Il est temps [pv Edward <3333]

Il est temps.

Cette conversation n’avait rien de sérieuse, évidemment, à aucun moment Edward n’était sérieux quand il affirmait que Jane le décevait, parce qu’elle affirmait qu’elle était revenue que dans le but de se faire bichonner. Surtout que le jeune homme avait quand même l’intention d’être au petit soin de son âme sœur, et sans avoir une seule seconde l’intention de se forcer, c’était juste qu’il avait envie d’être là pour elle, comme elle était là pour lui. Jane n’avait pas tort en affirmant qu’elle aurait bien du mal à se faire bichonner par lui si jamais elle n’était pas rentrée, c’était effectivement bien le cas. Cela dit, quand elle affirma qu’à peine de retour, elle le décevait déjà et donc qu’elle devrait peut-être repartir, même s’il savait parfaitement que ce n’était pas le cas, qu’elle ne partirait pas, il ne put s’empêcher de sentir comme une sorte de pincement au cœur rien qu’à l’idée qu’elle puisse réellement décidée de partir.

Il savait bien qu’elle n’allait pas partir, elle n’était pas revenue sans être prête, alors il n’y avait aucune raison qu’elle s’en aille. Si elle était là, c’était pour de bon, mais justement Edward n’avait aucune envie qu’elle disparaisse de nouveau. Il était hors de question qu’ils ne soient plus ensemble constamment. Ans l’ordre du raisonnable bien sûr, mais il espérait bien qu’ils avaient bel et bien passé le cap. Edward avait envie de la contredire évidemment, de lui dire qu’elle ne pouvait pas partir, même si elle n’était pas sérieuse. Il n’en fit rien, elle reprenait la parole de toute façon en affirmant que ce n’était pas parce qu’elle espérait être bichonner, qu’elle n’allait pas rendre la pareille. Il espérait bien en effet, il ne pouvait pas le nier, puisqu’il appréciait aussi de son côté quand il était un peu bichonner par la jeune femme et quand elle prenait des décisions comme celle de leur préparer un repas.

« C’est vrai, je le reconnais tu as mis la main à la pâte et franchement tu t’en es superbement bien sorti. » Franchement, il se régalait et ce n’était pas seulement parce que son épouse était de retour chez eux, elle s’était particulièrement bien débrouillée. « Après, tu sais, je t’avais rien demandé, c’est toi qui a proposé. Et si… tu m’avais tenu au courant, je t’aurais préparé un vrai repas moi-même, avec tous les trucs romantiques à souhaite que tu adores. »

Crevé ou pas, c’était évident que le jeune homme aurait mis les boucher double pour le retour de son âme sœur si elle l’avait tenu au courant du fait qu’elle rentrait aujourd’hui. Mais même si ça ne l’aurait clairement pas dérangé de savoir quand elle allait rentrer, Edward devait bien avouer que la surprise avait été totale et particulièrement plaisante quand même. La voir sur le pas de la porte et comprendre qu’elle rentrait pour de bon, Edward ne changerait clairement pas ce moment contre un autre.

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J

ane n'y aurait pas cru à une époque, à tous les efforts qu'Edward serait capable de faire pour elle, et pas dans le but d'obtenir quoi que ce soit en retour, qui plus est, juste pour le plaisir de lui faire plaisir, mais il lui avait depuis bien assez souvent prouvé de quoi il était capable pour elle pour qu'elle n'ait aucun doute quant au fait qu'il se serait définitivement plié en quatre pour elle. Et si elle avait dû lui annoncer à l'avance son retour, il l'aurait certainement accueilli en grandes pompes, en faisant le ménage à fond, en lui préparant un menu royal. Elle était convaincue que les choses se seraient passées ainsi, oui, mais ce n'était pas pour autant ce qu'elle avait voulu. Oui, elle aurait adoré savouré un bon repas préparé avec amour par son époux, mais ça n'aurait pas su rivaliser avec la surprise et le bonheur qu'elle avait lus sur son visage, dans son sourire et dans son regard, quand il l'avait trouvée sur le pas de la porte avec toutes ses affaires et qu'il avait compris qu'elle revenait, et surtout qu'elle revenait pour de bon. Alors oui, s'il fallait qu'ils fêtent leurs retrouvailles de façon plus préparée, elle ne serait pas contre, mais pour le moment, que son effet de surprise ait fonctionné lui importait bien plus que tout le reste.

-Si je t'avais prévenu, je crois que ça aurait un peu gâché la surprise, plaisanta doucement Jane en passant dans les cheveux d'Edward une main affectueuse. Mais tu sais, si tu veux qu'on se fasse un vrai dîner vraiment élaboré avec tous les trucs romantiques que j'adore pour célébrer mon retour comme il se doit, je ne risque pas de dire non. On pourra toujours faire ça demain, qu'est-ce que tu en penses ?

Ils n'avaient rien besoin de faire de particulier, ils avaient juste besoin d'être ensemble, ceci dit, Jane ne voulait surtout pas qu'ils se privent de faire tout ce dont ils pouvaient avoir envie quand ils en avaient envie, et à ses yeux, ça passait très évidemment par ce genre de choses.

-Même si je n'ai rien besoin de particulier, tu sais, j'avais juste besoin de rentrer, et rien d'autre. Juste besoin de toi.

Et maintenant qu'elle l'avait retrouvé, elle n'avait plus besoin de rien. Elle se sentait heureuse, elle se sentait complète, elle avait le sentiment que tout respirait mieux, que tout avait un sens. Elle aimait l'idée qu'Edward fasse des efforts (du moment qu'il ne les ressentait pas comme tels), mais avant tout, elle l'aimait lui sans avoir besoin d'artifices ou de décorum pour entretenir ses sentiments. Ils étaient là, tous les deux, et même sans rien faire de particulier, elle avait le sentiment d'être complète à son sujet.

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C’était évident que si Jane l’avait prévenu qu’elle rentrait, l’effet n’aurait pas été le même. Edward aimait la manière dont les choses s’étaient passées, il aimait le fait d’avoir trouvé son âme sœur sur le pas de leur porte, qu’elle ait toute ses affaires sur elle, qu’il comprenne qu’elle revenait pour de bon chez eux. Il adorait ça, et il ne pouvait qu’être heureux de l’avoir vécu. Très clairement, l’effet n’aurait pas été le même et Edward trouvait que c’était juste parfait. Cela dit, dans n’importe quelle circonstance, le retour de Jane ne pouvait qu’être parfait, parce que ça signifiait qu’elle avait réussi à passer par-dessus tous les obstacles, qu’elle était enfin prête et c’était la seule chose qui comptait. Peu importait la manière dont ils fêtaient son retour, c’était forcément parfait parce qu’elle était de retour.

Mais l’effet de surprise avait été particulièrement agréable et ça tombait juste pile comme il fallait, au moment où il le fallait. Et puis, au moins, Jane ne risquait pas d’être déçue si elle s’était attendue à un retour en grande pompe, avec tout ce que Edward aurait été capable de lui préparer pour l’occasion. Surtout qu’au vu du timing, ce n’était pas plus mal qu’il ne soit pas au courant, sinon Samuel aurait quand même sacrément gâché son temps. Edward répondit à la remarque de son âme sœur d’un sourire, qui s’intensifia un peu plus quand elle passa une main dans ses cheveux. Comme il aimait ça, comme il l’aimait tout simplement…

« On fera ça demain ! » Dit-il quand elle affirma qu’ils pourraient très bien faire ce diner romantique avec tous les trucs comme elle aimait (ou pas), dès le lendemain. « Et tous les jours qui suivent, jusqu’à la fin des temps. » Plaisanta-t-il.

Edward avait forcément envie de fêter son retour, mais il se doutait que quoi qu’il fasse, le plus important c’était simplement qu’ils soient ensemble et c’était ce qu’ils avaient, ils étaient ensemble. Ce que Jane ne manqua pas de confirmer, en précisant qu’elle n’avait rien eu besoin de particulier en dehors de rentrer, elle avait juste eu besoin de lui. Edward sourit, il aimait forcément quand elle lui parlait comme ça. Et quelque chose lui disait que là, ce soir-là, rien ne serait capable d’entacher son bonheur, juste parce qu’elle était là et qu’elle était là pour de bon. Bon, sauf si Samuel se réveillait finalement couvert de vomi ou autre substances dégueulasses, on en reparlera sans doute.

« Ça tombe bien, je suis là. » Dit-il toujours le même sourire sur son visage. « Et je suis à ton entière disposition. » Ajouta-t-il, son sourire se faisant plus mutin.

La seule chose qu’il voulait là, tout de suite, c’était profiter pleinement de la présence de Jane, peu importait ce qu’ils pouvaient bien faire. La perspective de ce nouveau quotidien qu’ils allaient partager tous les deux, c’était juste parfait de chez parfait, parce qu’ils étaient ensemble. Et c’était la seule chose qu’il pouvait espérer.

