Donnez de l’avoine à un âne, il vous pétera au nez. (Déa <333)

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éa avait toujours été un peu égoïste. C’était auprès de personnes qui ne l’étaient absolument pas qu’elle avait appris à s’ouvrir, à ne pas vivre seulement pour les autres mais aussi pour autrui. Cela avait ses avantages comme ses inconvénients, mais elle ne regrettait absolument pas d’être devenue qui elle était aujourd’hui (encore moins à l’heure où elle devenait officiellement la fiancée du parfait Leopold Ridley). Elle avait d’ailleurs un peu pitié de celle qu’elle était autrefois… Elle ne lui enviait définitivement rien. Tout ce qui comptait, tout ce qui importait, c’était ici et maintenant qu’elle l’obtenait… Alors oui, sans être de l’histoire ancienne, l’égoïsme lui restait tout de même moins prégnant à ce jour… Ce qui ne l’empêchait pas de refaire surface de temps à autre… au bon moment, on va dire. Car il n’y avait pas de mal, après tout, à se montrer égoïste, s’ils l’étaient à deux.

Bien évidemment, le monde, à l’extérieur, les rappelaient bien vite à l’ordre, et beaucoup de personnes comptaient sur eux. Mais ici et maintenant, ils n’étaient pas là. Ici et maintenant, il n’y avait qu’elle et lui, et les sentiments qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Ils s’étaient officiellement engagés à se passer la bague au doigt, ça méritait bien qu’ils célèbrent cela en bonne et due forme, pas vrai. A ses yeux, en tout cas. De toute façon, en cet instant, elle n’était animée que d’une seule et unique envie, et c’était de se perdre à tout jamais dans le regard de l’homme qu’elle aimait, qu’elle avait mis du temps à conquérir mais dans les yeux de qui elle voyait luire à présent la plus profonde affection, le plus total dévouement. Ils n’avaient rien à faire, en effet, du moins pas tout de suite. Pour l’heure, ils pouvaient prétendre être seuls au monde, ils pouvaient décider de ne compter que sur leur présence, sur la communion de leurs âmes, de leurs corps. N’importe quel moment d’intimité grapillé était un fragment d’éternité qu’ils se devaient de savourer à sa juste valeur. Déa aimait Léo, de tout son être, comme elle n’avait jamais aimé qui que ce soit d’autre. Et elle ne demandait qu’à le prouver, le dire, le répéter, le montrer, tant que c’était possible, puisque c’était possible.

La jeune femme ne répondit rien, ou du moins, elle ne dit rien, mais en geste, elle répondit. Elle déposa ses lèvres sur celles de son fiancé et l’embrassa, avidement, passionnément, comme s’il était la chose la plus précieuse qui puisse exister en ce bas monde, parce qu’il était la chose la plus précieuse qui existait en ce bas monde pour elle. Ses lèvres ne se détachaient pas des siennes. Goûter aux lèvres de Léo, c’était ne plus jamais pouvoir ni savoir s’en priver, et elle savourait cela à sa juste valeur. Ses mains glissèrent dans son dos pour le rapprocher encore plus d’elle, se pressant au plus près de lui. Qu’elle considère ou non que le reste du monde avait de l’importance ne faisait plus sens. Parce que le reste du monde se dissipait dans le brouillard. Pour ne plus laisser place qu’à eux.

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éa ne pensait pas qu'elle pourrait se sentir mieux ailleurs que dans les bras de Léo. Il avait sur elle un pouvoir qu'aucun autre homme, aucune autre femme ne serait capable d'exercer. Il suffisait qu'elle plonge son regard dans le sien pour se sentir apaisée, il suffisait que ses lèvres se déposent sur les siennes pour que l'univers s'évapore une bonne fois pour toutes. Elle tenait à ce que ce moment n'appartienne qu'à eux, elle voulait qu'ils célèbrent leurs fiançailles, leur amour, à sa juste mesure, et comme toujours de ce point de vue, elle savait qu'ils étaient exactement sur la même longueur d'onde. Ce n'était plus à prouver, en même temps. C'était quelque chose qu'ils avaient au fond toujours su, même s'ils avaient toujours mis du temps à se trouver, et ils ne savaient maintenant que se le prouver, encore et encore. Sans s'en empêcher, sans se retenir. Car c'était, après tout, une autre manière de se témoigner leur amour.

