement protecteurs, soudés, combatifs... Mais elle ne le disait jamais tout haut, à cause de l'existence des loup-garous, de celui qui avait tué son père... C'était ce qui différenciait les Hellsing des loups et de tous les autres prédateurs : ils n'étaient pas des bêtes stupides, dominées par leurs instincts. Ils étaient intelligents, stratèges et humains. Ils étaient uniques et Kath n'aurait pas échangé sa place et sa vie pour tout l'or du monde.
Alors quand certains filles passaient du bon temps avec leur mère en faisant des emplettes... Pour elles, c'était en chassant. Ce n'était pas un jeu, bien sur, mais c'était agréable, libérateur. Kathleen ne se sentait jamais plus elle même qu'en chassant. L'adrénaline avait souvent du mal à retomber après coup... Surtout quand c'était un échec. Kathleen détestait vraiment les échecs.
« Ce n'est pas moi qui l'ait dit. » Kath est soulagée qu'il n'y ait aucune blessure à déplorer et secoue la tête, amusée : « Tu es la meilleure chasseuse que je connais, et j'ai la chance que tu m'aie tout appris. »
Malgré sa fierté quasi orgueilleuse, Kathleen admirait profondément sa mère et son oncle. Le respect, la discipline, ces notions lui avaient été inculquées depuis l'enfance. Kath était très rigoureuse et obéissante, même s'il lui arrivait de n'en faire qu'à sa tête quand elle pensait avoir raison. Mais même en plaisantant elle n'irait pas critiquer les capacités de sa mère, qu'elle savait toujours redoutable malgré son âge. C'était un métier dangereux qu'ils faisaient. Et ils étaient les seuls, si peu nombreux... Kath ne pouvait pas se permettre de vivre dans la peur chaque jour, il fallait espérer que leurs compétences et entraînements suffiraient à les garder en vie le plus longtemps possible. Kath n'était pas juste accro à l'adrénaline, elle comptait bien vivre pendant encore longtemps merci beaucoup.
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Chasser en famille était une habitude pour les Hellsing. En même temps, chasser seul restait dangereux. Les Hellsing savaient qu’ils n’étaient pas invincibles, et ils avaient plusieurs fois perdu des membres de leur famille pendant des parties de chasse. Ce qui avait été le cas du mari d’Annabelle. Il était donc mieux d’avoir quelqu’un, pour assurer les arrières de l’autre, tenter de venir en aide à l’autre si besoin. Et puis, la supériorité numérique n’était pas négligeable lorsqu’ils chassaient une créature en particulier. Certes, Annabelle était toujours plus inquiète lorsqu’elle avait un membre de sa famille avec elle, mais elle ne pouvait pas les empêcher de chasser, c’était leur nature la plus profonde, c’était en eux, et personne ne pouvait s’y opposer.
Mais pour cette fois, il n’y avait eu heureusement aucune casse. Etant donné que sa fille l’avait accompagnée, c’était préférable. Kathleen était débrouillarde, et elle n’avait pas besoin de qui que ce soit, elle était indépendante, mais Annabelle préférait tout de même avoir un œil sur elle, au cas où. Elle était sans doute trop protectrice, mais on ne pourrait pas la changer sur ce plan-là.
« Ce n'est pas moi qui l'ait dit. Tu es la meilleure chasseuse que je connais, et j'ai la chance que tu m'aie tout appris. »
La meilleure chasseuse qui soit, Annabelle n’avait pas cette prétention. Elle connaissait ses qualités, évidemment, elle n’était pas de ceux qui usaient de la fausse modestie, mais elle n’était pas non plus au-dessus de la vérité. Elle était une bonne chasseuse, elle était d’accord avec cela, mais elle était sans doute moins performante qu’il y a plusieurs années. C’était dans l’ordre des choses, et elle n’était pas non plus devenue totalement inutile, mais bon. Elle ne se lançait pas de fleurs inutilement. Cependant, si c’était ce que Kathleen pensait réellement, évidemment, cela la touchait beaucoup, mais ce n’était peut-être qu’une vague tentative de flatteries de sa fille, qui attendait quelque chose en retour.
« La meilleure chasseuse que tu connaisses hm ? Tu as quelque chose à me demander ma chérie ? »
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