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J

ane afficha un grand sourire, vraiment ravie de la perspective de célébrer leurs retrouvailles, ou plutôt son retour au bercail, en grandes pompes dès le lendemain. Certes, elle n'avait absolument pas besoin de tout ça, mais malgré tout, c'était une perspective qui lui plaisait, aussi bien les projets sur le court terme que tous les propos d'Edward qui la rassuraient quant au fait que retour à la normale ne rimerait pas avec monotonie. En même temps, avec eux, c'était diablement impossible. La jeune femme était simplement heureuse d'avoir un quotidien différent de n'importe quel autre parce qu'Edward faisait à nouveau partie du sien. Bon, tout le bel enthousiasme qu'il éprouvait s'étiolerait sans doute un peu au fil du temps, à mesure qu'il admettrait qu'elle ne repartirait pas et qu'il n'avait pas besoin de faire tous les efforts du monde pour la garder, mais elle prenait ce qu'il y avait à prendre malgré tout, et avec grand plaisir, qui plus est.

-Si on doit faire ça tous les jours, ça n'aura plus d'intérêt puisque ce ne sera plus exceptionnel, observa Jane. A moins que tu ne trouves un moyen de me surprendre absolument tous les jours à partir d'aujourd'hui, et dans ce cas-là j'attends de voir.

Et elle attendait un peu de voir, c'est vrai, maintenant que c'était dit, même si elle n'attendait à la vérité rien de telle de la part d'Edward. Pour qu'une soirée soit parfaite à ses yeux, il suffisait qu'elle l'ait devant les siens. Alors plus rien ne comptait, les contours du monde se dissipaient. Il devenait son monde. Et elle l'adorait, elle l'adorait plus que quoique ce soit d'autre.

-Et n'oublie quand même pas qu'il y a un autre humain dans cette maison, je doute fort que tu puisses être à ma disposition constamment. Tant mieux d'un autre côté, parce que sinon, j'aurais pas une seconde à moi pour respirer.

Elle n'en pensait pas un traître mot. C'était d'ailleurs incongru de sa part, et encore aujourd'hui, car elle estimait qu'elle était indépendante de nature, mais elle ne se voyait pas une seconde sans Edward sans que cela ne lui pose souci au sens où elle serait complètement incapable de faire abstraction de son absence et de tout ce que cette dernière impliquait pour elle. Cela ne voulait pas dire qu'elle passerait de mauvais moments loin de lui, juste que ce ne serait pas pareil, et c'est dans ces moments-là, à la vérité, qu'elle aurait la sensation de ne plus savoir respirer comme il se doit.

-Tu vas voir, tu es tout sucre tout miel parce que je viens juste de revenir, mais ça va finir par te passer.

Bon, elle n'avait pas envie que ça lui passe, mais elle n'était pas bête non plus.

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Jane avait raison sur ce point, s’ils devaient faire une fête tous les jours pour le retour de Jane, c’était évident que tout cela allait perdre de sa saveur, que ça n’aurait plus rien d’exceptionnel. Edward voulait bien le reconnaître, mais en même temps il se sentait tellement léger en cet instant précis qu’il avait juste envie de profiter du moment, de fêter encore et encore le retour de Jane. Cela dit, il pourrait toujours tenter de trouver un moyen pour surprendre son âme sœur tous les jours, mais même si le jeune homme avait plein d’idée pour le moment, il savait bien qu’au bout d’un moment il risquait d’être en panne d’idée. Autant dire que ça aurait surement tendance à faire un floppe. Il n’avait aucune envie de décevoir Jane, au contraire, c’était clairement la dernière chose qu’il souhaiterait. Le jeune homme ne supporterait pas de la décevoir, de lui montrer qu’elle était peut-être mieux ailleurs que chez eux. Il avait envie qu’elle ne se pose pas une seule seconde la question, qu’elle se contente juste d’être parfaitement heureuse de vivre avec lui, qu’elle ne regrette pas sa décision d’être rentrée.

Elle attendait de voir, Edward se disait qu’il pouvait faire quelques petites choses dans les prochains jours, mais il se doutait quand même qu’au bout d’un moment, la routine allait sans doute prendre le dessus sur tout cela. Forcément, maintenant ils pouvaient avoir plein de projet, mais au bout de plusieurs jours, de plusieurs semaines, la routine allait prendre sa place. Une routine à la Baker cependant, quelque chose qui ne ressemblait pas non plus au commun des mortels. Et dans tous les cas, il y avait Samuel, que Jane ne manqua pas de préciser. Il y avait un autre être humain dans cette maison qui comptait sur lui, qui avait besoin de lui, autant dire qu’il ne pouvait pas être à sa disposition constamment. Edward afficha un léger sourie quand elle affirma qu’elle n’aurait aucune seconde à elle pour respirer si ça avait été le cas. Il se doutait qu’elle n’était pas si sérieuse que cela, parce qu’ils ressentaient la même chose, cette sensation de respirer réellement comme il fallait quand ils étaient tous les deux.

« C’est vrai que je risque de t’étouffer un peu. » Confirma-t-il sans perdre son sourire. Il n’avait pas forcément envie que Jane ait du temps pour elle pour respirer…, dis comme ça c’était horrible, mais c’était comme ça, il avait envie qu’ils passent le plus de temps ensemble parce que ça lui était vitale tout simplement. « Tu me connais bien mal Jane Hardwick ! » Reprit-il en appuyant sur le nom de famille de jeune fille de Jane. « Je peux te surprendre. Ça ne me passera jamais. Je serais toujours bien sucre et miel, tout collant. »

Il en plaisantait, cela dit il était en parti sérieux. On pourrait le considérer comme un canard, il n’en aurait rien à faire. Jane était la femme de sa vie, son âme sœur, sa femme, son tout, et pour elle, il se donnait à cent pour cent. C’était bien la seule à pouvoir avoir ce pouvoir sur lui d’ailleurs.

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J

ane, au fond, n'avait absolument rien contre le fait qu'Edward l'étouffe un peu, voire beaucoup. Bien au contraire, même, elle ne demandait que cela. Ce pouvait sembler tout à fait malsain et masochiste, et ça l'était certainement (certes, elle voulait qu'Edward et elle aient une relation plus saine et plus normale, mais il ne fallait pas non plus commencer à se leurrer, s'il y avait bien une certitude, c'était celle qu'ils ne seraient jamais comme tout le monde, et c'était aussi ce qui faisait le sel et la beauté de leur relation au départ). Mais elle s'en fichait, ce n'était pas une chose qu'elle avait l'intention de corriger chez eux. Ils étaient dépendants l'un de l'autre, c'était comme ça, et le mieux qu'ils pouvaient faire, c'était d'assumer cette dépendance et de la vivre la plus passionnément possible.

Alors oui, elle accepterait qu'Edward la prive d'oxygène, puisqu'Edward était son oxygène. Il était essentiel à chaque fragment de son existence, et pour rien au monde elle ne changerait quoi que ce soit à cette infinie certitude. Alors qu'il l'assomme, qu'il l'étouffe, qu'il l'enferme, qu'importe. Durant tout ce temps, il y aurait elle et lui, durant tout ce temps, ils seraient ensemble et c'était tout ce qui comptait. Le reste était illusoire, le reste n'avait pas l'ombre d'une importance. Et elle aimait vraiment ça, plus que tout au monde. Non, plus précisément, c'était lui qu'elle aimait plus que tout au monde, et ça, ça ne changerait vraiment jamais, il était impossible que cela change.

-Jane Baker, le corrigea-t-elle avec un sourire amusé avant de venir coller ses lèvres à celles de son époux.

Elle en était la première étonnée, mais à l'heure actuelle, elle ne voulait définitivement plus être considérée comme une Hardwick. Ce n'était pas contre ses parents, loin de là, mais ne pas porter le même nom que son mari serait comme se vêtir d'une peau qui ne serait pas la sienne, ça n'aurait tout bonnement pas le moindre sens. Elle était Jane Baker, oui, et ça la rendait profondément heureuse, viscéralement heureuse, plus que tout ce qu'elle aurait bien pu s'imaginer.

-Eh bien soit, dit-elle une fois ses lèvres détachées des siennes. Surprends-moi, dans ce cas. Mais si tu dois t'essouffler et cesser de me coller comme une moule accrochée à son rocher, sache que je serais profondément déçue. Et je pense que je devrais te réserver une punition à la hauteur de ma déception.

En réalité, elle s'en moquait, ça lui allait parfaitement bien, qu'Edward sois aux petits soins pour elle, mais elle ne mourrait pas de les voir revenir à une autre routine. L'essentiel, dans tous les cas, c'était d'être avec lui, c'est tout.

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Edward afficha un grand sourire, le temps que cela lui fut possible puisque Jane vint rapidement s’emparer de ses lèvres ensuite, quand son âme sœur le corrigea sur son nom de famille. Ça pouvait ne pas sembler grand-chose, mais le jeune homme adorait que son âme sœur porte son nom. Elle aurait gardé son nom de jeune fille après leur mariage, ça ne l’aurait pas dérangé outre mesure, en même temps Edward savait que sur certain point quand elle avait décidé quelque chose, il ne pourrait pas lui faire changer d’avis. Mais le fait qu’elle porte son nom, ça avait une signification tellement intense. La fierté des Baker oblige, ils portaient tous à ce nom un intérêt puissant. Jane faisait parti de sa famille, une famille maudite peut-être au final, mais elle était sa famille. Il aimait le fait que Jane porte si bien son nom de famille, leur nom de famille… qu’ils forment si bien leur famille, même si c’était forcément une famille quelque peu complexe avec un enfant « bâtard », une ex qui ne quitterait jamais réellement leur vie et tout ce bordel. Mais ils étaient quand même une famille, parfaite dans son imperfection.

