Celui qui rêve se mélange à l'air (pv Jonathan)

Celui qui rêve se mélange à l'air
 

Jonathan avait été satisfait de la réaction d’Arthur, il n’aurait pas pu espérer mieux. Il savait bien que ce ne serait pas le cas de tout le monde, certains les critiqueraient, trouveraient à redire, que c’était contre-nature, que c’était horrible par rapport à Horace, mais Jonathan n’en avait strictement rien à faire. Mis à part ses proches, l’opinion du reste des habitants de notre terre l’indifférait totalement. La mort d’Horace remontait assez pour ne pas qu’on vienne les accuser d’avoir tout orchestré, surtout que personne ne se doutait de leur relation à leur actuelle, mis à part les rares personnes au courant.

Il savait qu’Iris n’avait pas totalement le même avis sur la question, et qu’elle se préoccupait de son image. Il pouvait comprendre ses réticences, et il n’avait pas envie de la forcer. Cela devait être une décision qu’ils prenaient à deux, celle de révéler leur couple au grand jour, mais la patience de Jonathan commençait de plus en plus à s’effriter. Il avait déjà fallu supporter le fait qu’elle soit mariée à son frère, puis le fait qu’il aurait été trop dangereux qu’on sache qu’ils étaient ensemble. Cela commençait à faire long pour le jeune homme. Il voulait juste être avec la femme qu’il aimait, vivre avec elle, l’épouser… ce genre de choses. D’autant qu’elle lui manquait quand ils n’étaient pas ensemble, et il le supportait de moins en moins.

"A dîner ? Eh bien soit"

Iris acceptait le dîner, c’était déjà un bon début. Il est vrai qu’il n’avait pas pris la peine de lui demander avant s’il pouvait en parler, mais les choses étaient venues presque naturellement, lors de sa conversation avec Arthur, Jonathan avait simplement saisi l’occasion. Il ne savait pas quel serait l’avis de Gwenn face à tout cela, étant donné qu’il ne la connaissait pas plus que ça, mais il ne voyait pas pourquoi les choses pourraient mal se passer.

"Si ce dîner se passe bien... je te promets que nous ne nous cacherons plus."

Les yeux de Jonathan pétillèrent légèrement, heureux d’entendre cette promesse des lèvres de son âme sœur. Il savait qu’elle ne mentait pas, elle ne lui mentirait pas, et encore moins sur ça. Et Jonathan était vraiment heureux d’entendre que quelque part, elle se sentait prête à assumer leur relation. Il n’attendait rien d’autre d’elle, si ce n’est cela. Et qu’elle soit enfin apte à le lui offrir, cela ne pouvait que le remplir de joie, et elle en avait très certainement conscience.

« Merci. C’est tout ce que je veux, dans un premier temps. »

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Celui qui rêve se mélange à l'air
 

Passer de simples moments en compagnie d’Iris, c’était amplement suffisant pour Jonathan. Il n’avait pas besoin de beaucoup plus, et il pourrait reconnaître que le reste était assez accessoire. Mais le jeune homme s’était toujours attaché aux détails, et aux accessoires. Pourtant, leur couple n’avait rien de conventionnel, et il ne devrait en éprouver aucune fierté, étant donné ce qu’il avait fait. Mais il avait pourtant envie de pouvoir parader fièrement aux côtés d’Iris. Tant pis pour ceux qui trouveraient à y redire quelque chose. Il ne vivait pas pour les autres, il voulait juste vivre pour lui, et pour Iris.

Il estimait donc qu’il était temps qu’ils arrêtent de se cacher. Certes, le fait que leur relation soit cachée, avait ses avantages, mais ils devenaient bien fades face aux inconvénients, et face à ce qu’ils pourraient gagner en ne se cachant plus. Il voulait juste pouvoir passer plus de temps avec Iris, pouvoir la prendre dans ses bras, et l’embrasser s’il la croisait dans le village, il voulait faire comme n’importe quel homme, avec la femme qu’il aimait. Et le fait qu’Iris se sente prête à accepter tout cela, et à révéler leur relation, cela le touchait beaucoup et l’enthousiasmait énormément.