En témoignait l'urgence de leurs baisers, l'empressement de leurs caresses. Ils se désiraient, ils se voulaient, tout simplement. Et ils ne se retenaient pas... ils n'en avaient ps le moindre besoin. Elle afficha un sourire quand les lèvres du jeune homme se déposèrent au creux de son cou... Elle adorait ça, et il devait savoir. Ses doigts glissaient sous le tissu de ses vêtements, et la sirène suivait également le mouvement de son côté, ses doigts s'appliquaient à se débarrasser de ce qu'il y avait de vêtements sur son corps. Elle l'aimait habillé mais, on ne va pas se le cacher, elle l'aimait aussi beaucoup nu, et en l'occurrence, le moindre centimètre de tissu était forcément de trop. Elle avait envie de sentir la chaleur de son corps contre le sien, elle avait envie de repartir à la conquête de la moindre parcelle de ce corps qu'elle connaissait certes par coeur, mais dont elle était tout bonnement incapable de se lasser, quoi qu'il advienne.

Alors il ne fallut pas longtemps pour que le jeune homme soit débarrassé de son haut. Elle traça du bout des doigts les contours des muscles de son torse, puis ses doigts glissèrent lentement, doucement... pour venir descendre jusque sous son pantalon. Elle caressait avec maîtrise et surtout envie la partie la plus sensible de son anatomie. Elle n'avait plus qu'une idée à l'esprit, et c'était de procurer à Léo le plus de plaisir possible. Tout comme lui-même, en quelques gestes seulement, parvenait à la rendre toute chose. Il n'avait besoin que de quelques baisers, que de quelques caresses (ou bien même d'un seul regard... le pouvoir qu'il avait sur elle transcendait les mots et dépassait toute explication rationnelle) pour qu'elle en éprouve un plaisir qui ne savait se mesurer à aucun autre.

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eurs corps s'appelaient, se cherchaient, s'aimantaient, se désiraient, ils se perdaient en caresses, en baisers, tout n'était plus qu'un trouble confus de soupirs, de légers gémissements, de battements brutaux du coeur. Sous les paupières clauses de Dea, tout se dissipait dans une brume agréable où se mêlaient désir et plaisir. Jamais elle n'aurait pu ressentir quoi que ce soit d'aussi intense avec qui que ce soit d'autre. Elle le savait, elle l'avait essayé. Elle avait ressenti le plaisir, elle avait éprouvé la jouissance, mais Léo lui proposait autre chose, quelque chose de plus évident, de plus sûr, de plus puissant... Il y avait les frissons à chaque caresse et le tambourinement du coeur, il y avait le jeu des regards, il y avait... il y avait Léo et elle, et ça suffisait, tout simplement. Bon sang, ce qu'elle pouvait l'aimer ! Et comme elle adorait l'idée de devenir sa femme ! L'amour qu'elle éprouvait pour lui, c'était au-delà de tous les sentiments aumonde, c'était au-delà de tout. Elle était vraiment... bien, juste bien, à la fois heureuse et désireuse, car du plaisir naissait l'attente, elle en voulait plus, toujours plus, encore plus... et elle savait que Léo pensait la même chose, qu'ils étaient tous les deux sur la même longueur d'ondes.

Un fin sourire s'esquissa sur ses lèvres quand Léo lui dit quil avait envie d'elle. Elle le savait, elle le savait sans avoir besoin de s'en vanter, parce qu'ils se comprenaient parfaitement, et surtout parce qu'elle aussi avait envie de lui. La façon dont il prononçait ces mots, la façon dont il la regardait... C'était... terriblement excitant. Elle sentait son envie monter d'un bloc encore, alors que cette dernière était déjà particulièrement puissante. Il avait envie d'elle, et elle avait la ferme intention de lui apporter satisfaction. Ils en avaient envie tous les deux. Ils voulaient ne faire plus qu'un. Ils le savaient tous les deux. Quand ils s'accordaient, quand ils se désiraient, quand ils se trouvaient l'un en l'autre. C'était une communion, c'était toujours... fort, certain, puissant... Alors oui, elle ne comptait pas attendre plus longtemps. Dans tous les cas, il était certain que tous les deux ne voulaient absolument plus attendre. Alors Déa se positionna au-dessus de lui, et finalement, ils s'unirent pour pour de bon. Et c'était... parfait.