Le jeune homme afficha un nouveau sourire quand son âme sœur lui demanda de la surprendre. Il avait bien l’intention de le faire oui. Pas seulement parce que son âme sœur le prévenait en cet instant précis que si jamais il devait cesser de la coller comme une moule accrochée à un rocher, elle sera déçue. La comparaison était un peu particulière, Edward se considérait quand même beaucoup plus actif qu’une simple moule sur un rocher. Même si présentement, il était peut-être aussi fatiguée qu’une moule, mais clairement il ne serait jamais mou comme un mollusque. Les menaces de Jane étaient claires, mais ça ne lui faisait pas peur. Parce qu’il savait qu’il ne la décevrait pas. Même si en réalité Edward ne parvenait pas à la surprendre constamment, elle ne serait pas réellement déçue pour la simple et bonne raison qu’ils étaient ensemble. La routine allait sûrement reprendre le dessus à un moment ou à un autre, une fois qu’ils auraient bien acté le fait que Jane ne partirait plus de leur maison, mais ça ne voulait pas dire qu’ils auraient une vie moins agréable. La routine avait du bon, pour la simple et bonne raison que Edward était juste comblé de pouvoir tout partager avec son âme sœur. Le simple fait de vivre dans la même demeure qu’elle, c’était juste la perfection à ses yeux.

« Je ne suis pas sûr que me comparer à une moule soit vraiment flatteur. » Ne put-il pas s’empêcher d’affirmer avant de venir s’emparer à son tour des lèvres de la jeune femme. Il allait essayer de la surprendre bien sûr. « Mais dis-moi… tu penses à quoi quand tu parles de punition ? »

Qu’il sache ce qui l’attendait si jamais il devait réellement décevoir son âme sœur. D’une certaine façon bien sûr, il était hors de question pour lui de la décevoir comme il avait pu le faire tant de fois dans leur histoire, jamais il ne lui ferait de mal, plus jamais.

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ane haussa les épaules, une lueur amusée dans le regard, quand Edward observa, à juste titre, qu'il n'y avait rien de franchement flatteur dans le fait de le comparer à une moule. Tant mieux, puisque ça n'avait définitivement pas été le but de la manoeuvre. Elle avait bien évidemment voulu que la comparaison ne soit pas spécialement séduisante, voire un peu répugnante. Parce qu'on ne pouvait pas franchement, quand il parlait d'être "tout collant", cela n'évoquait pas spécialement en elle des images délicieuses, et quitte à imaginer un truc vraiment collant, elle préférait largement se faire l'image mentale d'une moule plutôt que celle d'une limace... et autant dire que l'idée l'avait effleurée d'un peu trop près. La jeune femme n'avait aucune intention, vraiment, de répondre à cette remarque ou de trouver une manière plus flatteuse de revenir sur ce qu'elle avait dit précédemment, elle assumait totalement.

Tant mieux qu'il n'attende pas de réponse de sa part et reprenne la parole, d'ailleurs, le tout pour lui demander à quelle sauce il serait mangé s'il devait ne pas tenir sa promesse de la surprendre tous les jours jusqu'à la fin, et de faire de chaque moment de leur vie des instants d'exception. Il devrait pourtant ne pas s'inquiéter d'être puni un jour. oui, Edward l'avait beaucoup déçu par le passé... Mais justement, c'était le passé. C'était derrière eux, tout ça, et à ce jour, elle ne voyait définitivement pas comment le jeune homme pourrait encore lui faire du mal ou ne pas être à la hauteur.

-Pas à un truc qui est susceptible de te plaire, espèce de masochiste, répondit Jane comme si ça avait pu être une chose qu'il avait sous-entendue d'une manière ou d'une autre.

Mais en même temps, entre eux, la ligne était parfois vraiment ténue entre punition pure et récompense. Il faut dire que masochistes, ils l'étaient sacrément, il fallait bien qu'ils le soient tous les deux, sans quoi, ils n'auraient jamais donné la moindre chance à leur histoire, et ils seraient passé à côté de ce qui comptait réellement, de la seule chose qui avait de l'importance.

-Si tu me déçois de nouveau, ce sera ceinture jusqu'à ce que tu te rattrapes, et c'est pas des conneries.

Une façon simple et efficace de s'assurer qu'il filerait droit... enfin, sur le principe, ça avait l'air simple et efficace, du moins. Dans les faits, c'était toujours un peu plus compliqué, forcément, parce que lui refuser le moindre moment d'intimité, c'était se les refuser à elle aussi, et autant dire que ce n'était vraiment pas une chose qu'elle apprécierait. Ceci dit, elle avait de l'entraînement, de ce point de vue-là, et dans le pire des cas, elle pouvait aussi envisager d'autres formes de punitions.

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Edward manqua de pouffer de rire en entendant son âme sœur le traiter de masochiste, parce que la punition qu’elle avait en tête si jamais il devait la décevoir, n’aurait aucune raison de lui plaire. D’accord, peut-être qu’en parti, le jeune homme avait pu envisager que cette punition aurait été particulièrement amusante pour lui. Il ne prenait pas ombrage d’être traité de masochiste, parce que clairement Edward avait conscience que c’était ce qu’il était. Par moment, il se demandait même s’il ne l’était pas trop, à se foutre dans les emmerdes tout seul comme il avait pu le faire à une époque. Mais ils l’étaient de toute façon tous les deux, parce que sinon ils n’en seraient pas ici maintenant. Ils n’auraient pas pu donner une chance à leur histoire, cherché à vraiment vivre quelque chose. Ils se seraient contentés de se dire qu’ils se faisaient trop de mal, que ce n’était pas du tout possible, et ils auraient abandonné en perdant tout ce qui leur était cher maintenant. Si Jane n’avait pas été aussi masochiste qu’elle l’était, elle ne lui aurait jamais pardonné tout ce qu’il avait fait, elle ne serait pas revenue à ses côtés.

Alors, ce n’était pas plus mal qu’ils le soient, heureusement qu’ils l’étaient, parce que comme ça, ils étaient ici maintenant. Jane se montra plus précise concernant cette potentielle punition qui ne lui plairait pas du tout. Elle lui affirma que s’il devait la décevoir de nouveau – ce qu’il n’avait clairement pas l’intention de faire, jamais il ne se permettrait de lui faire du mal comme il avait pu le faire à une époque –, ça sera ceinture jusqu’à ce qu’il se rattrape. Elle attaquait évidemment où il le fallait et le pire, c’était que Edward savait que son âme sœur était bien trop têtu pour changer d’avis quand elle avait une idée bien précise en tête. Faire ceinture, elle en était vraiment capable et ça pourrait très clairement le rendre dingue. Même si, forcément, il osait croire que c’était aussi un supplice pour son âme sœur de devoir faire ceinture.

« Non, mais je n’ai pas l’intention de te décevoir et je vais vraiment te surprendre tous les jours, comme il le faut. » Affirma-t-il. C’était quelque peu trivial en un sens que le jeune homme affirme qu’il fera tous les efforts du monde pour surprendre son âme sœur dans le but d’éviter qu’elle fasse abstinence, mais en même temps ce n’était pas comme s’ils pouvaient cacher que la relation charnelle était importante pour eux et dans leur histoire. Ça avait énormément d’importance, même si ce n’était évidemment pas que cela et que leur relation était bien plus profonde (et pas dans le sens sexe) que ça. « Mais commence pas à faire exprès d’être déçue juste dans le but que je me rattrape. » Reprit-il ensuite. « Me tenir à la ceinture, ce n’est quand même pas très fairplay. »

Mais en même temps, ça marcherait parfaitement comme punition. Punition toute gentil évidemment, qui n’aurait rien à voir avec le fait de juste partir définitivement de cet endroit et le quitter pour le quitter complètement, on n’en était pas là.

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L

a réaction d'Edward amusa beaucoup Jane. Bien sûr, elle savait qu'il exagérait... même si dans le fond, ils savaient tous les deux à quel point ils vivraient douloureusement la moindre période d'abstinence. La jeune femme se fichait bien que l'on considère cela trivial, ou encore qu'on les qualifie d'animaux sous prétexte qu'ils avaient pour habitude de se plier à leurs "bas" (elle, elle considérait qu'ils étaient plutôt hauts, en réalité) instincts à chaque fois que l'envie leur prenait. C'était comme ça, ça faisait partie eux et ça tenait une place pour le moins essentielle et non négligeable dans leur relation. Il n'y avait pas de quoi en rougir ou s'en cacher. Cela ne les empêchait pas d'avoir des conversations longues et passionnantes, cela ne les empêchait pas d'être complices et de partager de vrais moments de bonheur, c'était juste... un putain de bonus, et qui franchement valait le détour.