"Dans un premier temps ?"

Jonathan afficha un petit sourire et hocha la tête, tout en continuant de manger. Il ne comptait pas s’arrêter à la « simple » révélation de leur couple. Ce serait sans doute la plus grosse étape, certes, mais après cela, il y avait plein de moments, et d’évènements qu’il avait envie de vivre avec Iris. Il n’était pas certain de savoir ce qu’elle en pensait, de son côté, mais il espérait bien qu’ils seraient sur la même longueur d’onde, comme c’était si souvent le cas. Même s’il la connaissait par cœur, et qu’il savait toujours ce qu’elle ressentait, il ne pouvait pas lire dans son esprit. Ou pas parfaitement.

"Et dans un second temps ?"

Dans un second temps, il voulait qu’elle lui appartienne encore plus. Qu’elle lui appartienne totalement, de sorte, qu’il ne soit presque plus possible de les dissocier. Il s’était montré patient, avait dû accepter de la laisser à son frère, temporairement, puis ils s’étaient débarrassés du mari encombrant, et maintenant, alors qu’ils n’avaient plus rien qui les empêchaient d’être l’un à l’autre, il estimait qu’il serait dommage de s’arrêter en si bon chemin.

« Dans un second temps, tu sais, habiter ensemble, se marier, peut-être avoir des enfants. Ce genre de choses. »

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Pour Jonathan, il était normal qu’il veuille construire une véritable relation de couple avec Iris. Il ne prendrait pas le risque d’insulter leur relation, en la jugeant banale et ordinaire, ce n’était pas le cas. Mais cela n’empêchait pas qu’il avait envie de faire avec Iris, ce que faisaient beaucoup de couples. Il voulait vivre avec elle, il voulait l’épouser, et il voulait fonder une famille avec la jeune femme. Qu’est-ce qui pourrait être plus parfait qu’un mélange entre eux deux ? En tout cas, il espérait qu’Iris avait la même vision des choses. Mais il était confiant, ils n’étaient quasiment jamais en désaccord.

Ils n’étaient pas des âmes sœurs pour rien, en même temps. L’essence même de leur couple, c’est qu’ils étaient pareils. Ils avaient toujours tout fait pour être ensemble, se résolvant même au meurtre. Alors ils étaient capables de tout surmonter pour que cela continue. Même quelques quolibets. Bien sûr, s’afficher ensemble juste après la mort d’Horace aurait été stupide, mais de l’eau était passée sous les ponts, et il avait envie de poser sa marque sur Iris en quelque sorte, et assouvir ses envies de possessivité qu’il pouvait avoir à son encontre.

"Je n'ai jamais cru que je voudrais des enfants, mais quand tu m'en parles, quand je m'imagine en avoir avec toi, alors je trouve l'idée... agréable"

Le jeune homme afficha un sourire. Heureux de l’entendre dire cela. Evidemment, étant donné que c’était la femme qui portait l’enfant durant neuf mois, il aurait compris qu’Iris soit un peu plus réticente la sachant très attachée à son apparence (ce qu’il aimait énormément) mais il ne doutait pas qu’elle serait magnifique en étant enceinte. Mais bon, ils n’en étaient pas encore là, chaque chose en son temps.

« Tu m’en vois ravi. »

Il l’était, vraiment.

"Pour ta demande en mariage, j'espère que tu seras plus inventif qu'Horace, il avait été d'un manque de créativité affligeant."

Il n’en doutait pas. Son frère avait toujours été un homme classique, et traditionnel. Iris avait besoin de piquant, de mordant. Il savait très bien quelle avait été la demande en mariage de son frère, ce dernier la lui avait racontée. Ce qui avait intérieurement fait enrager Jonathan. Mais il avait tout de même envie de savoir comme l’avait vécu Iris, après tout, cela pourrait être amusant. Malsain oui, mais il ne s’en souciait plus à force.

« Oh voyons, tu en doutes ? Ne l’ai-je pas déjà surpassé dans tous les domaines ? Mais que t’a-t-il donc fait de si peu engageant, mais qui t’a tout de même fait accepter sa demande ? »

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