Ses hanches dansèrent l'une contre l'autre, et Déa ne retint pas les soupirs qui s'échappaient de ses lèvres. C'était... parfait, comme toujours. Il n'y avait que lui, et elle, et le plaisir qu'elle ressentait était tout simplement... inimitable, inégalable. Parce que c'était eux, tout simplement, et que l'un avec l'aitre, l'un dans l'autre, ils parvenaient à s'exprimer sur ce que les mots étaient incapables d'exprimer.

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ea était à bout de souffle. Elle n'était pas une grande sportive, mais clairement, pour ce qui était du sport de chambre, elle n'avait jamais manqué ni d'endurance ni de motivation. Il faut dire qu'elle ne ressentait l'effort qu'à l'instant où elle cherchait du mieux qu'elle pouvait à s'en remettre, épuisée, pantelante... mais terriblement bien malgré tout. Elle avait le souffle coupé, le coeur qui battait à tout rompre, et pourtant, elle ne connaissait pas sensation de bien être plus grande que celle-ci. Elle était... assommée de plaisir, tout simplement. Un plaisir si fort, si vif, qu'il redéfinissait tout ce que Déa avait cru connaître de la jouissance avant Léo. Dans cet instant, elle n'avait aucun besoin de s'interroger ou de se convaincre : il était évident qu'ils étaient faits l'un pour l'autre.

Tout en eux était relié par une force indicible : leurs cœurs, leurs esprits et leurs corps. C'était inexprimable, et en même temps si bon. Juste elle, lui, le plaisir infini de s'appartenir et l'impression certaine d'être à sa juste place et de ne pouvoir être où que ce soit ailleurs. Il était sa vie, son oxygène. Il était absolument tout ce qu'elle avait espéré de lui et au(delà de ce qu'elle avait espéré d'eux. Elle se prenait dans ces moments-là non seulement comme un shot endorphine, mais également un shot d'amour infini. Et elle était bien, si bien... Il faudrait le dire en d'autres termes, inventer de nouveaux mots, prétendre à de nouveaux sens... mais personne ne lui demander de verbaliser ce qu'elle ressentait. Elle ne voudrait l'exprimer qu'à Léo, et Léo le savait déjà. Ils étaient sur la même longueur d'ondes.

Déa laissa passer un moment au cours duquel elle ne dit absolument rien. Elle qui était relativement bavarde se passait bien de prononcer le moindre mot. Elle savourait le silence avec délectation. Enfin, c'était un faux silence, c'était ce qui le rendait agréable. Rien de terrible ou de pesant, rien d'angoissant en quoi que ce soit. C'était le tambourinement de son cœur contre sa poitrine, c'était la conjugaison de leurs deux souffles entremêlés. Elle s'abandonna quelques instants à un total apaisement, ferma les yeux quelques secondes, les rouvrit avec un sourire, toujours collée à son amant.

-Tu sais quoi, je crois que j'ai fait un micro-rêve très bizarre. J'ai rêvé que tu venais de me demander de t'épouser, c'est dingue, non ?

C'était dingue, oui, parce que c'était vrai. Dans l'euphorie du moment, elle réalisait doucement que Léo n'était plus seulement son petit ami, il était également son fiancé. Et pouvoir le qualifier ainsi, ça lui faisait un bien fou. Comme si elle n'avait attendu que cela à l'instant d'officialiser leur relation.