Si les autres couples dédaignaient le sexe de leur côté, c'était leur problème... D'un autre côté, Jane était convaincue (on se la père si on veut) qu'aucun autre couple d'amants n'atteignait ce degré de perfection quand leurs corps ne faisaient qu'un. A la limite, elle voulait bien accorder le bénéfice du doute aux autres myrihandes, et encore à contrecoeur. Mais en ce qui les concernait eux, il n'y avait juste pas photo, et c'était génial. Alors oui, ce serait difficile pour eux de se passer de leurs moments d'intimité rien qu'à eux, et elle estimait franchement que si ça devait poser un problème, ce n'était qu'aux autres, et la jeune femme en avait singulièrement assez de songer à ce que les autres pourraient bien passer. Elle préférait largement, et de très loin, se focaliser sur ce qui les intéressait, eux. L'égoïsme pure dans toute sa splendeur.

-En même temps, j'ai jamais dit que j'étais quelqu'un de fair-play, répondit Jane avec légèreté en affichant au passage un fin sourire. Ce qui était vrai, et jamais elle ne se le permettrait par ailleurs... Parce que même si c'était chose très contestable, on ne pouvait définitivement pas dire que c'était dans sa manière de faire que d'être... complètement réglo. Et forcément, si on lui suggérait d'office d'imposer ses conditions bien à elle, il ne fallait pas s'attendre à autre chose. Et il faut ce qu'il faut pour te faire filer droit, ajouta-t-elle avec un fin sourire. Si tu ne te sens pas capable de ça pour moi, alors... Elle afficha une moue faussement boudeuse. Je me trompais sur ton compte.

D'accord, elle en rajoutait encore et encore, mais il fallait tout de même reconnaître que c'était sacrément tentant. Qui pourrait bien le lui reprocher, franchement ? En ce qui la concernait, en tout cas, elle ne comptait certainement pas s'excuser d'une telle légèreté.

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Jane n’avait effectivement affirmé qu’elle était quelqu’un de fair-play, Edward pouvait bien le reconnaître. Et ça se serait si elle jouait seulement dans les règles de l’art. Il n’aimerait pas trop qu’elle joue trop fair-play en même temps. Le fait qu’elle décide d’imposer ses conditions, qu’elle décide des conditions à son avantage, ça avait un côté quand même sacrément agréable. Edward Baker était masochiste, s’il y avait besoin d’une preuve de plus. La jeune femme précisa qu’il fallait ce qu’il fallait pour le faire filer droit. Ça sonnait très dressage, cela dit Edward aimerait bien affirmer qu’il n’y avait pas besoin de ça, c’était en parti vraiment très utile. Moins maintenant bien sûr, mais à une époque, forcément ça avait eu son importance.

En tout cas, Edward n’échangerait clairement pas ces moments de complicité qu’ils avaient tous les deux, quand ils plaisantaient – avec un fond de sérieux quand même –, quand ils se taquinaient, sans que ça n’aille jamais trop loin. À une époque, ils ne savaient pas s’arrêter, ils passaient leur temps à se chambrer mais surtout à se vexer et à aller encore plus loin, jusqu’au point de rupture. Maintenant, ils ne se vexaient plus, parce qu’ils n’utilisaient plus de vraies faiblesses dans le but de se taquiner. En grande partie parce qu’ils ne devaient plus avoir réellement de vraie faiblesse non plus en vérité.

« Oh Jane, s’il te plait, tu sais parfaitement que je suis capable de tout pour toi. » Répondit-il, mi sérieux, mi amusé. Il était sérieux parce que c’était bel et bien le cas, Edward était prêt à tout pour elle, il était capable de tout pour son âme sœur. Ce qui en soit prouvait qu’ils avaient peut-être une relation un peu trop « intense », un peu trop exclusive au point où Jane pourrait très clairement demander l’impossible à Edward, mais le myrihande n’en avait que faire. « J’ose penser que tu te trompes quand même rarement ma chère, tu ne peux pas te tromper sur moi comme ça. » D’accord, il en profitait un peu trop là peut-être ? « Cela dit, je reconnais quand même que si c’est ceinture, ça me sera bien plus difficile d’être… à ton service. »

Autant en profiter pour retourner un peu la situation. Tout ce qu’ils pouvaient faire physiquement tous les deux avaient forcément une grande importance dans leur relation, même si ce n’était pas tout bien sûr. Ça avait cependant commencé comme ça, ils avaient commencé par se désirer avant même de s’aimer et ils se désiraient encore beaucoup avant d’oser s’avouer qu’ils s’aimaient. L’union de leur corps, l’expression de leur désir parfaitement charnel avait été le seul moyen pour eux au début de se communiquer ces sentiments qu’ils avaient eu peur de ressentir l’un pour l’autre. Ce n’était pas parce que maintenant ils pouvaient parler pendant des heures, tout partager avec légèreté, être complice dans tous, qu’ils devaient se retenir d’exprimer leur amour comme ils avaient toujours su le faire. Même si en même temps, ils savaient un peu plus se contenir quand il le fallait.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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ui, bien sûr, Jane savait que son âme soeur était capable de tout pour elle, ça ne faisait plus la moindre hésitation, et ce depuis un moment déjà. La réciproque était tout aussi vrai. C'était d'ailleurs quelque chose qui n'aidait pas spécialement leur tempérament destructeur à tous les deux. Si parfois, ils parvenaient à se dire non, ils étaient incapables de ne pas tout faire l'un pour l'autre, et cela, en certaines occasions, avait pu leur causer du tort, qu'ils l'aient voulu ou pas. Alors elle le savait, oui, mais ce n'était absolument pas la question en l'occurrence, il lui promettait de la couver, de la gâter, de la choyer tous les jours de leurs nouvelles vies communes, elle le menaçait - sans le penser - de faire ceinture s'il la décevait.

L'accord était clair et limpide, comme de l'eau de roche, Edward, ne lui en déplaise, allait forcément devoir faire avec... Mais en même temps. Tout ceci n'était qu'un jeu, et aucune de leurs paroles n'était vraiment sérieuses... si ce n'est peut-être celles qu'un oeil extérieur chercherait, à tort, à prendre à la plaisanterie. Car oui, c'était par contre très sérieux quand l'un et l'autre se juraient de s'aimer des plus inconditionnellement, et c'était tout aussi sérieux quand ils s'assuraient ne pas pouvoir se priver l'un de l'autre. Ils étaient une drogue l'un pour l'autre, un point c'est tout. Et même si ce n'était pas sain, elle s'en fichait mais alors royalement. A elle, ça lui plaisait très franchement, et c'était finalement tout ce qui comptait.

-Retourne pas la situation, plaisanta Jane. Déjà, j'ai jamais dit que je voulais que tu sois à mon service, j'ai juste dit que j'avais envie de te voir tenir ton engagement à prendre soin de moi, ça n'a aucun rapport. Ensuite, si tu prends soin de moi, t'auras aucune raison de t'inquiéter de ce point de vue-là. Elle le fixa intensément. Tu pourras me prendre où tu veux, quand tu veux, comme tu veux.

Autant dire les choses crûment, après tout. C'était très exactement ainsi qu'elle voyait les choses, et c'était très exactement ainsi qu'elle voulait les exprimer. Ce n'était pas comme s'il leur était encore nécessaire de faire dans la dentelle ou dans la pudeur. Ils se connaissaient, par coeur, sous toutes les coutures. Ils savaient pertinemment ce qu'il en était, et ils n'avaient personne à duper. Leurs vies resteraient clairement les mêmes de ce point de vue-là, et ça lui convenait très bien. Peut-être qu'ils se laisseraient un jour consumer par leur péché de chair, mais Jane considérait qu'il existait des sorts bien pires à endurer. Celui-là, elle l'acceptait sans aucun problème, et même avec un certain plaisir.

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C’était quelque chose que Edward avait un peu l’habitude de faire en effet, retourner les situations à son avantage. Mais ça n’était en aucun avec une envie malsaine présentement, ils se contentaient de se parler sous couvert de plaisanterie, sans penser forcément ce qu’ils disaient. Même si forcément, les myrihandes du feu avaient toujours une part de sérieux dans leurs propos, dans les promesses qu’ils pouvaient se faire, dans cette envie qu’ils avaient de s’aimer envers et contre tout, de n’appartenir qu’à l’autre, d’être tout simplement incapable de se séparer. C’était comme ça, ils avaient besoin l’un de l’autre, ils ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre, c’était en quelque sorte leur façon de vivre, leur nature profonde qu’ils avaient eu un peu de mal à accepter au début.

Mais maintenant, ils l’acceptaient pleinement et ils ne se retenaient pas, parce qu’ils avaient conscience que se retenir avait eu tendance à les pousser à faire des conneries. Edward afficha donc un sourire amusé quand son âme sœur lui demanda de ne pas retourner la situation, qu’elle n’avait jamais dit qu’elle voulait qu’il soit à son service, mais juste qu’il tienne sa promesse de prendre soin d’elle. Ça n’avait pas de rapport… en effet, mais c’était au final jouer un peu avec les mots. Cela dit, Jane précisa que s’il prenait bel et bien soin d’elle, comme il avait promis, il n’aurait aucune raison de se faire du souci. Et quand elle prononça cette dernière phrase, en fixant son regard, Edward ne put s’empêcher de se mordre la lèvre. Il aimait l’entendre parler comme ça. Elle se contentait simplement d’exprimer la vérité, ils n’avaient pas forcément besoin de se montrer délicat dans leurs propos, ils faisaient ce qu’ils avaient à faire. Cela dit, de simple mot comme ça avait quand même sacrément le don de lui retourner les sens. La prendre où il voulait, quand il le voulait, comme il le voulait…

« C’est dangereux pour toi de dire ça tu en as bien conscience ? » Demanda-t-il, son regard toujours plongé dans celui de son âme sœur. Ce n’était pas réellement dangereux, au contraire, il valait mieux qu’elle continue de parler comme ça, il adorait ça. « Je pourrais te prendre au mot. » En fait, il la prenait déjà au mot, pour ne pas dire qu’il avait envie de la prendre tout court. « Mais j’ai cru entendre que tu avais parlé d’un bain tout à l’heure. J’ai un doute, c’est un vague souvenir lointain. »

En therme de forme physique, Edward avait connu mieux. Sans l’arrivée de Jane, le jeune homme se serait sans doute écroulé comme une masse dans son lit et se serait contenté de ronfler allègrement tant qu’il aurait pu le faire. Mais bizarrement, la présence de Jane avait quand même tendance à lui donner de nouvelle force et il ne se sentait plus du tout aussi fatigué qu’il avait pu l’être. Qu’il l’était en vérité, mais pour le moment, très clairement cette fatigue était le cadet de ses soucis.

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rès franchement, Jane ne voyait pas grand-chose de dangereux à la situation, bien au contraire. La jeune femme était très au fait de ce que ses propos suggéraient, et elle était loin, très loin de prononcer ces mots à la légère. C'était l'évidence même : il pouvait disposer d'elle comme il le voulait, parce qu'elle, de son côté, n'avait aucune intention de se priver de le faire non plus. C'était une promesse plus qu'autre chose, et très clairement, c'était une promesse qu'elle n'aurait absolument pas la moindre difficulté à tenir. Et elle avait même très hâte qu'on lui donne l'occasion de la tenir, en réalité... Ce qui devrait être pour très bientôt, au final, car quand ils commençaient avec leurs insinuations, comme c'était le cas, il était rare voire impossible qu'ils se retiennent. Et en l'occurrence, pourquoi se retiendraient-ils ?

Ils en avaient clairement envie tous les deux, et si leurs retrouvailles ne se soldaient pas par une bonne partie de jambes en l'air, c'était clairement qu'ils ne se reconnaissaient plus ou qu'ils n'étaient plus eux-mêmes. Autant dire que ce n'était pas près d'arriver. Toutes les conditions étaient réunies, qui plus est. Ils avaient fini de manger, leurs estomacs étaient pleins... Et effectivement, Edward avait très bonne mémoire puisque Jane avait effectivement évoqué l'idée de leur préparer un bon bain chaud, et ce n'était manifestement pas entré dans l'oreille d'un sourd. Ah, leur baignoire ! Clairement, elle lui avait beaucoup manqué, vraiment beaucoup trop manqué. C'était une habitude qu'elle était franchement impatiente de reprendre, en plus de bien d'autres, tout aussi séduisantes bien sûr.

-Tu pourrais me prendre tout court, répondit Jane, adressant toujours un regard appuyé à son âme soeur, ne se souciant définitivement pas une seule seconde de la subtilité. Pour quoi faire, la subtilité. Entre eux, ce n'était pas un flirt innocent, c'était une relation puissante et passionnelle. OK, je vais nous préparer un bon bain chaud de ce pas, dit-elle alors.

Elle se doutait que ça ferait du bien à Edward, en revanche, ce n'était peut-être pas ce qui le réveillerait le mieux. Certes, il lui paraissait beaucoup plus vif, tout à coup, mais la jeune femme gardait conscience du fait qu'Edward n'avait pas beaucoup d'heures de sommeil dans les pattes, elle n'avait pas non plus envie de l'épuiser inutilement. Ils pourraient bien se contenter d'ailleurs de se serrer l'un contre l'autre dans l'eau chaude, et ça lui irait tout à fait... Même si elle se doutait que ça irait plus loin, parce qu'on ne se refait pas. Quoi qu'il en soit, elle se dirigea vers la salle de bains et prépara la baignoire, qu'elle réchauffa à l'aide de ses pouvoirs avant de se dévêtir.

-C'est prêt, l'appela-t-elle une fois que ce fut fait.

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Edward sentit un long frisson parcourir son échine en entendant son âme sœur lui affirmer qu’il pourrait très bien la prendre tout court. Il ne fallait pas grand-chose pour le jeune homme se sente clairement émoustillé par Jane, un regard, une main sur sa peau, des paroles. Des paroles comme celles qu’elle prononçait. Le jeune homme savait bien qu’elle avait parfaitement conscience de l’effet qu’elle lui faisait, c’était bien pour cela qu’elle ne se retenait pas. Des fois, Jane se montrait beaucoup moins direct et beaucoup plus subtile et elle lui faisait tout autant de l’effet. Là, bon, elle était cru, direct, autant dire que Edward ne pouvait que se laisser complètement porter par ses propos.

Le jeune homme afficha un sourire quand Jane affirma qu’elle allait bel et bien préparer ce bon bain chaud. Il ne la retint pas évidemment, il n’avait aucune envie de la retenir. Elle lui avait parlé d’un bain après un bon repas, ils venaient de terminer le bon repas, il avait quand même envie de la suite. La jeune femme alla donc préparer ce bain tant attendu et le jeune homme la laissa faire avec grand plaisir. Il en profita quand même pour débarrasser un peu la table quand même, ranger la vaisselle dans la cuisine, sans pour autant prendre la peine de faire la vaisselle tout de suite. Il se doutait que ça n’allait pas être long pour la jeune femme de leur préparer ce bain, parce qu’ils avaient quand même l’avantage de pouvoir intensifier sans souci le feu sous la baignoire. Et en fait il avait clairement la flemme de faire la vaisselle, ça allait attendre le lendemain ou peut-être même encore plus tard, il verrait bien. Il avait dans tous les cas pris la peine de bien débarrasser la table, même de la nettoyer un peu, c’était que quand il voulait il savait quand même faire les choses bien.

Et le timing était parfait parce qu’il entendit Jane ensuite l’appeler en lui disant que c’était prêt. Edward ne perdit pas plus de temps pour rejoindre son âme sœur dans la salle de bain. Quand il arriva, le jeune homme afficha un sourire en constatant que Jane était déjà dénudée. Bien. C’était pas mal ça dit donc. Ça lui plaisait plutôt.

« Eh bien, je vois qu’on ne m’attend même pas. » Affirma-t-il, sans reprocher quoi que ce soit à son âme sœur en réalité. Son regard se perdit un instant sur Jane, sur son corps, ses courbes, ce genre de chose… qu’il aimait bien. Il la connaissait par cœur, il connaissait chaque millimètre de son corps. Mais ce n’était pas parce qu’il le connaissait par cœur qu’il devait se retenir d’en profiter, même en se contentant de le regarder comme il le faisait présentement. Enfin presque, parce que le jeune homme s’approcha de la jeune femme en retirant son t-shirt et vint s’emparer de ses lèvres, posant ses mains sur ses hanches. « Dis-moi… » Demanda-t-il séparant à peine leurs lèvres. « La baignoire, elle t’a manqué plus ou moins que moi ? »

Non parce que leur baignoire c’était un des plus de leur maison.

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dward fit son entrée dans la salle de bains et le regard qu'il posa sur elle était sans équivoque. La jeune femme aimait la manière dont il parcourait des yeux la moindre courbe de son corps, un désir manifeste au creux des prunelles. La jeune femme ne s'aimait pas physiquement, elle avait de nombreux complexes et de nombreuses incertitudes au sujet de son propre corps, mais quand son âme soeur la regardait ainsi, comme une merveille du monde retrouvée, Jane se sentait belle, elle se sentait désirable parce que désirée. Il avait ce pouvoir sur elle, celui, quelques fois, de l'autoriser à se voir elle-même comme lui la voyait, et dans ces moments-là, elle se sentait submergée d'une chaleur incomparable, que rien d'autre au monde ne saurait lui procurer, pas même l'eau chaude du bain qui n'attendait que de les voir s'y prélasser ensemble. Si, elle l'attendait, elle n'attendait que lui. C'est vrai, elle lui avait refusé le plaisir de la déshabiller, mais elle pensait qu'il ne devait pas spécialement regretter de la retrouver ainsi à son arrivée. Etant donné le ton qu'il employait, elle ne doutait pas d'avoir vu juste.

Et en effet, il le lui prouva d'autant plus en retirant à son tour son T-shirt (lui permettant de profiter à son tour de son anatomie avantageuse, et que pour le coup elle avait toujours trouvée à tomber par terre) avant de l'embrasser avec fougue. Les battements de son coeur s'accélérèrent, c'était le cas à chaque fois, pour chacun de leurs baisers, c'était inévitable, et c'était bon.

-Je ne sais pas, fit mine d'hésiter Jane comme si la réponse à la question de son âme soeur n'était pas absolument évidente, tandis qu'elle laissait courir ses doigts sir le torse parfaitement sculpté de son époux. Le bain avec ou sans toi ? Parce que sans toi, ça manque tout de même un peu d'intérêt, remarqua-t-elle alors avec aux lèvres un sourire mutin.