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ea sourit de plus belle en entendant la réponse de son fiancé (oh, elle ne se lasserait pas de se dire qu'il était son fiancé, à présent, et elle se ferait un immense plaisir de le crier sous tous les toits chaque fois que l'occasion lui en serait donnée, c'est une certitude). La jeune femme n'avait que le sentiment d'être heureuse depuis qu'elle était avec Léo, comme si elle redécouvrait le bonheur, encore et encore, sans cesse. Certes, leur relation avait connu des épisodes d'une intense douleur, comme au décès des parents de la sirène, mais Léo mieux que personne savait soigner ses plaies du coeur pour que ne demeure plus qu'un vif et profond sentiment de contentement. C'était ainsi, auprès de Léo, elle était au septième ciel, et pas seulement quand il la faisait grimper au rideau comme précédemment. Elle se sentait en harmonie avec lui et elle-même. Oui, elle était heureuse à tout instant avec lui, mais elle avait le sentiment de l'être plus encore en cet instant, d'avoir atteint un nouveau seuil d'euphorie, si fort, si puissant que personne au monde ne serait la faire descendre de son nuage, et ce même en fournissant tous les efforts du monde pour cela.

Le lendemain, au réveil, elle serait toujours aussi officiellement la fiancée de Léo. Et le jour suivant tout autant, et le jour d'après d'autant plus. Encore et encore, toujours, jusqu'à ce qu'elle ne soit plus seulement sa fiancée mais son épouse, ni plus ni moins que son épouse. Et là encore, l'idée de lui dire oui, de convoler en justes noces avec lui la rendait profondément euphorique. C'était difficile à expliquer, c'était en elle, c'était plus fort qu'elle, c'était un sentiment d'une puissance que rien ne saurait égaler. Et elle songeait que les rêves les plus doux qu'elle pourrait faire en s'endormant ne seraient rien en comparaison de ce qu'elle vivait là, tout de suite, avec les yeux pourtant grand ouverts, ouverts sur le monde, sur une vie à deux qui avait absolument tout à lui offrir, à leur offrir.

-Vivement demain, dans ce cas, dit-elle avec un sourire. Je n'ai jamais été aussi pressée de m'endormir juste pour voir demain arriver.

Et pour cause, Dea était un oiseau de nuit. Elle avait tendance à vivre la nuit et à ne pas vraiment contrôler son sommeil. Elle dormait quand ça lui prenait, même si en vivant avec Penny, puis Léo, elle avait gagné un rythme tout de même plus acceptable et plus normal.

-J'ai hâte de le dire à tout le monde, ajouta-t-elle, plus pour en faire des caisses qu'autre chose. Même si elle le pensait quand même. Elle voulait crier son bonheur sous tous les toits. C'est aussi simple que ça.

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ea afficha un grand sourire quand Léo affirma qu'ils devraient faire une grande annonce pour informer tout le village de leurs fiançailles. Bien sûr, il n'était pas sérieux, mais cela retranscrivait plutôt bien le sentiment qui envahissait Dea en cet instant. Elle se sentait particulièrement enthousiaste et euphorique, et elle aurait très envie que tout le monde soit au courant de ce qu'elle ressentait. Un bonheur pareil ne se contenait pas, il devait être partagé avec le monde entier... Mais la vérité, c'est que la grande majorité du village n'en aurait absolument rien à faire, et en réalité, Déa n'avait pas grand monde à qui elle tenait si absolument à en parler. Elle aurait aimé, évidemment, que ses parents puissent être là pour célébrer l'heureuse nouvelle, mais elle se contenterait bien d'en parler à Penny, Dea. Il ne faisait aucun doute pour la sirène que sa meilleure amie serait elle aussi débordante d'enthousiasme quand elle apprendrait que Léo lui avait fait sa demande. Alors ensuite, que le reste du village s'en fiche royalement, ça lui était au fond bien égal. Seul importait leur bonheur et ceux avec qui ils pouvaient le partager.

-Bon, je reconnais que ça risque d'être compliqué, confirma Dea quand Léo remarqua qu'elle aurait sans doute toutes les difficultés du monde à s'endormir.