C'est sûr qu'elle lui avait manqué, cette baignoire, ceci dit, et sans surprise, si on lui avait demandé de choisir entre cette dernière et l'homme qu'elle aimait, bien évidemment que ça ne faisait pas un pli, le choix de Jane se serait immédiatement porté sur son âme soeur, avec qui elle se contentait bien d'être, peu importe où... Et d'ailleurs, sur ce point, ils se l'étaient déjà bien prouvés. Il n'y avait pas franchement une seule pièce de cette maison qu'ils aient épargnée. A son tour, elle embrassa avidement les lèvres d'Edward tout en le débarrassant des vêtements qui, honteusement, recouvraient encore son corps afin qu'ils se retrouvent enfin sur un pied d'égalité, en tenues d'Adam et d'Eve. Dans leur plus simple appareil, c'était comme ça, elle les trouvait plus parfaits encore.

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Le corps de Jane était parfait. Edward savait bien que son âme sœur ne pensait pas les mêmes choses, mais il n’en avait un peu que faire de ce qu’elle pouvait bien penser d’elle-même. Bon, le jeune homme ne devrait pas n’avoir que faire de ce qu’elle pensait, mais disons qu’il savait qu’elle était quand même un peu trop dure avec elle-même. Elle ne se voyait pas comme il pouvait la voir, elle se voyait des défauts où le jeune homme n’en voyait pas. Alors bien sûr, Edward avait conscience qu’il manquait cruellement d’objectivité, mais Edward n’en avait que faire d’être objectif. Il aimait le corps de son âme sœur, il la trouvait parfaite et il n’avait pas l’intention de penser autrement pour lui faire plaisir. Si la jeune femme pouvait se trouver belle de temps en temps sous son regard, c’était un pari gagné.

Ils avaient eu largement l’occasion de passer du temps ensemble, d’assouvir leurs besoins triviaux ensemble pendant l’absence de Jane, mais Edward trouvait que ça avait quand même une autre saveur. Ils se trouvaient tous les deux dans leur salle de bain, ils étaient dans cette maison et à aucun moment Edward allait se dire qu’ils allaient devoir se séparer, même si c’était pour mieux se retrouver ensuite. Edward afficha un fin sourire quand elle fit mine d’hésiter à la question qu’il lui avait posé, laissant ses doigts parcourir son torse. Ce n’était rien encore et pourtant, Edward avait le sentiment de devenir fou à chaque fois qu’elle le touchait. Évidemment, la réponse de Jane était évidente, mais en même temps il n’y avait pas non plus de raison de comparer la baignoire et son âme sœur. Edward renoncerait sans souci à l’idée de pouvoir profiter de cette grande baignoire pour passer tout son temps avec Jane. Cela dit, un bain sans elle, c’était toujours moins agréable. Elle l’embrassa de nouveau et entrepris de retirer ce qui restait de vêtement sur son corps, pour qu’ils puissent être parfaitement raccord sur ce point. Ils n’étaient jamais aussi beaux que nus comme des vers tous les deux.

« Je dois t’avouer que… je ne me souviens plus du tout de ce que c’est que de prendre un bain avec toi. » Edward afficha une fausse mou.

Évidemment qu’il se rappelait parfaitement de ce que ça faisait que de se retrouver avec son âme sœur dans cette baignoire, même si le malheur avait voulu qu’il ne l’utilise que beaucoup trop seul ces derniers temps. Cela dit, il fallait bien qu’il prenne quand même la peine de se lever de temps en temps, donc forcément il avait été obligé d’utiliser cette baignoire sans la compagnie de Jane. Ce qui pouvait très bien changer maintenant, même si quand il était question de se laver, les deux myrihandes du feu étaient quand même plus efficace seuls qu’ensemble. Cela dit qu’il s’en souvienne ou pas, il avait quand même bien envie de pouvoir potentiellement se faire plaindre.

« J’ai besoin d’une piqûre de rappel, je pense. » Dit-il, finalement, avant d’entrainer Jane dans cette grande baignoire qui était juste parfait pour les accueillir tous les deux.

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ane croisa les bras par-dessus sa poitrine nue et adressa à son âme soeur un regard on ne peut plus sceptique quand le jeune homme affirma qu'il ne savait plus ce que cela faisait de prendre des bains avec elle. Bon, la jeune femme voulait bien reconnaître que cela faisait un long moment que cette situation ne s'était pas présentée, mais elle ne pensait pas que son âme soeur ait pu oublier quoi que ce soit des moments merveilleux qu'ils avaient passé dans la salle de bains. Certes, on ne va pas se mentir, ils étaient beaucoup trop actifs, de ce point de vue-là, pour avoir le luxe de se souvenir de toutes les fois où leurs corps s'étaient cherchés, mêlés et unis (même si certains moments restaient plus mémorables que d'autres), mais tout de même, quand ils avaient décidé qu'ils auraient une baignoire dans leur maison, ce n'était pas pour rien, et ils avaient clairement fait honneur à cette dernière depuis leur emménagement. Ceci dit, s'il fallait que l'on rafraîchisse la mémoire d'Edward à grand renfort d'eau savonneuse... ce n'était pas elle qui irait le brimer ou lui dire non. Au contraire, en cet instant, elle n'avait qu'envie de lui dire "oui", oui à absolument tout ce qu'il voudrait, parce qu'elle tenait à ce que leurs retrouvailles (même s'ils s'étaient vus la veille, en réalité, mais on se comprend) soient les plus mémorables possibles.

En tout cas, la piqûre de rappel ne mettrait pas longtemps à être inoculée puisqu'Edward se chargeait déjà de l'entraîner dans la baignoire. Jane s'y assit confortablement et s'empara d'un savon laissé sur le rebord pour entreprendre de le glisser doucement et sensuellement sur chaque parcelle de la peau de son âme soeur à laquelle elle pouvait avoir accès, avec le plaisir certain et sans cesse renouvelé de pouvoir lui faire plaisir à lui. Elle aimait voir l'eau se colorer et la mousse se déposer à la surface. C'étaient des constats tout bêtes, des sensations toutes simples, mais qui représentaient beaucoup de choses à ses yeux, plus qu'il ne lui serait possible de l'expliquer ailleurs, hors de cette baignoire, loin de toutes ces sensations agréables. Finalement, c'était peut-être elle, bien plus que son âme soeur, qui avait eu besoin d'une piqûre de rappel digne de ce nom. Elle se sentait tellement bien, là, maintenant, tout de suite. C'était son coeur qui se révélait aussi léger qu'une bulle de savon.

-Alors, demanda Jane à son oreille, dont elle vint mordiller ensuite doucement le lobe tout en continuant de savonner son corps avec le soin le plus totale, n'hésitant pas à "décrasser" avec plus de soin et d'attention les zones qu'elle savait les plus érogènes de son anatomie. La mémoire commence à te revenir ? demanda-t-elle avec malice.

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Edward avait conscience qu’il n’était pas forcément crédible, cela dit, il ne cherchait pas non plus à l’être. Même s’il était évident que les deux myrihandes du feu avaient vécu… beaucoup… beaucoup, vraiment beaucoup, de moment charnel et qu’ils ne pouvaient pas donc se rappeler de tous ces instants qu’ils avaient passé ensemble, il était évident que Edward ne pouvait pas oublier ce que ça faisait que de prendre un bain avec Jane. S’il y avait eu quelques choses qu’ils avaient beaucoup aimé tous les deux, c’était les bains, d’une manière générale. Que ça soit un peu partout où il y avait de l’eau, une cascade près des grottes avait parfaitement fait l’affaire. Ils avaient beau être de nature plus enflammée, l’eau était quand même un élément dans lequel ils se trouvaient parfaitement bien.

En tout cas dès le moment où ils furent tous les deux dans l’eau chaude, bien chaude comme ils aimaient, Edward se sentit parfaitement bien. Bon, il adorait les bains, très clairement, mais il adorait encore plus les bains en compagnie de Jane. Directement, ses muscles commençaient déjà à se détendre. Sans Jane, il aurait été capable de s’endormir dans l’eau – jusqu’à devenir un vieux fripé –, mais la présence de son âme sœur lui permettait de rester parfaitement bien éveillé. Jane était douée, mais en même temps elle savait forcément comment s’y prendre avec lui, elle savait exactement comment faire. La manière dont elle passait le savon sur sa peau, d’une manière douce et sensuelle. Il adorait ça, aimait la manière dont elle s’occupait de lui. En même temps, il n’y avait rien chez elle qu’il n’aimait pas. Edward afficha un sourire quand son âme sœur approcha sa bouche de son oreille, y soufflant quelques mots tout en mordillant son lobe. Elle le rendait complètement dingue, il ne fallait vraiment pas grand-chose de sa part pour qu’il soit complètement fou. Cela dit, elle ne se contentait pas de lui parler à l’oreille, elle savait exactement où intensifier les endroits où elle passait le savon. À force, forcément, elle savait exactement quelles zones de son anatomie étaient les plus érogènes, étaient les plus aptes à le rendre dingue et à faire monter en flèche le désir chez lui.