Elle voudrait bien le contredire, mais en vérité, elle ne le pouvait définitivement pas. Il avait tout à fait raison, dans l'état où elle se trouvait, elle était tout bonnement incapable de s'imaginer fermer l'oeil. Les pensées l'assaillaient de toute part, mais pour une fois, elles n'étaient que douces et agréables. Les ombres au tableau n'avaient pas déserté, mais elles semblaient infimes et sans intérêt en comparaison de ce qu'ils vivaient et partageaient. Elle avait été convaincue avant cette demande qu'ils passeraient dans tous les cas leur vie entière ensemble, mais tout cela rendait la situation si concrète qu'elle ne pouvait que l'accueillir les bras grands ouverts, avec le plus certain et le plus puissant des sentiments de bonheur que l'on puisse envisager. En réalité, elle se sentait presque... ivre, ivre d'un bonheur incommensurable. Dans des conditions pareilles, autant dire que dormir allait être impossible.

-Je vais devoir rêver éveillée, j'en ai bien peur, ajouta-t-elle avec un sourire mutin aux lèvres. Je nous vois déjà le jour J. Moi dans ma robe blanche, toi dans ton beau costume, nos meilleurs amis à nos côtés... ça va être parfait.

Et rien, rien ne viendrait gâcher ça. Il était hors de question que quoi que ce soit ne vienne gâcher. Elle ne le tolérerait pas, elle ne le supporterait pas. C'était tout bonnement hors de question pour elle, et elle n'avait pas la moindre intention de transiger sur la question, certainement pas.

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ais qu'est-ce qu'ils étaient bêtes ! Qu'est-ce que l'amour les rendait bêtes, ces deux-là ! Et c'était à peine s'ils semblaient à même de s'en rendre compte, aussi bien l'un que l'autre, pourtant, d'un point de vue extérieur, c'était on ne peut plus évident. Ils pouvaient bien rêvé au plus beau des mariages, ce n'était pas pour autant que le plus beau des mariages leur serait accordé. Il était même assez évident que ce ne serait pas le cas, en réalité. Car rien ne se passait jamais à la perfection en notre terre, absolument rien. Certes, Dea était prête à faire quelques désagréments, mais au moment d'évoquer la perfection de ce moment à venir, elle pensait bel et bien qu'il serait parfait, et que rien au monde ne pourrait l'entacher (naïve... si naïve).

La jeune femme, dans tous les cas, si elle était peut-être un peu trop positive quant à la perfection à venir de leur future union, ne l'était pas quant à la perfection de ce moment en particulier. Elle ne saurait dire combien de fois elle l'avait imaginé en rêve. Il n'y a pas si longtemps, il lui aurait semblé tout à fait improbable de s'imaginer ainsi dans les bras de Léo, si bien aux côtés de l'homme qu'elle aimait depuis ainsi dire toujours, et voilà qu'ils allaient se marier. Elle était sa fiancée, c'était officiel. Oui, vraiment, elle était sur un petit nuage, et même si ce petit nuage devait la rendre un peu bête, elle s'en fichait très largement, car ce qui importait pour elle, à l'heure actuelle, c'était la perspective de cette vie à deux qui ne viendrait jamais que confirmer la profondeur de leurs sentiments l'un pour l'autre.

-A moins que je me transforme en vilain crapaud dans la matinée, répondit Dea avec un large sourire quand Léo lui affirma que son sommeil ne pourrait être que serein à présent qu'il savait qu'elle s'endormirait dans ses bras et qu'elle serait toujours là, à son réveil, sa charmante fiancée. Mais même là, je sais que tu continueras de me trouver merveilleuse, ajouta-t-elle avec humour, d'un ton taquin, avant de venir déposer tendrement ses lèvres sur celle de son fiancé. Mais tu as raison, je pense que je vais passer la meilleure nuit de ma vie, ajouta-t-elle très sincèrement en amarrant son regard au sien.

Après un nouveau baiser, elle vint se blottir contre lui. Elle aimait sentir les battements de son coeur tout contre son oreille. Elle se sentait bien, sereine, apaisée. C'était un sentiment particulièrement agréable, qu'elle n'échangerait contre rien au monde, définitivement pas.

-Bonne nuit, mon fiancé, dit-elle alors doucement avant de fermer les yeux et de goûter à ce sommeil à nul autre pareil.

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