« Hum… » Edward prit le temps de réfléchir, même si ce n’était pas vraiment nécessaire en réalité. Ce qu’elle savait, évidemment, il ne pouvait pas réellement lui cacher quelque chose, elle le connaissait bien trop pour ça. « J’ai une bride de quelque chose, mais j’avoue que c’est encore très flou. »

Faux, plus que faux. Mais si ça pouvait la pousser à faire encore plus d’effort pour lui rappeler ce que ça faisait que de prendre un bain avec elle, Edward ne se retenait pas de le faire. Il en profitait tant que c’était possible, en aillant évidemment l’intention de lui rendre la même à un moment. C’était juste que là, qu’elle soit au petit soin pour lui, c’était quand même fichtrement agréable.

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C'

était dans ces moments-là plus que dans n'importe quel autre que la jeune femme regrettait de ne plus ressentir les émotions d'Edward. Oh, elle s'était habituée, c'est sûr, et même, la situation durait depuis tellement longtemps qu'on pouvait dire qu'elle avait fini par faire le deuil de ce lien pourtant unique et incroyable qui les unissait.... (leur lien restait unique et incroyable malgré tout, il était juste... différent on va dire, mais cela n'ôtait rien à la force de ce qu'ils éprouvaient). Mais quand même, quand elle cherchait à procurer à Edward le plus de plaisir possible, elle aimait pouvoir être aiguillée, afin de lui offrir encore au-delà de ce qu'il avait désiré. Alors, certes, dans tous les cas, elle n'avait pas vraiment besoin qu'on l'aiguille, le corps de son amant n'avait plus de secret pour elle, mais c'était... une sorte d'habitude en réalité. Dans tous les cas, elle pouvait sonder le visage de son âme soeur et constater qu'elle ne s'en sortait tout de même pas si mal que ça. En tout cas, la certitude, c'était que le jeune homme ne boudait pas son plaisir, et le plaisir du jeune homme, pouvoirs ou pas, faisait automatiquement le sien.

Bien sûr, la jeune femme n'était pas dupe de la réponse de son amant quand ce dernier lui affirmait que cette piqûre de rappel ne lui suffisait pas et qu'il avait besoin de se remémorer plus exactement la qualité de leurs ébats respectifs. La jeune femme savait pertinemment qu'elle savait déjà le rendre dingue, mais à ce petit jeu, elle aimait trop jouer pour lui reprocher le fait qu'il en soit de même de son côté. Elle se contenta d'afficher un fin sourire en coin en guise de réponse. Elle aurait pu jouer le jeu de la frustration, comme ça lui était arrivé plus d'une fois, en interrompant tout traitement jusqu'à ce qu'Edward obtempère et admette qu'elle lui était indispensable et qu'il aimait particulièrement le moment qu'ils étaient en train de partager, mais elle comprenait bien, évidemment, qu'il ne suffirait pas de cela. Elle fit mine de pousser un soupir, comme si cette situation la désolait réellement, et mit donc plus de coeur à l'ouvrage en allant s'attaquer plus directement à la zone véritablement la plus sensible de son anatomie, et qui n'avait pas attendu que ses doigts s'y attardent pour saluer sa présence et la qualité de sa prestation.

Les mains plongées dans l'eau, le regard plongé dans celui d'Edward, elle s'appliqua à masser cette zone bien spécifique avec toute l'expertise qui était la sienne, sans lâcher Edward des yeux pour qu'il ne puisse nier le plaisir qu'il ressentirait forcément, et qui à elle aiguisait une excitation de plus en plus grande.

-Et maintenant ?

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Jouer la carte de l’ignorant pouvait soit payer, soit faire payer. Mais quand Jane soupira, sans que Edward ne soit capable de croire une seule seconde qu’elle puisse réellement se sentir désolée de la situation, Edward afficha un sourire, considérant que la situation était plus payante. Ce que Jane ne manqua pas de lui prouver en laissant ses mains glisser vers une zone bien plus sensible de son anatomie, qui n’avait pas spécialement attendu qu’elle s’y rende pour être parfaitement prête. En même temps, Edward devait bien reconnaître qu’il ne lui fallait vraiment pas grand-chose pour que Jane lui fasse énormément d’effet. Pas seulement parce qu’elle était douée, même si très clairement elle était parfaitement douée et qu’elle savait très bien comment s’y prendre pour lui faire plaisir, quelles zones intensifier, quoi faire de son corps. Il n’y avait personne qui connaissait son corps mieux que Jane, autant dire qu’elle était forcément la mieux placé pour savoir exactement comment s’y prendre.

Et elle s’y prenait à merveille d’ailleurs, ses mains plongées dans l’eau s’occupant de son entre-jambe, son regard plongé dans le sien. Si jamais Edward avait eu envie de ne pas montrer le plaisir qu’il ressentait, il en serait bien incapable. Cela était tentant bien sûr, juste dans le but de ne pas donner complètement satisfaction à Jane. Juste parce que c’était plaisant, c’était trop tentant de jouer cette carte, mais clairement il ne pouvait pas entièrement duper Jane. Son regard plongé dans le sien, c’était évident que le jeune homme ne pouvait rien cacher.

« Maintenant ? » Demanda-t-il, d’une voix quelque peu tremblante. Il n’y avait pas que son regard qui était parlant dans cette situation. « Maintenant, ça commence à bien me revenir en effet. » Ajouta-t-il, en sachant parfaitement que de toute façon, Jane ne pouvait pas en douter une seule seconde.

Edward glissa ses mains dans le dos de Jane pour l’approcher un peu plus de lui, s’emparant avidement de ses lèvres. S’il avait réellement oublié ce que cela faisait que de partager un bain en compagnie de son âme sœur, la mémoire ne pouvait que lui revenir pleinement en cet instant précis. Il était évident qu’il ne pouvait que s’en rappeler. Et il ne pouvait que le prouver en l’embrassant comme il le faisait, avec énormément d’intensité. La rapprochant un peu plus de lui. Oh, il adorait tout ce qu’elle lui faisait, il n’allait pas le nier, mais en même temps en cet instant précis le jeune homme avait quand même envie d’en avoir plus encore. Il n’y avait pas meilleur moyen pour eu de fêter leurs retrouvailles, de se retrouver pleinement. Même s’il était évident qu’ils ne s’étaient pas retenus pendant tout ce temps où ils n’avaient pas vécu sous le même toit, au contraire, ils avaient été particulièrement efficace à ce sujet, mais en même temps c’était différent. Tout était différent depuis qu’elle avait passé de nouveau la porte de leur maison avec ses affaires, en lui affirmant qu’elle rentrait pour de bon.

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J

ane ne cillait presque pas tandis qu'elle demeurait la plus attentive possible aux expressions qui se lisaient sur son visage, à la lueur qui brillait dans son regard. Elle voulait voir le plaisir naître et s'épanouir dans son regard. Il n'y avait pas spectacle plus agréable et satisfaisant à ses yeux. Certes, elle n'avait pas réellement besoin de cela pour que monte le désir, l'envie et la satisfaction, mais disons que cela y contribuait très largement. Elle ne demandait rien de plus que de se savoir être celle qu'il désirait le plus au monde, celle qui était capable de le mettre dans tous ses états, celle qui le rendait complètement dingue, qui connaissait son coeur par coeur et était capable de lui faire ressentir un plaisir que les autres ne seraient pas capables de lui procurer. Elle ne savait pas si le jeune homme cherchait réellement à lui cacher ce qu'il éprouvait (ça aurait pu être son genre, et ça aurait été terriblement frustrant pour Jane), mais elle ne le pensait pas, ou bien il le cachait très mal, car le plaisir se découvrait en tout et partout : dans ses yeux, dans ses traits, dans les inflexions et tremblements de sa voix.

En tout cas, il admit assez facilement que ça "commençait" à lui revenir. Il n'y avait plus qu'à lui rendre sa mémoire pour de bon. Ce qui devrait être relativement facile, en réalité, alors que leurs lèvres se pressaient l'une contre l'autre. C'était difficile à expliquer exactement, car ce n'était pas comme s'ils s'étaient privés d'être intimes, de s'embrasser, de se caresser, de se posséder, tout ce temps, mais malgré tout, cette situation avait une saveur toute précise, comme si leurs corps et leurs lèvres se redécouvraient après trop de temps d'abstinence. Ils avaient faim l'un de l'autre, et rien dans leurs gestes et leur comportement ne laissait suggérer autre chose. Les lèvres de la jeune femmes, ainsi que sa langue, accompagnaient celles de son âme soeur avec passion et fièvre. Le baiser était brûlant, et son coeur cognait si fort contre sa poitrine qu'il paraissait définitivement proche de l'implosion.

La jeune femme se positionna au mieux, et bientôt leurs corps ne firent plus qu'un. Leurs corps soudés l'un à l'autre, les lèvres de Jane quittaient à peine celles d'Edward, prenant en réalité à peine le temps de respirer, de reprendre l'air, elle entama un lent mouvement de va et vient au-dessus de lui, et sentit d'office une première vague de plaisir la submerger alors qu'elle se sentait enfin réellement complète, enfin réellement à sa place. Dans le mouvement, l'eau valdinguait hors de la baignoire, mais elle n'y prêtait pas garde, elle n'en avait que faire. La seule chose qui lui importait, c'était Edward et le plaisir qu'ils prendraient ensemble. Toujours plus fort.

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Il est temps.

Edward aurait très mal agi s’il avait eu envie de cacher tout le plaisir que Jane lui faisait ressentir. Il ne cherchait pas spécialement à le faire, mais il en avait surtout été incapable. Ça se lisait forcément dans tout son être à quel point son âme sœur était capable de le rendre dingue et à quel point il était tout simplement dingue d’elle. Il n’y pouvait rien, il avait longtemps voulu le combattre, mais ce n’était pas possible, Jane le rendait complètement dingue. Tout simplement dingue et elle en avait parfaitement conscience, ce n’était pas pour rien qu’elle savait comment s’y prendre. Au vu de la manière dont leurs baisers s’enflammaient, c’était évident que la jeune femme ne pouvait que comprendre à quel point elle était plus que douée.

Et leurs corps ne manquaient pas de se désirer plus encore. Ça n’avait en soit pas réellement de sens, parce que les myrihandes du feu avaient quand même eu l’occasion de passer énormément de temps ensemble, ils ne s’étaient pas retenus de se toucher, de se posséder entièrement. Mais ça n’avait rien à voir en réalité, ça n’avait aucun rapport avec ce qu’ils vivaient présentement. Comme quoi, malgré le fait qu’ils se connaissent par cœur, ils pouvaient se découvrir un peu plus intensément à un moment donné. Comme maintenant alors que Jane se positionnait au mieux dans le but d’unir leurs corps.

Le mouvement de va et vient commença et clairement, Edward ne bouda pas son plaisir. Il avait apprécié les caresses de Jane bien sûr – comment ne pas les apprécier en même temps ? –, mais ça n’avait quand même rien à voir avec tout ce qu’il ressentait en cet instant précis, alors que son corps était uni avec celui de son âme sœur, que ses lèvres étaient constamment collées aux siennes, que son cœur battait la chamade au point d’exploser sa poitrine. Ils avaient beau en avoir profité quand ils se voyaient les semaines précédentes, mais en même temps ça n’avait pas vraiment de comparaison non plus. Le jeune homme profita pleinement de ce moment, alors que leurs corps unis commençaient à danser ensemble, tant bien que mal dans la baignoire. Cela dit, peu importait l’endroit, ils parvenaient toujours à arriver à leurs fins, comme c’était le cas présentement, sans que Edward ne se souci une seule seconde du fait qu’ils pouvaient très bien mettre de l’eau partout. Ce n’était pas grand-chose donc, la seule chose qui le préoccupait pour le moment c’était seulement qu’il était parfaitement heureux de partager ce moment avec son âme sœur.

Il avait le sentiment que c’était encore plus intense qu’avant, alors que leurs mouvements augmentaient petit à petit. Les lèvres de Edward continuaient de dévorer celles de son âme sœur, sans qu’il ne reprenne réellement son souffle. La quantité d’eau au sol augmentait au fur et à mesure que la force et la vitesse de leurs ébats augmentaient, ce qui était la preuve de la force de ce qu’ils faisaient, de ce qu’ils vivaient.

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**Jane Baker** Messages : 5865

Il est temps

J

ane se laissait, comme à chaque fois, complètement absorber par le moment. En cet instant, plus rien n'existait à part eux. Elle était tout à lui et il était tout à elle. C'était constamment le cas, mais ils ne parvenaient jamais à l'exprimer mieux que dans des instants comme celui-ci, parce qu'ils ne formaient dès lors plus qu'un, comme s'ils revenaient à leur état originel, celui d'une seule et unique entité que l'on avait injustement divisée. La jeune femme se sentait tellement bien, il n'existait aucune façon de le décrire. Chacun de leurs mouvements déclenchait de nouveaux frissons dans son échine, et des vagues de plus en plus puissante d'un plaisir qu'elle ne se retenait clairement pas d'exprimer. La jeune femme devait bien avouer qu'elle avait quelque peu tendance à oublier qu'il n'y avait pas qu'eux deux sous ce toit. La jeune femme se laisser complètement dévorer par le plaisir en même temps que par les lèvres de son amant, et elle n'hésitait pas à l'exprimer, de toutes les manières possibles.

Des gémissements de plus en plus puissants lui échappaient entre ses lèvres closes par des baisers qui ne réussissaient pas pour autant à contenir totalement ce qu'elle éprouvait, et ce que son corps tout entier ne demandait qu'à exprimer toujours plus fort. Oui, en cet instant, elle avait complètement oublié l'existence du petit Samuel, et le fait qu'elle l'avait éventuellement réveillée (elle allait devoir apprendre un peu à se contenir à mesure que le fils d'Edward grandirait, mais elle était loin d'être encore capable de réfléchir comme ça pour le moment... d'ailleurs, en cet instant, elle ne réussissait sincèrement pas à réfléchir à quoi que ce soit, elle était simplement possédée par un plaisir qu'elle ne vouait surtout pas cesser d'éprouver). Il n'y avait plus qu'eux au monde, très clairement, comme chaque fois. Edward avait le don de lui faire oublier jusqu'à sa propre existence. C'était difficilement explicable, mais c'était définitivement le cas.

La jeune femme se sentait terriblement bien, et son plaisir allait augmentant à mesure que le rythme de leurs ébats s'accellerait. Il commençait à y avoir plus d'eau en dehors de la baignoire qu'à l'extérieur, mais la jeune femme s'en fichait royalement. La jeune femme s'agrippait aux rebords de la baignoire, tendue d'extase, tandis que, dans un ultime gémissement, elle atteignait le plus haut degré possible de plaisir. Jusqu'à la prochaine fois. Elle se reposa contre Edward, l'effort et le plaisir et l'effort mêlés avaient définitivement eu raison de tout le reste, et elle avait presque peine à reprendre son souffle. Elle ne l'avait pas complètement récupéré, d'ailleurs, quand elle glissa ces quelques mots d'un ton taquin à l'oreille de son âme soeur.

-Pour quelqu'un qui n'était pas en forme, tu avais sacrément d'énergie, je trouve.

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Il est temps.

Au fur et à mesure que le rythme de leur corps augmentait, le bruit qu’ils faisaient aller aussi en augmentant. Ils n’étaient pas seuls dans cette maison et ce n’était pas forcément facile d’y penser, en grande partie parce qu’ils ne pouvaient pas penser à autre chose. En tout cas, Edward ne parvenait pas à penser à autre chose que ce moment qu’ils partageaient tous les deux, qu’à ce qu’ils vivaient ensemble. Le bruit se faisait donc de plus en plus fort et malgré le fait que leurs lèvres soient collées l’une à l’autre, on ne pouvait pas dire qu’ils parvenaient à être discret. Edward ne cherchait pas vraiment à l’être alors que des râles de plaisir passait le pas de ses lèvres.

C’était intense, c’était puissant, et plus les secondes passaient, plus les râles de plaisirs étaient importants, plus leurs mouvements étaient intenses et plus le désir montait encore et encore. Au point que forcément, le plaisir arriva au sommet, ce sommet qu’ils rejoignaient à chaque fois ensemble, mais que Edward avait le sentiment de redécouvrir à chaque fois, à chaque moment. Comme si à chaque fois qu’ils s’y retrouvaient, ils arrivaient dans un sommet encore plus haut, comme s’ils dépassaient tout simplement les limites à chaque fois. Ce fut donc avec une intensité incroyable, qu’Edward arriva à l’extase.

Edward eut beaucoup de mal à reprendre son souffle, alors que Jane se reposait sur lui, qu’ils reprenaient doucement leurs esprits. Edward ne pourrait clairement pas se sentir mieux qu’en cet instant précis, alors qu’ils se trouvaient tous les deux maintenant ainsi, qu’ils se reposaient après un moment si intense que ça. Edward afficha un sourire, quand son âme sœur avec la respiration encore coupée lui glissa à son oreille pour quelqu’un qui n’était pas en forme, ils avaient énormément d’énergie. Edward devait bien reconnaître qu’il avait réussi à trouver une énergie qu’il ne pensait pas avoir jusqu’à présent.

« Je trouve aussi. » Répondit-il en affichant un sourire en coin, parce qu’il n’avait pas l’intention de contredire. En même temps, elle lui affirmait quand même qu’il avait eu de l’énergie, donc c’était quand même une bonne chose. Il n’avait aucun souci à aller à la pêche au compliment, c’était quelque chose qu’il faisait à longueur de temps. « Il faut croire que tu sais me donner énormément d’énergie. Tout ça c’est grâce à toi. »

Et le jeune homme ne mentait pas, évidemment. Il trouvait son énergie dans les bras de Jane, bien parce qu’elle se trouvait là. Si ça n’avait pas été le cas, il était évident qu’il n’en aurait pas. Cela dit, si elle n’avait pas été là, il était aussi évident que le jeune homme n’aurait pas eu besoin de cette énergie, il se serait contenté de s’effondrer dans son lit. Alors que là, il avait quand même réussi à avoir pas mal d’énergie… suffisamment en tout cas pour qu’ils puissent vivre ce moment ensemble sans une once de souci.

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